Actualités
Actualités
Réactions
Sélection
Programme/Résultats
Photos
Compétitions
Résultats
Bilans
Live

Equipe de France / Présentation

Le programme des Bleus ce samedi à Tokyo

19 Septembre 2025 - Par Florian Gaudin-Winer

Partager

Partager

Le programme des Bleus ce samedi à Tokyo

L’avant-dernière journée de compétition s’annonce particulièrement intense pour l’équipe de France, avec de nombreux Bleus sur le pont. Parmi les temps forts attendus, les 20 km marche avec des Tricolores en grande forme, ainsi que les relais 4x100 m et 4x400 m hommes et femmes, où la bataille pour décrocher des places en finale sera rude.

0h30 - 20 km marche femmes (Finale)

Clémence Beretta (Athletic Vosges EC)
Pauline Stey (Alsace Nord Athlétisme)

La marche française est en plein boom, et les deux Françaises engagées sur 20 km à Tokyo affichent de solides ambitions. Quinzième sur la « Road to Tokyo », Clémence Beretta a signé aux championnats de France de Talence le deuxième meilleur chrono mondial de l’année sur 10 000 m, en 42’52’’17. Elle avait auparavant pris la deuxième place des championnats d’Europe par équipes à Podebrady (Tchéquie), une grande première pour une Française, en abaissant le record de France du 20 km à 1h28’05’’. Seizième des Mondiaux 2023 à Budapest, quinzième des Jeux olympiques de Paris, la Vosgienne peut rêver d’une place dans le top 10 si elle entretient sa dynamique de progression.

Sa camarade Pauline Stey suit ses pas et a, elle aussi, une jolie carte à jouer. Avec ses 1h28’18’’, l’Alsacienne de 24 ans figure dans le top 20 mondial, et dispose d’une technique irréprochable. Troisième de la Coupe d’Europe, deuxième et également sous les 43’ aux championnats de France, la championne d’Europe U23 de 2023 a connu une année faste, qu’elle peut magnifier avec une place dans le top 16 de l’épreuve, voire mieux.

Monter sur le podium serait un authentique exploit, face à une concurrence très relevée incarnée notamment par l’Espagnole Maria Perez (1h27’22’’), tenante du titre et en or vendredi dernier sur 35 km, la Japonaise Nanako Fujii à domicile, meilleur temps des engagées (1h26’33’’), et la Chinoise Jiayu Yang (1h23’49’’), qui disputera sa première compétition de la saison.

2h00 - Disque hommes (Qualifications)

Jordan Guehaseim (Stade Bordelais) - groupe A - 2h00
Lolassonn Djouhan (Martigues Sport Athlé) - groupe B - 10h35

En 34 ans de championnats du monde, seuls quatre Français ont pris part à l’évènement. Ce samedi, ils sont deux à se présenter à l’entrée de la cage : Jordan Guehaseim et Lolassonn Djouhan, tous deux élèves de Magali Brisseault au pôle de Boulouris. Leur objectif est limpide : être le(s) premier(s) à se glisser en finale. Pour cela, il faudra lancer au moins à 66,50 m ou terminer à une des douze premières places. Une performance inférieure à leurs records personnels mais qu’ils n’ont respectivement dépassé qu’à une et quatre reprises au cours de leur carrière. En lice dans le premier concours, Guehaseim a passé un cap en 2025, comme ses 68,51 m en attestent. Djouhan, qui lancera une heure plus tard, a, lui, battu le vieux record de France de Jean-Claude Retel en propulsant son engin à 70,25 m. Des progrès à confirmer à l’échelle mondiale.

2h28 - Décathlon hommes

Antoine Ferranti (AC des Pays d’Agde) : 100 m (série 1) - 2h28, Longueur (groupe B) - 3h15, Poids (groupe B) - 4h45, Hauteur (groupe A) - 12h05, 400 m - 14h55
Makenson Gletty (Nice Côte d’Azur Athlétisme) : 100 m (série 1) - 2h28, Longueur (groupe B) - 3h15, Poids (groupe A) - 4h45, Hauteur (groupe A) - 12h05, 400 m - 14h55

« Mak » est de retour, et en pleine forme. Opéré du tendon d’Achille dans la foulée des Jeux olympiques de Paris, le Niçois a retrouvé la compétition et le sourire en remportant les championnats de France à Talence avec la manière (8258 points), pour sa rentrée. A 26 ans, le médaillé de bronze des championnats d’Europe de Rome voudra améliorer son record (8606 points) pour aller chatouiller les meilleurs spécialistes mondiaux des dix travaux.

Il ne sera pas seul pour affronter les deux journées de labeur, puisque le jeune Antoine Ferranti (22 ans), troisième des championnats d’Europe U23 à Bergen (Norvège) en juillet et crédité de 8221 points à Arona (Espagne) un mois plus tôt, a gagné sa place parmi le gratin mondial. Il tentera de battre un maximum de ses records pour honorer comme il se doit sa grande première chez les seniors.

La compétition s’annonce de très haut niveau, avec sur la liste des engagés cinq des dix meilleurs performeurs mondiaux de l’histoire, parmi lesquels le Norvégien Sander Skotheim, le champion des Etats-Unis Kyle Garland et le duo Canadien Damian Warner-Pierce LePage.

