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Le coin du technicien - Mardi 26 Août

Chaque jour, un spécialiste décrypte techniquement le déroulement d’une finale. Aujourd’hui, celle du disque (qui avait lieu mardi soir) avec Thierry Cristel, entraîneur national de la discipline.

Alekna le métronome

“ A part le fait de voir le Bélarus à la troisième place, cette finale est sans surprise. C’est finalement le Lituanien Alekna, le plus régulier des engagés, qui a gagné avec 69,69 m. Ce lanceur est un véritable métronome, qui pilonne sans cesse la zone entre 67 et 69 m. Là encore, cette qualité a payé, d’autant qu’il a, dès son premier essai, réussi un lancer à plus de 69 m. Un sacré coup au moral pour ses adversaires. D’une manière générale, Alekna s’appuie sur des qualités qui lui permettent d’être présent dans les grands rendez-vous, car elles rendent sa technique sûre. Son gros point fort est son envergure, la plus grande du circuit avec 2,22 m. Son évolution, ces dernières années, est surtout due à ses progrès techniques : comme il l’a fait aujourd’hui, il lance désormais sans à-coups, d’un geste fluide et équilibré. Toutefois, Si Fazekas était parvenu à passer devant sur son dernier essai, je ne suis pas sûr que le Lituanien aurait eu la force et l’énergie pour reprendre la première place, d’aller au-delà. Sa première qualité reste la régularité…

Fazekas, en revanche, se tenait la tête à deux mains à la fin de la finale : il avait encore battu tous ses adversaires à Zurich. Mais sa technique, en l’occurrence, est moins sûre que celle du Lituanien, moins facile à maîtriser dans un grand rendez-vous. Dans un grand championnat, avec ses conditions particulières de stress et de pression, cela peut jouer en sa défaveur. Sa principale force est la vitesse de rotation : une façon de lancer plus aléatoire que le fait de s’appuyer sur son envergure. D’autant qu’il était sans doute un peu moins serein que son vainqueur du jour. A 31 ans, Alekna sait qu’il n’est pas utile de s’affoler… Fazekas, ce soir, a semblé plus nerveux.

Un mot sur Lars Riedel, qui finit 4è sans avoir grand-chose à se reprocher. Techniquement, il n’y a rien à dire. C’est sur le plan physique qu’il n’était pas au niveau de ses adversaires. Vasiliy Kaptyukh, le Bélarus (3è avec 66,51 m), était par exemple en meilleure forme.

Enfin, on peut noter que les deux premiers de ce concours ont terminé à plus de 69 m (Fazekas ayant lancé à 69,01 m), fait rarissime dans une même compétition. ”

 

 











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