Résumé du Vendredi 29 Août
Le relais de l’espoir

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Moins d’une journée sépare le 4x100 m féminin français de la finale mondiale, prévue samedi soir, à 19 h 45. Quelques heures, donc. Mais on aimerait déjà y être, tant le spectacle s’annonce grandiose. Vendredi, les séries du relais ont donné un avant-goût de cette course. |
Un premier tour que les quatre Françaises, Patricia Girard, Muriel Hurtis, Sylviane Félix et Christine Arron, ont abordé avec des airs de conquérante. Dans la première série, les absences de Kelli White et Torri Edwards n’avaient pas empêché les Américaines de s’offrir un tour de piste à un train d’enfer. 42’’03, meilleur temps mondial de la saison, grâce à des passages soignés et diablement efficaces. Quinze minutes plus tard, les Françaises ont milité pour l’égalité mathématique. Elles l’ont emporté dans la troisième et dernière série, sans jamais sentir le souffle de leurs rivales réchauffer leurs mollets. Le temps : 42’’04, à un petit centième du relais US. Un nouveau record de France, deux centièmes plus vite que le chrono réalisé par Patricia Girard, Muriel Hurtis, Katia Benth et Christine Arron aux Mondiaux de Séville, en 1999.
En finale, samedi, les Américaines auront appelé du renfort, avec White et Edwards. Mais les Françaises peuvent améliorer leurs passages. Christine Arron en fait la promesse : « Les transmissions n’ont pas été parfaites, on peut donc aller beaucoup plus vite. On donnera tout en finale ». Une finale que le relais des Bahamas suivra depuis les tribunes. Ses entraîneurs avaient choisi de laisser Chandra Sturrup au repos pour les séries. Un mauvais choix, sanctionné par une élimination.

Le bel élan de Ladji Doucouré a été stoppé net, en ½ finale du 110 m haies. Très convaincant dans les séries, un premier tour bouclé avec le deuxième temps (13’’31), le Parisien n’a jamais été dans la course, vendredi soir. Mal parti, il a passé toute la ligne droite à essayer de se replacer parmi les premiers. En vain. A l’arrivée, une cinquième place de la troisième ½ finale, en 13’’54. Et des regrets par poignées. « C’est rageant, c’était vraiment facile d’entrer en finale (le dernier qualifié, l’Américain Chris Phillips, a réalisé 13’’48). Mais je suis revenu trop tard. Et puis, j’avais très mal aux adducteurs après la série. J’en souffrais encore aujourd’hui, je n’ai presque pas pu m’échauffer ».
A l’image de Ladji Doucouré, Florent Lacasse a lui aussi porté son effort un rien trop tard pour espérer atteindre la finale du 800 m. Dans la deuxième ½ finale, l’élève de Fernand Urtebise a laissé un écart se creuser entre sa foulée et celle des ses principaux rivaux. Sa dernière ligne droite a été énergique, mais il lui a manqué quelques mètres pour se glisser à l’une des deux premières places. Il termine 6ème, en 1’46’’89. « La course a été difficile, et je n’avais pas ce qu’il fallait aujourd’hui pour m’en sortir », avouera-t-il à l’arrivée.
Pour Maria Martins, le rêve d’une finale mondiale s’est envolé rapidement, dans la première ½ finale du 1500 m. La seule représentante française en demi-fond n’a jamais pu suivre l’allure imposée par les leaders. « Ca allait trop vite », soufflera-t-elle à l’arrivée. Elle se contente de la dixième place, mais elle n’a rien à se reprocher. Son chrono, 4’10’’30, est inférieur à son record personnel à la fin de la saison dernière. Ces championnats du monde constituaient sa première grande compétition internationale en plein air. Elle a su s’en montrer digne.
La pluie n’a jamais été l’alliée des sauteurs en hauteur. Elle peut même se montrer sans pitié pour les plus jeunes d’entre eux. A 21 ans, Gaëlle Niaré avait sûrement rêvé faire son entrée dans le grand bain international sous un ciel moins chargé. Dans le concours de qualification, il lui a fallu sauter sous l’averse, sur une piste d’élan glissante. A 1,85 m, elle s’en est sortie sans dommages, passant au deuxième essai. A 1,88 m, l’échec l’a saisie par trois fois. « La pluie ne m’a trop gênée, dit-elle. Mis j’ai fait des fautes techniques. J’espérais aller plus haut, je suis déçue, mais ça restera un bon souvenir ».
 Un grand bravo à Joel Jeannot qui remporte la médaille d'or sur 1500m fauteuil
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