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3 Août 2012
Mise à jour : 3 Août 2012 (20h39)
Parce que les Jeux dans une des plus belles villes du monde, c’est un événement, athle.fr vous propose de découvrir les coulisses de la capitale londonienne à l’heure olympique, à travers cette chronique.
Petit conseil à destination de tous les chanceux qui vont découvrir le stade olympique (ou un autre site des Jeux) dans les jours qui viennent : en plus d’un parapluie toujours utile en Angleterre, n’oubliez surtout pas vos baskets. Car les Jeux olympiques à Londres, c’est du sport. La métamorphose des transports britanniques est pourtant bluffante, avec le fameux javelin train (à grande vitesse) qui emmène directement le public de la gare centrale de Saint-Pancras jusqu’à Stratford, banlieue populaire du nord-est de la capitale. C’est là que se trouve le gigantesque parc olympique. Descendu du train, le parcours du combattant commence pour ceux qui n’ont pas accès aux navettes de l’organisation, c’est-à-dire tous les « simples » spectateurs. De petites voiturettes un peu ridicules mais diablement efficaces sont pourtant mises à disposition. Mais elles sont souvent prises d’assaut par des… sportifs qui, c’est bien connu, aiment souvent courir mais peu marcher. Après avoir traversé un gigantesque mall, temple de la consommation où tout ce qui se voit, s’entend, se sent et se mange, bref tout ce qui s’achète, est en vente, vous traversez le Stratford Gate et arrivez enfin sur la grande esplanade qui mène au stade olympique. C’est le lieu le plus facile d’accès, à une dizaine de minutes à pied. Comptez le triple de temps si, comme votre humble serviteur, vous vous perdez au moins à cinq reprises dans les dédales du mall, malgré les indications presque toujours enthousiastes des autochtones.
Ballade langoureuse
Heureusement, toutes ces pérégrinations se font avec le sourire. Sans atteindre le gigantisme de Pékin, les Londoniens ont fait les choses en grand. Et c’est bluffant, même si le business est omniprésent. Les espaces de convivialité ne manquent pas avec, en particulier, le Park Live où, allongé dans l’herbe, on peut assister, entouré de centaines de Britanniques, aux épreuves phares de la journée diffusées sur deux écrans géants. Et jubiler secrètement en écoutant ces derniers se lamenter sur leur classement au tableau des médailles. Côté bénévoles, là non plus, pas question de comparer la Grande-Bretagne à la Chine, où l’on ne pouvait pas avancer plus de trois mètres sans croiser un volontaire (véridique). Mais les hommes et femmes en violet (le dress code de ces Jeux) ne manquent pas.
Certains d’entre eux sont même juchés sur des chaises surélevées, comme celles des arbitres de tennis, pour orienter et renseigner les spectateurs. L’occasion de scènes cocasses lorsque, en fin de journée, ils finissent par craquer et s’égosillent dans leur porte-voix en s’interpellant. Certains, plus audacieux, se lancent dans des démonstrations d’human beatbox (boîte à rythmes humaine). On peut aussi s’arrêter pour écouter quelques minutes une chanteuse à la voix éthérée et son guitariste en pleine ballade langoureuse. Dans les allées, les bobbies, mythiques policiers anglais, se photographient avec le stade en arrière-plan. Ils sont eux-mêmes pris en photo par des spectateurs britanniques, mitraillés à leur tour par une famille japonaise de passage. Curieux vertige, où l’on ne sait plus vraiment qui photographie qui. Le tourbillon des Jeux, parfois écœurant mais souvent enivrant.
A Londres, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr