Dimanche 14 Mars : "Ils ont dit"
Myriam Soumaré, 8e du 60 m en 7’’29 : « Je n’étais pas du tout dans la course lors de la finale. Je pars peut-être avec deux appuis de retard sur les autres filles. Je suis dégoûtée. Pourtant, j’ai beaucoup mieux géré le stress qu’à Berlin. Je voulais juste me faire plaisir et réaliser de beaux chronos. Je garde tout de même comme toujours le sourire. »
Teddy Tamgho, champion et recordman du monde avec 17,90 m : « Je Aujourd’hui, je voulais gagner. Je savais qu’il ne faudrait pas sauter à moins de 17,60 m. J’ai pris des risques. J’ai mordu des sauts à hauteur du record du monde. Je savais que je pouvais sortir le gros saut mais aussi terminer à la trappe. Par mon tempérament, je suis quelqu’un qui en veut toujours plus. Je vais au charbon comme on dit dans le quartier. J’ai entendu beaucoup de critiques ces derniers temps. Mais un athlète ne meurt pas comme ça. A 20 ans, on a des hauts et des bas. Maintenant, je vais devoir vite relativiser. 17,90 m , ça n’est encore rien du tout. Je remercie Ladji Doucouré qui malgré sa blessure est venu m’encourager ainsi que toute l’équipe de France. Je remercie à ma mère, ma sœur, Dieu et mes amis dont Benjamin Compaoré à qui je pense beaucoup. Il y avait une bombe à retardement, il fallait qu’elle explose. Dans une semaine et demie, on va repartir au boulot. Je ne suis pas encore à 18 m. »
Jean-Hervé Stievenart, entraîneur de Teddy Tamgho : « C’est une bonne surprise. Je pensais que ce record du monde était jouable mais avec plus d’expérience. Il a gagné le titre face à des gars très forts quand on voit ce qu’il y a derrière. Ce record du monde, c’est plus qu’une cerise sur le gâteau. Le meeting de Stockhom cet hiver a été un déclic pour Teddy. Ça lui a permis, ainsi qu’à moi, de recadrer les choses. Aux Mondiaux, il faut être acteur. Il a été exceptionnel dans la gestion. Il ne s’est pas énervé. Je l’ai trouvé grandiose. »
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