Equipe de France / Compte-rendu

Renouard et Bonnin ont pris rendez-vous à Tokyo

15 Septembre 2025 - Par Etienne Nappey

Mise à jour : 16 Septembre 2025 (17h54)

Photos : © P. Millereau - S. Kempinaire / KMSP

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Les qualifiées

Bonnin et Renouard sans trembler

Trois sauts et puis s’en va. Après une entrée en matière réussie à 4,45 m, Marie-Julie Bonnin a dû s’y reprendre à deux fois à la barre supérieure, à 4,60 m. Il n’en fallait pas plus pour entrer en finale de la perche, et la Bordelaise pouvait quitter le sautoir avec le sentiment du devoir accompli. « Je retrouve de bons repères, les jambes, ça roule et la tête, ça roule ! Même en termes de perche, je suis correctement câblée, alors que ça fait un mois que je n’ai pas sauté avec mon matériel de compétition », appréciait la championne du monde, avant de reprendre le chemin de l’hôtel. En pleine forme, au point qu’elle aurait « adoré que la finale soit ce lundi, parce que je suis vraiment en cannes », MJ a pris date pour mardi soir.

Pour son cinquième grand championnat, Flavie Renouard a trouvé la clef pour faire sauter le verrou des séries sur 3000 m steeple. Impeccable sur les obstacles et « à l’aise de bout en bout », la Normande a progressivement débordé ses adversaires du peloton de tête, jusqu’à couper la ligne en quatrième position. En 9’14’’69, Renouard a battu son record et est passée pour la première fois de sa carrière sous les 9’15’’. « Je me sentais mieux armée cette année, avec plus d’expérience. Je suis tellement heureuse que le travail paie », savourait-elle, avant de se tourner vers la prochaine étape, pour laquelle elle ne se fixera « aucune limite ».

Les éliminés

Chaussinand en dedans

Engagé dans le groupe 1 des qualifications du marteau, le plus matinal des deux, Yann Chaussinand n’a « jamais réussi à [se] réveiller » et a passé son concours à la recherche de sensations qui l’ont déserté depuis quelques semaines. Son premier jet, mesuré à 75,46 m, aurait dû être une base de construction pour la suite des opérations, il a finalement été son meilleur de la journée. Insuffisant pour prétendre à une place parmi les douze qui se disputeront les médailles mardi soir. « C’est à la fois physique et mental, et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même », soufflait le Clermontois après-coup.

Louise Maraval a cravaché pour se remettre sur pied en vue de ces championnats du monde, mais sa série du 400 m haies a confirmé que le temps lui avait fait défaut après une grosse chute à l’entraînement au mois de juin. Septième en 55’’84, la Vendéenne était consciente de « manquer de rythme, de compétition et de préparation », malgré tous ses efforts pour être prête le jour J.