2h55 - 20 km marche hommes (Finale)

Gabriel Bordier (US Saint-Berthevin)
Aurélien Quinion (Entente Franconville Cesame Val d’Oise)

Une semaine après sa rocambolesque cinquième place sur le 35 km, après être passé tout près de décrocher une incroyable médaille, Aurélien Quinion remet ça sur 20 km. Freiné par des crampes en fin de course samedi dernier, le marcheur francilien de 32 ans a eu quelques jours pour récupérer mais aura peut-être les jambes un peu lourdes au moment de se présenter sur la ligne de départ. Si le 20 km n’est pas sa distance de prédilection, il a prouvé l’an dernier lors des Jeux olympiques, en se classant neuvième, qu’il est aussi capable de jouer les premiers rôles dans cette épreuve. Alors si le petit grain de folie est de nouveau là…

Le deuxième Bleu en lice, Gabriel Bordier, a aussi des arguments à faire valoir. Le Mayennais a montré début août qu’il était en grande forme, en s’emparant de la meilleure performance mondiale de tous les temps sur 10 000 m, en 37'23’’99. Troisième des Europe par équipes à Podebrady (Tchéquie) en 1h18’23’’, le jeune médecin pointe au quatorzième rang à la « Road to Tokyo ». Une place parmi les dix, voire huit meilleurs de la planète n’a rien d’une utopie, dans une course où il faudra se montrer patient pour ne pas se griller dans la moiteur japonaise.

A domicile, le collectif nippon, emmené par le double champion du monde et recordman du monde Toshikazu Yamanishi (1h16’10’’), sera redoutable. Le Brésilien Caio Bonfim et le Canadien Evan Dunfee sont en pole position pour lui donner du fil à retordre.

4h35 - Heptathlon femmes

Auriana Lazraq Khlass (Athlétisme Metz Métropole) : Longueur (groupe B) - 4h35, Javelot - 12h00, 800 m - 14h11

Vingtième avec 3476 points après quatre épreuves, Auriana Lazraq Khlass est en retrait par rapport à ses performances habituelles, après une préparation perturbée par des pépins physiques. La Messine va continuer de tout donner ce samedi avec, au programme, la longueur, le javelot et le 800 m. « C’est extrêmement frustrant, même si je suis heureuse d’être là. J’ai envie de m’asseoir et pleurer, mais il me reste une journée et je suis une battante, je ne lâche rien », a promis la vice-championne d’Europe 2024 de l’heptathlon, à l’issue de la première journée.

12h35 - 4x400 m hommes (Séries)

Equipe de France - série 1 - 12h35

Il y a deux ans, les Bleus du 4x400 m avaient décroché la médaille d’argent au terme d’une superbe chevauchée. Si peu de gens les attendaient aussi haut il y a deux ans, ils sont prêts à tenter de réaliser un nouvel exploit et piaffent d’impatience puisque, à l’exception de Predea Manounou et Téo Andant engagés avec le relais mixte, ils n’ont pas eu l’occasion, jusque-là, de s’aligner sur la piste du Stade national de Tokyo. Pour rallier la finale, ils devront « explorer les limites du record de France et se frotter à ce qui se fait de mieux au monde » dixit l’entraîneur national du relais, Emmanuel Huruguen. Les trois premiers de leur série, ainsi que les deux meilleurs temps parmi les non qualifiés à la place dans les deux courses au programme, intègreront le top 8. Et derrière les Etats-Unis et l’Afrique du Sud, au-dessus du lot sur le papier, il y a une place à prendre.

13h00 - 4x400 m femmes (Séries)

Equipe de France - série 2 - 13h11

Quatrièmes en 2024 aux Jeux olympiques, les relayeuses du 4x400 m avaient battu le record de France de la spécialité, détenu par la bande à Pérec. Mais en un an, le collectif s’est pas mal renouvelé, avec l’émergence de nouveaux visages. « On a une profondeur qui est en train de s’installer, on est contents de voir des nouvelles têtes arriver dans l’effectif. Pour certaines, ce sera le baptême du feu », relève Emmanuel Huruguen. Une découverte du très haut niveau qui devra être express pour passer le cap du premier tour, avec face aux Bleues les ultra-favorites Américaines, mais aussi les Hollandaises et les Belges habituées à briller dans cette discipline. Le mode de qualification est le même que celui de leurs homologues masculins.

13h25 - 4x100 m hommes (Séries)

Equipe de France - série 1 - 12h35

Là encore, l’année post-olympique a amené son lot de nouveaux visages dans un relais qui a signé l’an passé le deuxième chrono de l’histoire lors des séries olympiques au Stade de France. « Je n’ai pas quatre relayeurs titulaires et deux remplaçants, mais un six majeur pour travailler. Si toutes les charnières se passent bien, l’objectif de la finale est tout à fait accessible », veut croire Richard Cursaz, l’entraîneur de la bande. Celui-ci les voit capable de courir entre 38’’00 et 38’’10 ce samedi, sans risques inconsidérés. Un chrono qu’il faudra sans doute aller chercher pour se faire une place dans une série extrêmement relevée sur le papier, avec les Etats-Unis, la Jamaïque et le Canada sur la route des Bleus.

13h45 - 4x100 m femmes (Séries)

Equipe de France - série 1 - 12h35

Au pied du podium aux Jeux olympiques de Paris l’été dernier, le collectif français a connu un renouvellement d’effectif avec les absences des expérimentées Carolle Zahi et Orlann Oliere. « C’est la même configuration qu’après Tokyo 2021, il a fallu reconstruire, pose Franck Né, le responsable de l’équipe. Les filles sont sur la pente ascendante au niveau de la forme. Si elles rentrent en finale, tout sera ouvert. On a eu moins de séances de travail collectif qu’en 2024, mais les nouvelles ont pu s’intégrer facilement grâce aux éléments d’expérience ». A l’aveugle au couloir 9, les Bleues devront réaliser des passages parfaitement huilés pour composter leur ticket pour la finale. La Jamaïque partira largement avec la faveur des pronostics dans cette série, avec à ses trousses plusieurs nations du Vieux continent, dont la France mais aussi les Pays-Bas, l’Espagne et l’Italie, qui auront leur mot à dire.