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Le coin du technicien - Vendredi 29 Août

Chaque jour, un spécialiste décrypte techniquement le déroulement d’une finale. Aujourd’hui, celle de la longueur masculine (qui avait lieu vendredi à 20h00) avec Gérard Vialette, entraîneur national de la discipline.

“ La première analyse que l’on peut faire concerne les chiffres. La qualification s’est faite autour de 7,90 m (7,93 m exactement) ce qui correspond à la norme habituelle. En revanche, aucun athlète ne se démarque très nettement en finale. On constate plutôt une densité des performances. Sur les douze finalistes, sept ont sauté au delà des huit mètres. Le vainqueur, Philipps Dwight, réalise 8,32 m, soit dix centimètres de mieux que le troisième, Lamela Yago. Il n’y a plus de grands leaders de la discipline et on peut donc penser que l’on a affaire à des athlètes sains. D’autre part, d’un point de vue plus technique on remarque une émergence des athlètes qui utilisent une marque dans leur dernière partie de course d’élan : trois en ont une à 6 foulées, trois autres à 4 foulées, alors que les autres ont des marques sur leur première partie de course dans les 4 ou 6 premiers appuis. Hormis Christopher Tomlinson (9e) qui saute encore comme un débutant, les autres ont tous sauté en ciseaux, simples ou doubles. Cependant la technique n’est pas une composante essentielle pour le vainqueur puisqu’il a lui aussi effectué un saut en extension au cours de son concours. Il gagne grâce à sa vitesse de course. En fait, aucun athlète ne nous a marqué à part peut-être le Ghanéen qui termine 4e. On sent qu’il est très bon. Il n’a que 20 ans, il court très bien et a une forme de saut très intéressante. C’est quelqu’un que l’on risque de voir émerger dans les prochaines années. ”

 

 











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