Vendredi 11 août : "Ils ont dit ..."

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Maria Martins (6e de la première demi-finale du 1500 m en 4’08’’07, qualifiée au temps pour la finale) : « C’est vrai ? Je suis qualifiée ? Alors, je suis contente. La course était trop lente, mais je me suis battu jusqu’à la fin. En finale, on verra bien. Mon objectif est d’améliorer mon chrono de la saison, car je ne veux pas en rester à 4’08. |
C’est plus important pour moi qu’une place de finaliste. Je vais m’accrocher au wagon, et on verra bien. Maintenant, je vais aller prendre des cours avec Mehdi Baala. » |

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Laurence Manfrédi (13e des qualifications du poids avec 16,95 m, première éliminée) : « C’est dramatique. Je suis triste mais surtout en colère contre moi. Je n’ai jamais vu un concours aussi faible de ma vie. La Russe devant moi qui lancé à 17,15 m lance à plus de 19 m d’habitude. Mais je n’étais pas dans le coup techniquement. |
Je manque de confiance car je portais encore une attelle une semaine avant les France, j’ai le bras en compote. Même si j’ai tout fait pour être prête ici. Du coup, je vais être obligée de continuer jusqu’aux prochains Championnats d’Europe. » |

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Hind Déhiba (3e de la deuxième demi-finale du 1500 m en 4’06’’63) : « Je n’étais pas réveillée du tout, mais les sensations étaient tout de même bonnes. J’ai laissé couler sur la fin, car je savais que j’étais en finale. Ce sera très dur en finale, mais on peut toujours tenter sa chance. Je vais suivre, en m’adaptant à la course. » |

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Romain Barras (au soir de la première journée du décathlon) : « Je ne suis pas du tout dans le coup, hors de forme. Je ressens aussi des douleurs dans le bas du dos qui redescendent dans les ischios. Mais mes contre-performances ne sont pas dues qu’à cela, j’ai aussi fait des erreurs dans ma préparation. |
Je ne suis pas au niveau d’un grand championnat. Je vais tout de même essayer de faire plus de 8000 points. » |

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Ladji Doucouré (2ème de la première série du 110 m haies, en 13’’65 - - 1,2 m/sec -, qualifié) : « J’avais une consigne : aller tranquille et passer le tour. Je n’ai pas cherché la bagarre, je voulais seulement passer. J’ai été un peu surpris au départ. Et sur la première haie, où je rentre un peu dedans. Mais cela fait presque trois semaines que je n’ai rien foutu. |
Le chrono est bon, surtout avec du vent contraire. Et cette course me redonne confiance. Je vais maintenant essayer de bien récupérer. Puis attaquer la demi-finale, demain, avec l’idée de finir parmi les quatre premiers sans trop avoir à me dépouiller. Je n’ai pas ressenti de douleur pendant la course, seulement une petite contraction au mollet à la 5ème ou 6ème haie. Rien de grave. En demi-finale, il va me falloir être plus agressif. Mais je serai mieux réveillé ». |

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Cédric Lavanne (2ème de la troisième série du 110 m haies, en 13’’70 , -1,1 m/sec -, qualifié) : « Je me débouille bien, ça passe, alors que je ne suis pas du tout du matin. Mon départ est bon, la suite s’enchaîne correctement. Puis je relâche un peu pour en garder sous le pied. Mes sensations sont bonnes. |
Je peux maintenant penser à mon objectif, qui est d’entrer en finale. Cette première course était une entrée en matière. On a enfin pu se lâcher, après une semaine à attendre sans trop savoir quoi faire. Ca délivre. Mais les choses sérieuses commencent vraiment demain avec la demi-finale ». |

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Reina-Flor Okori (5e de la première demi-finale du 100 m haies en 13’’08, éliminée) : « Je suis une toute autre personne par rapport à l’année dernière, où je m’en sortais toujours avec un 12’’90. C’est le niveau minimum à atteindre. Mais les changements perturbent, et j’ai dû me battre contre plusieurs choses à la fois : |
la place et ma technique. J’ai fait des fautes que je voulais éviter, mon bras brassait l’air et je perdais un temps incroyable. Avec Pia, nous avons décidé de tout déconstruire cette année avant de remettre au point ma technique. Malgré tout, j’espérais être championne d’Europe… Et au moins m’en sortir, car j’ai une petite expérience. Mais il va falloir continuer à travailler. » |

