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Résumé du jour - dimanche 13 août : Une fin tout en bleu

Le rideau est tombé, dimanche après-midi, sur les championnats d’Europe de Göteborg. Et l’équipe de France a su les terminer de la meilleure manière, en décrochant la médaille d’or du 4x400 m, ultime épreuve de la semaine. Plus tôt dans la journée, Romain Mesnil avait touché l’argent à la perche, puis le 4x100 m masculin avait pris la troisième place. Trois médailles qui portent à huit le total de l’équipe de France. 

Difficile d’imaginer plus belle fin pour un championnats d’Europe. Annoncés favoris, surtout après les deux médailles de Marc Raquil et Leslie Djhone dans l’épreuve individuelle, les relayeurs français ont su tenir leur rang. Leslie Djhone a parfaitement lancé la machine, relayé par le « jeunot » de la bande, Idrissa M’Barke, superbe d’aisance face au Polonais Piotr Kedzia. Il ne restait plus alors qu’à Naman Keita, et surtout Marc Raquil, à terminer l’ouvrage. Pour offrir à la France sa quatrième médaille d’or de la semaine. Et faire chanter par le chœur de Göteborg une Marseillaise qui a presque fait oublier toutes les infortunes de la semaine.

Plus tôt, un autre relais avait montré la voie, le 4x100 m masculin, champion du monde l’an passé à Helsinki. Un relais inédit, composé à la va-vite après les blessures de Ladji Doucouré et Eddy De Lépine. Le passage entre Oudere Kankarafou et Ronald Pognon n’a pas été parfait, loin de là. Et Fabrice Calligny, troisième relayeur, n’avait jamais travaillé dans le deuxième virage. Mais David Alerte, le quatrième, a quand même été capable d’aller chercher la médaille de bronze.

On le disait trop tendre pour tirer son épingle du jeu dans les grandes compétitions, mais Romain Mesnil a démontré le contraire. Rien n’était pourtant simple, dans ce concours perturbé par la pluie et le vent. Il fallait garder la tête droite, supporter l’attente, encaisser les éléments. Il l’a fait avec brio. Un premier saut à 5,50 m, un deuxième à 5,65 m, tous les deux réussis. Puis Romain Mesnil a échoué à 5,70 m, avant de conserver ses deux derniers essais pour tenter, en vain, 5,75 m. Il termine deuxième ex-aequo avec l’Allemand Tim Lobinger, derrière l’Israélien Alex Averbukh, intouchable sous le ciel gris de Göteborg. Les 2 autres Français Vincent Favretto et Damiel Dossevi ont rempli leur contrat en terminant respectivement dixième (5m50) et quinzième (5m40)

Entre les deux relais féminin, la logique donnait largement l’avantage au 4x100 m, désigné depuis toujours comme une sérieuse chance de médaille. Bien lancé par Véronique Mang, puis mis sur la route du podium par Fabienne Beret-Martinel, il a fait presque jeu égal avec la Russie, future championne d’Europe, pendant les deux tiers du parcours. Mais Adrianna Lamalle, la troisième Française, a été victime d’un claquage après une cinquantaine de mètres de course. Elle n’a pas pu donner le témoin à temps à Muriel Hurtis, partie dans ses marques. Un terrible coup du sort qui prive les quatre jeunes filles d’une place sur le podium.

Pour le 4x400 m féminin, l’espoir d’un podium ne tenait qu’à un fil. Mais il n’y a pas eu de miracle. Phara Anacharsis, Thélia Sigère, Anita Mormand et Solen Désert n’ont jamais été dans la course pour une place sur le podium. Elles prenent finalement la 7ème place, en 3’32’’98.

Curieux 5000 m masculin. Parti sur un bon train (2’41’’65), il s’est ensuite laissé englué dans un rythme de course régionale. Pour s’achever sur une longue accélération. Une tactique pas vraiment à l’avantage de Khalid Zoubaa, qui vivait à Göteborg sa première grande compétition internationale. Pas suffisamment rapide pour résister à un emballage où ont bataillé quatre spécialistes du 1500 m, il n’a pas à rougir de sa cinquième place, en 13’55’’09.

Florent Lacasse peut s’en vouloir, car l’occasion était fort belle, en finale du 800 m. Sur le papier, la course semblait très ouverte. Elle a été indécise jusqu’au bout, le Néerlandais Bram Som l’emportant pour 3 centièmes, en 1’46’’56. Mais le Français s’est laissé enfermer, dès le départ. Puis il a porté son effort trop tard. Et il a été contraint d’effectuer le dernier virage au troisième couloir. Résultat : une sixième place (1’46’’95) qui peut lui laisser beaucoup de regrets.

A l’inverse, Hind Dehiba et Maria Martins n’ont pas grand-chose à se reprocher, tant le niveau du 1500 m s’est avéré relevé. La Russe Yuliya Chizhenko a imprimé d’entrée un train d’enfer, passant au 400 m en 1’02’’98, puis au 800 m en 2’08’’12. Derrière, Maria Martins a cédé rapidement (12ème en 4’13’’62). Hind Dehiba, elle, s’est longtemps accrochée. Avant de rendre à son tour les armes, asphyxiée par le rythme. Elle échoue à une place de la finale, terminant 9ème en 4’05’’46.

Trois Français étaient au départ du marathon, à l’heure du déjeuner. Mais seulement deux d’entre ont aperçu l’arrivée. Benoît Z, plutôt fringant, en début de course, a baissé les bras et rejoint sa chambre d’hôtel. Hakim Bagy, le « vieux » (il est âgé de 38 ans), a fait preuve d’une grande prudence, en début de parcours, mais son courage et sa volonté sont récompensés par une 14ème place, en 2 h 15’54). A l’inverse, David Ramard avait choisi l’audace d’un départ rapide. Il en a payé le prix, terminant 21ème, en 2 h 17’23.

Par Alain Mercier pour Athle.com

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