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Equipe de France / Présentation
17 Octobre 2025 - Par Etienne Nappey
Mise à jour : 17 Octobre 2025 (22h47)
Photos : © Rémi Blomme / FFA
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La préfecture du Tarn accueille de samedi à dimanche les championnats du monde des 24 heures, lors desquels les Bleus viseront le podium par équipes, en espérant tirer profit de la chance de jouer à domicile.
Six ans après, Albi s’apprête à redevenir la capitale mondiale des 24 heures. Samedi, dès 10h, plus de 400 athlètes, venus de 48 nations, s’élanceront pour deux tours complets de l’horloge à courir sur la piste et autour du Stadium municipal. Parmi eux, douze Français en quête de performances en solo et de podiums par équipes. « Nous jouerons sur les deux tableaux, individuel et collectif, place Pascal Chirat, le responsable national de la discipline au sein de la DTN. Nous alignons deux équipes complètes, avec l’ambition de jouer les médailles. Jouer à domicile est un avantage, puisque tous nos athlètes auront leurs proches au bord de la piste pour les soutenir et les aider à se transcender. » Les Japonais, Américains et Polonais devraient être les adversaires les plus redoutables des Français pour les deux podiums collectifs.
Parmi les meilleures chances tricolores de briller, Stéphanie Gicquel semblait la mieux armée pour jouer le podium individuel chez les femmes, mais elle s’est résolue à déclarer forfait pour des raisons d’ordre personnel. Initialement remplaçante et engagée dans la course Open, Nathalie Derault portera finalement le maillot national. Corinne Gruffaz, treizième lors de la dernière édition, essaiera de se faufiler jusque dans le top 10, voire mieux, cette année. Un défi de taille, au vu du plateau annoncé. Lors des trois dernières éditions des Mondiaux, le record du monde féminin a été battu. « Et cela pourrait bien être de nouveau le cas cette année, certifie Frederic Barreda, l’un des deux entraîneurs nationaux avec Emmanuel Fontaine. Le circuit de 1500 m est l’un des plus rapides de la planète, la météo sera idéale avec des températures entre 8 et 24°C, et l’organisation de Didier Thiriot et son équipe est toujours parfaitement réglée. »
La recordwoman du monde et tenante du titre, Miho Nakata (Japon), sera de la partie, tout comme sa prédécesseuse Camille Herron (Etats-Unis), qui était devenue la première femme à dépasser les 270 km à Albi en 2019, mais aussi la Polonaise Patrycja Bereznowska, et l’Australienne Holly Ranson, médaillée d’argent il y a deux ans.
Dans une discipline qui n’échappe pas à la démesure des chronomètres depuis l’apparition des chaussures à lame carbone, les Français, au profil rajeuni par rapport aux années précédentes, compteront sur leur densité pour se faire une place au soleil, puisque les six mousquetaires se tiennent en sept kilomètres au niveau de leur performance d’engagement. Le stage organisé au Creps de Vichy, fin août, a permis de « souder l’esprit d’équipe et travailler la confiance nécessaire entre les athlètes et le staff pour appréhender au mieux le coaching, les ravitaillements et l’assistance », fondamentaux dans une épreuve aussi longue, selon les mots de Frédéric Barreda.
Le Lituanien Aleksandr Sorokin, tenant du titre qui a déjà couru plus de 319 km dans sa carrière et vient de s’approcher des 6h sur 100 km cet été, fait figure de grand favori. Mais une bonne demi-douzaine d’autres solides circadiens peuvent ambitionner de le faire tomber de son piédestal, à commencer par le Grec Fotios Zisimopoulos, le Suédois Elov Olsson et l’Ukrainien Andrii Tkachuk. Si aucun Français n’est monté sur un podium individuel depuis Ludovic Dilmi en 2012, les Bleus se rappelleront qu’ils avaient terminé deuxièmes par équipes il y a six ans dans le Tarn.