Equipe de France / Présentation

Le programme des Bleus ce jeudi à Tokyo

17 Septembre 2025 - Par Florian Gaudin-Winer

Photos : © Philippe Millereau / KMSP

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12h58 - 800 m femmes (Séries)

Clara Liberman (Haute Bretagne Athlétisme) - série 1 - 12h58
Anaïs Bourgoin (Entente Franconville Cesame Val d’Oise) - série 2 - 13h06
Rénelle Lamote (Montpellier A2M) - série 6 - 13h38

Comme aux Jeux de Paris en 2024, elles sont trois Françaises en lice sur le double tour de piste dans la capitale japonaise. La confirmation de l’excellente santé de la discipline dans l’Hexagone. La principale différence avec l’an dernier est que la nouvelle cheffe de fil du 800 m tricolore s’appelle Anaïs Bourgoin, devenue la deuxième meilleure performeuse française de tous les temps avec ses 1’56’’97 en finale de la Diamond League à Zurich (Suisse). Signe de son nouveau statut, elle abordera en favorite sa série, avec toutefois deux concurrentes de choix face à elle, l’Ethiopienne Nigist Getachew (1’57’’01) et la Kényane Mary Moraa (1’57’’83).

Clara Liberman a aussi réalisé des progrès impressionnants. La Bretonne, qui n’avait jamais couru sous les deux minutes avant 2025, est descendue à cinq reprises sous cette barrière symbolique. Et a même brisé aussi la barre des 1’59’’, avec un temps de 1’58’’82. A l’aise en grands championnats comme elle l’a montré l’hiver dernier en montant sur la seconde marche du podium lors des Europe d’Apeldoorn (Pays-Bas), elle sait déjà l’athlète à suivre lors de ce premier tour, puisqu’elle retrouvera sur sa route la grande favorite pour le titre mondial, la Britannique Keely Hodgkinson (1’54’’74).

Les deux Bleues peuvent compter sur les conseils de l’expérimentée Rénelle Lamote. Comme l’an dernier, la cinquième des Jeux olympiques a dû composer avec des pépins physiques, en l’occurrence une gêne à l’ischio-jambier. Autrice d’une course de rentrée encourageante en 1’59’’60 à Lausanne fin août, elle rêve de réaliser le même coup qu’à Paris. Elle devra, pour commencer, s’extirper d’une série dense où la Britannique Georgia Hunter Bell (1’55’’96) devrait jouer les premiers rôles. Le mode de qualification pour les demi-finales : terminer dans les trois premières de sa course, ou réaliser un des trois meilleurs temps parmi les non qualifiées à la place.

14h02 - 200 m hommes (1/2 Finales)

Ryan Zézé (Stade Bordelais) - 1/2 finale 2 - 14h09

Bonne nouvelle : Ryan Zézé est en forme. En 20’’23, le champion de France du 100 m et du 200 m a amélioré, mercredi en séries, de trois centièmes sa meilleure performance de la saison dans des conditions régulières. Il n’aura rien à perdre en demi-finales et a tiré plutôt un bon couloir, malgré sa qualification au temps : le troisième. Il aura juste devant lui, en ligne de mire, la sensation australienne Gout Gout, dans une course dont le grand favori sera le Botswanais Letsile Tebogo, champion olympique à Paris. Il faudra finir à une des deux premières places ou aller chercher un des deux chronos qualificatifs au temps sur l’ensemble des courses pour prendre part à la finale.

14h24 - 200 m femmes (1/2 Finales)

Hélène Parisot (Athletic Vosges Entente Clubs) - 1/2 finale 1 -14h24

Aux portes de la finale olympique à Paris, Hélène Parisot a débuté ses Mondiaux en douceur, avec elle aussi une qualification au temps grâce à un chrono en 22’’90 loin de la satisfaire cependant. La Vosgienne installée en Suisse, qui a abaissé son record personnel à 22’’42 cet été, devra au moins aller aussi vite pour espérer intégrer le top 8, les modalités étant les mêmes que celles de leurs homologues masculins. Elle sera la concurrente la plus à la corde, au couloir 2, dans une course homogène avec trois sprinteuses entre 22’’13 et 22’’17 cette saison, dont l’expérimentée Jamaïcaine Shericka Jackson.

14h45 - 800 m hommes (1/2 Finales)

Gabriel Tual (US Talence) - 1/2 finale 2 - 14h53
Yanis Meziane (Athlé 91) - 1/2 finale 3 - 15h01

« Le 800 m est une course de lions », a coutume de dire Gabriel Tual. Et c’est en effet une sacrée empoignade qui s’annonce dans la savane, ou plutôt sur la piste du Stade national de Tokyo. Les séries ont déjà fait des dégâts, avec notamment les éliminations prématurées de l’Australien Peter Bol et de l’Américain Cooper Lutkenhaus. Il en sera forcément de même en demi-finales, sur une distance d’une densité dingue cet été avec quatorze engagés sous les 1’43’’, et un mode de qualification qui ne pardonne pas : le top 2 de chaque course et les deux meilleurs temps sur l’ensemble des courses vont en finale.

Sérieux en séries, Gabriel Tual et Yanis Meziane devront tout donner, sans arrière-pensée. Le champion d’Europe 2024, freiné dans sa préparation par une douleur au tendon d’Achille, entre autres, s’est rassuré lors du premier tour (3e en 1’46’’54) et se retrouve peut-être dans la demie la plus ouverte, même si l’Américain Donovan Brazier (1’42’’16), le Britannique Max Burgin (1’42’’36) et l’Algérien Slimane Moula (1’42’’77) sont de sacrés clients.

Yanis Meziane, qualifié au temps lors des séries (4e en 1’45’’02), a, lui, tiré le gros lot avec une demie explosive sur le papier. La liste de ses adversaires fait froid dans le dos avec le Kényan Emmanuel Wanyonyi (1’41’’44), meilleur performeur mondial de l’année et champion olympique, l’Américain Bryce Hoppel, quatrième des J.O., et l’Espagnol Mohamed Attaoui, auteur d’un énorme chrono de 2’12’’25 sur 1000 m début septembre. Dans ce contexte, une qualification en finale aurait des allures d’exploit.