Mercredi 9 août : "Ils ont dit ..."

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Mohammed-Khaled Belabaas (12ème de la 1ère ½ finale du 3000 m steeple, en 9’01’’62, éliminé) : « Je n’étais pas bien du tout. Complètement cuit. Incapable de respirer. Le train n’était pas tellement rapide, plus lent qu’aux championnats de France. Mais je n’avais pas sensations. |
Je n’ai pas couru en compétition depuis quinze jours, j’ai peut-être trop forcé sur l’entraînement. Et puis, je n’ai pas l’habitude de courir un 3000 m steeple à 10 h du matin. J’avais mis le réveil à 5 h, mais j’ai eu du mal à me réveiller ». |

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Bouabdellah Tahri (2ème de la 2ème ½ finale du 3000 m steeple, en 8’24’’38, qualifié) : « J’avais prévu une tactique, et je m’y suis tenu. J’aurais pu me cacher, comme je l’ai fait dans le passé. Mais une série aux championnats d’Europe peut devenir compliquée si on n’y prend pas garde. |
L’an passé, il y avait sept européens en finale des championnats du monde, c’est dire si le niveau est relevé. Je me suis montré, tout s’est passé exactement comme je l’avais prévu. Il est normal que l’Espagnol Jimenez soit devant, car il est champion d’Europe en titre. Pour la finale, j’ai mon idée dans la tête. Mais j’aurais une pensée pour Vincent Le Dauphin (éliminé sur blessure, alors qu’il était en tête de la 1ère demi-finale), qui est un ami de très longue date ». |

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Christophe Epalle (9ème du groupe A des qualifications du lancer du marteau, avec 69,12 m, éliminé) : « Honnêtement, je n’aurais pas parié sur moi pour entrer en finale. Depuis la Coupe d’Europe, ma technique et mon physique se sont désagrégés. A l’échauffement, déjà, ce n’était pas terrible. |
J’ai essayé d’en mettre un dans le secteur au premier essai, puis j’ai tout donné au deuxième, mais c’était insuffisant. Dans un concours de qualification, on est souvent 2 ou 3 m en dessous de sa meilleure performance. La mienne était de 72 m. Il n’est donc pas surprenant que j’en reste à 69 m ». |

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David Alerte (vainqueur de la 1ère série du 200 m, en 20’’58 - + 1,70 m/sec – qualifié) : « Cette série a répondu à mes attentes. Le plus dur était de commencer la compétition, de se mettre dans ces séries. Mais tout s’est bien passé. J’ai bien contrôlé ma course, c’était l’objectif ». |

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Eddy De Lépine (3ème de la deuxième série du 200 m, en 20’’70 - + 1,80 m/sec – qualifié) : « Le plus dur était sans doute de passer le premier tour. C’est fait. Je peux maintenant envisager la suite sereinement. J’ai eu de bonnes sensations, mais la lenteur du starter m’a fait raté mon départ. |
Dans le virage, j’ai eu un peu peur quand j’ai vu le Polonais revenir à ma hauteur. Mais ma sortie de virage a été bonne, elle m’a permis de me replacer dans la ligne droite. Et je me suis bougé. Je vais maintenant prendre les tours les uns après les autres ». |

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Vanessa Boslak (9ème du groupe A des qualifications du saut à la perche, avec 4,15 m, éliminée) : « Je suis déçue, très déçue, c’est le premier mot qui me vient à l’esprit. A 4,15 m, j’étais bien, j’avais pris une perche souple. A 4,30 m, j’en ai choisi une plus dure. Et les choses se sont compliquées car je me suis crispée. |
J’étais un peu perdue à l’impulsion, trop passive. Je manque de sauts, de repères. Et, bien sûr, de confiance. Mais je n’ai absolument pas eu mal au pied. Le problème n’est pas venu de là. J’avais dit que sauter aux championnats d’Europe dans ces conditions allait constituer une expérience. Mais je ne m’attendais pas à faire aussi mal. Si c’était à refaire, je ne serais pas venue. J’arrête maintenant ma saison. Je vais partir en vacances et reprendre l’entraînement en septembre » ; |

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Naman Keita (3ème de la 1ère ½ finale du 400 m haies, en 49’’34, qualifié au temps) : « Je me suis fait peur. Mais je ne peux m’en prendre qu’à moi-même, car j’ai commis une erreur. Je n’ai couru que jusqu’à la huitième haie, puis j’ai relâché mon effort. Les deux autres (le Polonais Marek Plawgo et le Grec Minas Alozidis) avaient calqué leur course sur la mienne. |
Quand j’ai réalisé qu’ils revenaient, c’était trop tard. Demain, en finale, il va falloir se défoncer pour monter sur le podium ». |

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Sébastien Maillard (2ème de la 2ème ½ finale du 400 m haies, en 50’’22, qualifié) : « Le temps n’est pas bon. Ce n’est pas joli. Mais ça passe, c’est l’essentiel. Dès le départ, je fais n’importe quoi dans mes foulées. Mais j’ai réussi à m’adapter. Le vent était tournant, je l’ai eu de face pendant toute la course. |
Je ne crois pas avoir été entamé physiquement. Mais quelle drôle de course ». |

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Heni Kechi (6ème de la 3ème ½ finale du 400 m haies, en 50’’78, éliminé) : « J’avais décidé de partir lentement, mais je me suis laissé emporter par le rythme de la course. Du coup, mon départ a été trop rapide. Et j’ai compris, dans le deuxième virage, que ça serait difficile. |
J’ai senti mes jambes lourdes, je n’ai pas pu relancer. Sur la fin, je sens que la deuxième place n’est pas inaccessible, mais il m’a manqué un petit quelque chose. Je suis déçu par le temps. Mais je n’ai pas souvent couru dans des courses de ce niveau ». |

