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Le fait du jour - vendredi 11 août

Tahri solde le passé

Il y aura un avant et un après « 11 août 2006 » pour Bouabdellah Tahri. Mais sa vie n’en sera pas profondément transformée pour autant. Jamais plus on ne pourra dire que le Messin n’a jamais réussi à accrocher une médaille le jour J. Jamais plus on ne lui mettra sous le nez l’incroyable litanie de places d’honneur dont il s’était fait la spécialité. Toujours si proche et si loin à la fois d’une médaille.

5e en finale mondiale à Edmonton (2001), 4e à Paris (2003), 7e aux Jeux d’Athènes, et 4e, encore, lors des derniers championnats d’Europe de cross, en décembre 2005. Sans oublier cet après-midi d’août 2002, à Munich, où il avait vu inexorablement s’éloigner dans la dernière ligne droite un titre européen qui lui tendait les bras. C’était il y a quatre ans, presque jour pour jour. A Göteborg, le grand Bob a fêté ce drôle n’anniversaire en décrochant le bronze, dans un temps qui traduit toute l’empreinte de la tactique sur la course : 8’27’’15. En passant la ligne, Tahri n’a pas plongé dans le bonheur comme d’autres fêtent leurs joies dans la rivière de steeple. Pas le genre de la maison. D’abord parce que le bonhomme, au fil de son caractère et de son parcours, n’a sans doute pas appris à concevoir un bonheur entier, total. Et puis, il faut bien le dire, tout le poussait à envisager le titre suprême sur la ligne de départ. Aucun de ses adversaires ne possédait ses références chronométriques, ni ses capacités de finisseurs.

Le Néerlandais Simon Vroemen, recordman d’Europe, était forfait pour cause d’intoxication alimentaire. Alors, quand l’Espagnol José Luis Blanco est parti, quand le Finlandais Jukka Keskisalo, avec son tout frais record à 8’17’’72, ont lancé l’attaque à la cloche, Bob les a suivis. Pas à pas. Jusqu’à les avoir là, à portée de foulée, dans la dernière ligne droite. Mais Bob a ralenti, une fois la dernière barrière franchie. Bonheur un peu trop précoce d’avoir mis fin à la malédiction, peur d’aller voir plus loin ce que le destin lui réservait ? Lui seul le sait. Mais quelque chose laisse penser que s’il avait déjà glané une breloque dans sa carrière, personne d’autre que lui n’aurait pu mettre la main sur l’or aujourd’hui. Impression à confirmer lors des prochains grands rendez-vous. Avec un Bob Tahri, quoi qu’il advienne désormais, à jamais médaillé.

Cyril Pocréaux pour athle.com













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