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Muriel Hurtis (5e de la deuxième demi-finale du 200 m en 23’’80, -2,1 m/s, éliminée) : « Je suis sortie pour un centième, c’est dommage, j’y croyais. J’ai repris mes marques en équipe de France. Je suis passée un petit peu à côté, mais je remets ça à l’année prochaine. |
Maintenant, il va y avoir le relais, puis les meetings pour améliorer mon meilleur chrono de la saison. » |

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Florent Lacasse (vainqueur de la 1ère demi-finale du 800 m, en 1’49’’12, qualifié) : « La course a été vraiment très lente, je ne m’y attendais pas. Même aux championnats de France, le train est plus rapide. Personne ne voulait mener, j’ai donc pris les devants. |
Avoir gagné prouve que je peux être devant dans une course au finish. C’est intéressant. Maintenant, la récupération va faire la différence. Celui qui l’emportera, en finale, ne sera pas forcément le meilleur, mais le plus malin. Et surtout celui qui aura su le mieux récupérer. Moi, j’aurai la rage. Tous les autres gars sont prenables ». |

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Bouabdellah Tahri (médaillé de bronze du 3000 m steeple, en 8’27’’15) : « C’était une course de dupes. A 1000 m de l’arrivée, on était encore dix. J’ai fait une seule erreur, à 300 m du but : je piétine et je m’arrête. Une erreur de concentration, alors que je n’avais fait aucune faute depuis le départ. |
Mais elle me coûte la victoire. Dans la dernière ligne droite, j’ai surtout regardé derrière, je ne voulais pas que ça revienne. Mais je ne pouvais pas revenir sur le Finlandais et l’Espagnol. Ils sprintaient tous les deux. C’était mort. Au vu de la course, je peux être un peu déçu. Mais au fond de moi, je suis très satisfait. Depuis sept années, j’ai été dans toutes les finales, mais sans jamais être monté sur la boite. J’ai une médaille. Elle n’est qu’en bronze, mais c’est quand même une médaille. Ma première. C’est la médaille de la persévérance. Si je n’en avais pas eu ici, j’aurais arrêté les grands championnats ». |

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Adrianna Lamalle (8e de la demi-finale du 100 m haies en 12’’99, +0,5 m/s) : « Je suis déçue de ne pas avoir approché le podium, de ne pas avoir été présente au bon moment. J’ai une douleur au tendon qui m’a empêchée de remonter comme je le fais habituellement. |
Mais il ne faut quand même pas dramatiser, je suis en finale. Et j’ai donné le meilleur de moi-même, c’est positif. Mes plus belles années sont devant moi. Et j’ai encore l’objectif du relais. » |

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Romain Barras (8ème du décathlon, avec 8093 points) : « Je suis arrivé hors de forme, à cause de problèmes physiques et personnels. Après la première journée, hier soir, j’étais au fond du trou. Et ce matin, je n’arrivais même pas à passer une haie à l’échauffement, à cause d’une douleur derrière la cuisse. Mais je n’ai pas voulu abandonner.
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Au moins pour Vincent Le Dauphin. C’était un décathlon de merde, où tout est à jeter, les dix épreuves. Mais j’arrive quand même à être finaliste. Quand je vois que la médaille de bronze se joue à 8350 points, ça me laisse des regrets. Maintenant, je dois voir plus grand. Avec Rudy (Bourguignon) et Nadir (El Fassi), on a traversé cette épreuve comme une équipe. On a tous failli abandonner, mais on a serré les dents et on s’est soutenus jusqu’au bout ». |

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Nadir El Fassi (16ème du décathlon, avec 7604 points) : « Tout a été difficile, pendant ces deux jours. Les conditions, surtout, avec la pluie, le vent, l’orage. Certains concours ont été arrêtés, on n’a pas arrêté de rentrer et de sortir du stade. En plus, j’ai eu un problème au saut à la perche. |
Le juge n’avait pas allumé le chronomètre, j’ai attendu, puis sauté dans l’urgence. J’en reste finalement à 4,20 m, ma plus mauvaise perf depuis les cadets. A ce moment-là, j’ai vraiment été à deux doigts d’arrêter. Malgré tout, le bilan est positif, même si le total n’est pas bon. C’était mon premier décathlon dans un grand championnat, il y avait tous les meilleurs mondiaux, à part l’Américain. J’ai appris beaucoup de choses, notamment à gérer les mauvaises conditions climatiques ». |
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