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Equipe de France / Stage

Les Bleus dans la quiétude de Wakayama avant les Mondiaux

9 Septembre 2025 - Par Florian Gaudin-Winer

Mise à jour : 10 Septembre 2025 (09h43)

Photos : © Arnaud Choisy / FFA

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Les Bleus dans la quiétude de Wakayama avant les Mondiaux

Le pré-camp de l’équipe de France s'est achevé ce mercredi à Wakayama, à un peu plus de 500 kilomètres de Tokyo, où débuteront ce samedi les championnats du monde. Un cadre verdoyant et paisible pour encaisser le décalage horaire avec l’Hexagone et s’acclimater à la chaleur humide du Japon.

L'omotenashi, l'art japonais de l'hospitalité, n’est pas une légende. Les perchistes tricolores ont pu s’en rendre compte ces derniers jours. Les deux sautoirs situés dans la demi-lune de leur stade d’entraînement, à dix minutes en bus de leur hôtel à Wakayama, ne bénéficiaient pas d’un emplacement idéal. A peine le message passé que, le lendemain, un troisième tapis avait déjà été installé dans la ligne droite opposée, afin de permettre aux athlètes d’effectuer leur course d’élan avec vent dans le dos. « Les locaux sont aux petits soins avec nous, apprécie Romain Barras. Et les conditions sont excellentes, tant au niveau de l’hébergement que des infrastructures sportives. » Du donnant-donnant, puisque plusieurs cadres techniques et athlètes hexagonaux, comme Sacha Alessandrini, Manon Trapp, Amandine Brossier ou Jonathan Seremes, ont prodigué quelques conseils à des enfants venus d’écoles environnantes et du club local, au cours de deux séances.

Près de 30°C à 8h00 du matin

Le directeur de la haute performance à la FFA est en terrain connu, puisqu’il avait déjà foulé cette piste en 2007, à l’époque en tant que décathlonien, le pré-camp des championnats du monde d’Osaka s’étant déroulé à Wakayama. La délégation française avait alors été séduite, comme celle d’aujourd’hui, par cette ville de 400 000 habitants sur l’île de Honshu, à un peu plus d’une heure en avion de Tokyo, avec ses airs de station balnéaire face à l’océan Pacifique, son marché aux poissons où s’enchaînent les démonstrations de découpe de thon rouge fondant, et ses monts verdoyants environnants. « C’est super apaisant, ça fait plaisir et c’est enrichissant de découvrir une nouvelle culture, ainsi que des manières de vivre et penser différentes », s’enthousiasme la lanceuse de disque Amanda Ngandu-Ntumba.

Mais les Bleus, s’ils ont parfois eu le temps de faire un petit tour en ville, ont surtout enchaîné les séances. Avec un double objectif, comme l’explique Romain Barras : « s’acclimater et absorber le décalage horaire pour être dans une forme optimale avant leur entrée en lice, mais aussi s’adapter aux conditions climatiques, avec une météo chaude et très humide qui peut rendre la chaleur étouffante ». Les athlètes s’entraînant en matinée en ont été pour leur frais, avec une température approchant vite les 30°C dès 8h00 du matin.

L’excitation va monter

Des sensations que certains d’entre eux, qui disputeront leur épreuve lors des sessions matinales, retrouveront à partir de samedi dans la capitale japonaise. « C’est hard mais il faut s’habituer, confirme Yann Chaussinand, qui prendra part aux qualifications du marteau lundi prochain à 9h00 ou 10h45, selon son groupe. On nous mis à disposition de l’eau, des glaçons, on arrive quand même à se rafraichir. » Les entraînements en début de soirée, quand le soleil commence à décliner, étaient logiquement plus prisés. On a ainsi pu voir Azeddine Habz, meilleur performeur mondial de l’année sur 1500 m, réaliser une séance très solide avec, au programme, 4 x 400 m-300 m-200 m en respectivement 56’’, 39’’ et un peu moins de 25’’, avec quatre minutes de récupération entre les blocs.

La première partie de l’équipe de France est arrivée à Wakayama vendredi dernier, un jour plus tard que prévu en raison de l’annulation de son vol initial. De quoi respecter tout de même le protocole recommandé par le staff médical de la Fédération, avec une arrivée dans l’archipel nippon huit à neuf jours avant chaque entrée en lice. Les derniers Bleus encore dans l’Hexagone se sont envolés mardi soir pour Tokyo, puisque l’ensemble de la délégation, y compris la troupe de Wakayama, a rejoint ce mercredi le gigantesque hôtel officiel qui va accueillir l’ensemble des délégations. Il sera temps, alors d’entrer dans le vif du sujet. « C’est quand on va arriver à Tokyo que je vais vraiment sentir l’excitation, se projetait, mardi, la spécialiste de la longueur Hilary Kpatcha, juste après avoir achevé une séance de sauts sur élan réduit. » Ça y est, les Mondiaux sont lancés, ou presque.