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Véronique Mang (7e et éliminée de sa demi-finale du 100 m en 11’’49, +0,1 m/s) : « Je suis déçue. Je fais une mauvaise mise en action, puis je me relève trop tôt. C’est la faute à ne pas faire dans un moment comme ça. Après, les filles vont très vite, et je ne peux pas revenir. |
Pourtant, j’y crois jusqu’au bout, et ce n’est qu’à cinq mètres de l’arrivée qu’on peut lire la déception sur mon visage. C’est une bonne claque, mais il en faut pour progresser. Je suis encore en phase d’apprentissage. Maintenant, il faut se préparer pour le relais. » |

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David Alerte (vainqueur du 2èm ¼ de finale du 200 m, en 20’’68 - 0,1 m/sec -, qualifié) : « La course a été très différence de la série, ce matin, car j’ai ressenti une douleur sous le talon du pied droit. Elle m’a un peu gêné dans le virage. Et ça m’inquiète pour la suite de la compétition. |
Mais j’arrive à contrôler, en fin de course. Je termine la journée sur une bonne note ». |

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Eddy De Lépine (4ème du 3ème ¼ de finale du 200 m, en 21’’00 - 0,5 m/sec , qualifié) : « Je me sens un peu fatigué. J’ai couru trop crispé, plus que ce matin en série. Mais après une bonne nuit de sommeil, ça devrait aller mieux demain en demi-finale. Je répète depuis le début des championnats que je veux prendre les courses les unes après les autres. |
Demain, je vais courir à fond, la demi-finale, comme s’il s’agissait d’une finale ». |

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Mehdi Baala (champion d’Europe du 1500 m en 3’39’’02) : « J’avais décidé de partir un peu lentement, j’ai aussi été bousculé par les Espagnols, puis j’ai lâché les chevaux en gardant un peu de jus, car je savais qu’Heshko pouvait revenir dans les cent derniers mètres. |
Cette année, j’ai eu une grosse pression, j’ai été critiqué, et j’ai pleuré à l’arrivée car le poids que j’avais sur les épaules s’est envolé d’un coup. J’ai un peu pensé à ce qui s’est passé l’année dernière à Helsinki pendant l’échauffement. Mais c’est l’envie de gagner qui m’empêchait de dormir depuis trois jours, pas autre chose. C’est un nouveau titre, avec beaucoup plus de pression qu’il y a trois ans. Je crois que, comme il y a quatre ans, ce n’était pas moi le plus fort, mais moi qui voulais le plus gagner. » |

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Teresa Nzola Meso (9e de la finale du triple-saut avec 13,76 m) : « Je pleure à cause du stress. Je suis déçue de rater les trois essais supplémentaires pour une place, mais contente à la fois d’être là puisque les meilleures mondiales sont Européennes. Je suis déçue de ma perf. Je n’étais pas bien au début du concours. |
Mais mon premier grand championnat était une étape, et je pense l’avoir bien passée. » |

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Sylviane Félix (7e de la finale du 100 m en 11’’40, +1,8 m/s) : « C’était une jolie finale. J’ai couru en 11’’40 mais je me sentais mieux qu’en demie. J’ai fait ce que j’ai pu, je n’ai pas de regret à avoir, et je suis satisfaite pour ma première finale sur 100 m. Je dois maintenant me remobiliser pour le 200 m, et prendre cette épreuve course après course. » |

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Solen Désert (8e de la demi-finale du 400 m et éliminée en 53’’06) : « Je suis déçue. Ce n’est pas la course que j’avais prévue. Je suis partie trop vite et je me suis cramée, et je n’ai pas pu placer d’accélération. J’ai vraiment senti le vent quand j’ai dû y faire face. Je ne comprends pas car j’étais bien physiquement et motivée. » |

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Marc Raquil (champion d’Europe du 400 m, en 45’’02) : « Il a fallu que je sorte les doigts du nez pour l’emporter. Mais j’avais la « gnac ». A la fin de mon échauffement, j’ai ressenti une douleur aux adducteurs. Mais le kiné m’a dit d’y aller à fond sans y penser, que si ça devait casser, ça casserait. Alors, j’ai attaqué sans réfléchir. |
Pendant la course, je n’ai pas pensé à Leslie qui était derrière moi. Je me suis focalisé sur l’avant, sur le Russe Frolov qui était le seul dans mon champ de vision. Aujourd’hui, c’était moi. Demain, ce sera peut-être Leslie. C’est le sport. Mais cette médaille me fait oublier mes deux ans de galère, depuis 2003 ». |

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Leslie Djhone (médaillé de bronze du 400 m, en 45’’40) : « Je suis très déçu car en ayant le meilleur temps européen, j’étais venu à Göteborg avec d’autres ambitions. Aujourd’hui, je n’avais pas les jambes. J’aurais dû être devant après les 200 premiers mètres, car cette partie de la course a toujours été mon point fort. Mais j’étais en retard. |
Je savais alors que c’était perdu pour la victoire. Il a fallu que je me batte pour aller chercher une médaille. Aujourd’hui, Marc était le plus fort. Moi, je n’ai pas su être présent le jour J. Je n’ai peut-être pas assez travaillé cette année ». | |
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