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Les lanceurs et combinards à suivre à Tokyo

9 Septembre 2025 - Par Etienne Nappey

Mise à jour : 11 Septembre 2025 (09h25)

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Les lanceurs et combinards à suivre à Tokyo

Quatre spécialistes du disque, deux lanceurs de marteau, une heptathlonienne et deux décathloniens français sont attendus dans le Stade national de Tokyo, qui accueille les championnats du monde à partir de samedi 13 septembre. Athle.fr vous propose chaque jour, durant la semaine menant à l’évènement, un focus sur les Bleus engagés, épreuve par épreuve.

Lancer du disque féminin - Amanda Ngandu-Ntumba et Mélina Robert-Michon

Qualifications le 13 septembre à 2h, Finale le 14 septembre à 12h12

L’inusable et sa jeune héritière. Mélina Robert-Michon et Amanda Ngandu-Ntumba seront toutes les deux au rendez-vous des qualifs du disque féminin, une grande première au niveau planétaire depuis les Jeux de Rio, où Pauline Pousse avait accompagné Mélina. La porte-drapeau des Jeux de Paris figure à la dix-huitième place des engagées, avec ses 64,02 m réalisés à Ramona en avril. Depuis 2013, elle s’est toujours hissée parmi les douze finalistes, et tentera de réussir cette performance pour la dixième (oui, 10 !) fois de sa longue carrière. Vingtième des engagées avec 63,59 m, Amanda Ngandu-Ntumba s’apprête à découvrir les championnats du monde, à 25 ans. Désormais installée aux Etats-Unis, la Roannaise devra être à son meilleur niveau pour espérer passer le cut du premier tour. Le sacre mondial est promis à Valarie Allman, la double championne olympique. C’est le seul qui manque à son palmarès, après le bronze en 2022 et l’argent en 2023.

Lancer du disque masculin - Lolassonn Djouhan et Jordan Guehaseim

Qualifications le 20 septembre à 2h, Finale le 21 septembre à 13h10

En 34 ans de championnats du monde, seuls quatre Français ont pris part à l’évènement. Cette année, ils seront deux à se présenter à l’entrée de la cage : Lolassonn Djouhan, qui deviendra le premier à participer à deux éditions différentes des Mondiaux (après 2017), et Jordan Guehaseim, qui rejoindra Patrick Journoud (1987), Jean Pons (1997) et Bertrand Vili (2009). L’objectif est simple pour ces deux-là : être le(s) premier(s) à se glisser en finale. Il faudra probablement lancer à la hauteur de leurs records, au vu de la folle densité mondiale dans cette épreuve. Lolassonn Djouhan connaît la meilleure saison de sa carrière, et a battu le vieux record de France de Jean-Claude Retel en propulsant son engin à 70,25 m à Alès le 21 juin. Le décuple champion de France Elite fait partie des neuf engagés ayant dépassé la ligne des 70 m cette saison. Son camarade d’entraînement Jordan Guehaseim a passé un cap en 2025, et ses 68,51 m à Alès en atteste. Pour sa première grande compétition chez les seniors, à 28 ans, une place dans les douze serait une franche réussite.

Lancer du marteau féminin - Rose Loga

Qualifications le 14 septembre à 2h, Finale le 15 septembre à 14h

La discrète Rose Loga s’apprête, à seulement 23 ans, à fêter sa dixième sélection internationale chez les seniors. La championne de France Elite était déjà de la partie à Budapest il y a deux ans, et a pris la médaille de bronze des championnats d’Europe à Rome l’an passé, avant de disputer les Jeux olympiques. Elle dispose donc d’un matelas d’expérience qui lui sera utile pour sortir des toujours piégeuses qualifications. Ses 73,17 m réalisés en février à Saint-Denis la place au treizième rang des engagées. Pour la protégée de Baptiste Lacourt, un début de concours solide sera impératif, car le nombre de prétendantes à une place en finale est longue comme le bras.

Lancer du marteau masculin - Yann Chaussinand

Qualifications le 15 septembre à 2h, Finale le 16 septembre à 14h01

A 27 ans, Yann Chaussinand fait partie des cadors du marteau mondial. Avec trois concours à plus de 81 m en 2025, dont une pointe à 81,91 m (son record) à Zagreb en mai, il est de ceux qui peuvent jouer une médaille au Japon. Quatrième performeur de l’année, il a devant lui trois hommes à plus de 83 m : le Hongrois Bence Halasz, le tenant du titre canadien Ethan Katzberg et l’irrégulier américain Rudy Winkler. La bagarre promet d’être rude et belle, et l’Auvergnat a montré tout au long de l’été qu’il pouvait regarder les grands de ce monde dans les yeux. Son « moins bon » concours de la saison, mesuré à 77,16 m, lui offre la quasi-garantie de sortir des qualifications, à condition de se montrer vigilant et appliqué. Jadis inconstant en début de concours, l’Auvergnat a réglé la mire depuis dix-huit mois et maitrise ses sensations. Ensuite, la grande explication pourra commencer.

Heptathlon féminin - Auriana Lazraq Khlass

Première journée le 19 septembre à partir de 3h33, deuxième journée le 20 septembre à partir de 4h30

La saison 2024-2025 d’Auriana Lazraq Khlass a longtemps ressemblé à un chemin de croix, avec un enchaînement de pépins physiques digne d’un roman. « Après Paris 2024, la redescente a été très dure », reconnaissait la Messine dans les colonnes d’Athlétisme Magazine. A Talence, début août, elle a amélioré son record à la hauteur, avec 1,78 m, preuve de sa bonne forme, mais elle a dû se résoudre à s’arrêter là après une petite alerte au tendon d’Achille. Depuis, la vice-championne d’Europe 2024 a pris le temps de se soigner pour être à 100% au Japon. Si tel est le cas, celle qui détient le cinquième plus gros total des engagées devrait être à la lutte pour les places d’honneur, si ce n’est mieux. Les têtes d’affiche seront la Belge Nafi Thiam, la tenante du titre britannique Katarina Johnson-Thompson et l’Américaine Anna Hall, toutes étant attendues autour des 7000 points.

Décathlon masculin - Antoine Ferranti et Makenson Gletty

Première journée le 20 septembre à partir de 2h28, deuxième journée le 21 septembre à partir de 2h05

« Mak » est de retour, et en pleine forme. Opéré du tendon d’Achille dans la foulée des Jeux olympiques de Paris, qu’il avait terminés à la douzième place en serrant les dents, le Niçois a retrouvé la compétition et le sourire en remportant les championnats de France à Talence avec la manière (8258 points), pour sa rentrée. A 26 ans, le médaillé de bronze des championnats d’Europe de Rome voudra améliorer son record (8606 points) pour aller chatouiller les meilleurs spécialistes mondiaux des dix combats. Il ne sera pas seul pour affronter les deux journées de labeur, puisque le jeune Antoine Ferranti (22 ans), troisième des championnats d’Europe U23 à Bergen (Norvège) en juillet et crédité de 8221 points à Arona (Espagne) un mois plus tôt, a gagné sa place parmi le gratin mondial. Il tentera de battre un maximum de ses records pour honorer comme il se doit sa grande première chez les seniors.