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Octobre 2002

Pointes d'Or 2002 - Clermont-Fd : Jeunes, et déjà passionnés ...

200 jeunes environ, âgés de 12 à 15 ans, s’étaient donné rendez-vous les 26 et 27 octobre pour les Pointes d’Or, sur la piste à peine baptisée du Stadium Jean Pellez de Clermont-Ferrand.

Il est environ 16 heures ce samedi 26 octobre. Plusieurs voitures sont garées proche du 44 rue Pasteur à Aubière, à l’extérieur de Clermont-Ferrand.

Là, plantée au milieu de plusieurs stades, se dresse une salle à l’apparence étrange. Etendue sur près de 200 mètres de long avec une toiture en acier et des escaliers en bois donnant sur la rue, le bâtiment ressemble à tout sauf à une salle d’athlétisme. 
Pourtant le stadium Jean Pellez, nommé ainsi en l’honneur d’un athlète international local des années 60, est bel et bien essentiellement dévoué à la pratique de l’athlétisme. La salle, sous cette carapace en acier, abrite une piste de 200 m à six couloirs, une piste de sprint à huit lignes, deux sautoirs en hauteurs, trois à la perche et en longueur ainsi qu’une aire de lancer de poids. “C’est une des salles les plus modulables qui existent à l’heure actuelle en France”,  précise Alain Bouzidi, directeur du Stadium depuis octobre 2001. Deux couloirs d’échauffement et quatre parallèles à la ligne droite de l’arrivée complètent un complexe unique qui a coûté 7,92 millions d’euros (52 MF) à l’ensemble de 18 communes qui constitue Clermont Communauté.

Ouverte le 17 juin, elle a accueilli ce week-end la finale nationale des Pointes d’Or, la deuxième compétition officielle en 15 jours. Une première grande répétition avant de recevoir, en février prochain, les championnats de France élite et d’épreuves combinées.

Les Pointes d’Or récompensent les meilleur benjamins et minimes, filles et garçons. Les athlètes ayant réussi le meilleur total sur trois épreuves, disputées en deux jours, sont déclarés vainqueurs. La compétition, baptisée ainsi par Guy Gezille, ancien vice-président de la FFA, a vu le jour en 1984 à Liévin. Et si vingt-huit années se sont écoulées, la philosophie n’a pas changé. “ Cette compétition n‘est pas un championnat de France, affirme Christian Prevost, président de la Commission Nationale des Jeunes. C’est une finale nationale avec des jeunes athlètes qualifiés aux points mais on ne leur décerne pas le titre de champion de France. ”
Que nenni ! Les jeunes prodiges perçoivent et abordent la compétition différemment. On se croit bel et bien à un championnat de France. Les sourires échangés sont crispés. Tous ont l’air de vrais professionnels. Rien n’est spontané.  Tout semble déjà automatisé. Seul leur physique trahit leur jeune âge. La compétition est féroce. Le premier titre d’une carrière qu’ils espèrent pour la plupart longue et brillante est en jeu.


Cet honneur est revenu à quatre jeunes talents : Sonia Da Silva (Benjamine ), Mohamed Koita (Benjamin), Sarah Baron (minime fille) et Aurélien Chan (minime garçon). Aucun d’entre eux s’étaient déplacés en Auvergne pour le jeu. “ Nous étions là pour gagner ” clamaient-ils de concert après une photo sur le podium.

Sarah Baron, vainqueur avec un total de 112 points et en prime un record de la compétition au poids avec 14,98 m, consacre une nouvelle fois l’école de Rheinard Janik. Cette jeune minime a rejoint le club de Viry Décathlon l'an dernier et enchaîne, depuis, les victoires. Cet été, Sarah est effectivement allée gagner une médaille de bronze aux championnats d’Allemagne d’épreuves multiples puis quatre d’or à Innsbruck en Autriche lors les Jeux Ouest-Européens de la Jeunesse.

Son succès, elle le doit en partie à son entraîneur, Rheinard Janik, un modeleur de talent. Janik est un personnage incontournable des Pointes d’Or. Il l’avoue lui même. « Je n’ai du raté que deux ou trois compétitions depuis la première édition à Liévin en 1984, pas plus. » Entraîneur au PUC puis à Viry Chatillon et depuis 2000 de son propre club le Viry Décathlon, il a propulsé sur le devant de la scène plusieurs génération de jeunes talents tels que Ladji Doucouré, Fanny Gérance pour ne citer que les plus récents.
Agé de 74 ans, il est toujours passionné et continue de s’investir à fond dans son activité. “ J’éduque les enfants,  dit-il simplement. Je les écoute et puis je me sens formateur. Je suis très dur avec eux certes mais je veux leur donner un complément d’éducation générale par l’athlétisme. ”. Selon lui, l’athlétisme ludique n’existe pas.

Les Pointes d’Or 2002 ont semblé symboliser cette vision, une forte et rapide transition vers l’athlétisme de plus haut niveau. A voir les poignées de mains échangées après les concours, leur attitude une fois la ligne d’arrivée franchie, les jeunes présents à Clermont-Ferrand l’ont compris. Ce sont déjà tous des grands…

Pour Athlé.com par Patrick Merle

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