Lina Jacques-Sébastien, 3e de sa demi-finale du 200 m en 22’’84, qualifiée : « Ça a été ma meilleure fin de course de tous les 200 m que j’ai pu courir. J’ai soif de victoire pour la finale. Mais je craque quand même encore un tout petit peu. C’est ce qu’il faut que je travaille. Je vais me lâcher quel que soit le couloir. Je suis vraiment en pleine forme. »

Salim Sdiri, 7e des qualifications à la longueur avec 8,09 m, qualifié : « La piste est tellement rapide que j’ai vachement dû ralentir à ce premier essai. Pour courir correctement, j’aurais dû reculer de deux pieds. En retombant dans le sable, je savais que j’étais à 8 m. Je ne me suis pas défoncé nerveusement. Ce concours, c’était comme un réveil musculaire. C’était le scenario idéal, comme à Helsinki et Birmingham. En finale, on va se défoncer. Ce sera aux tripes. »

Myriam Soumaré, 3e de sa demi-finale du 200 m en 23’’02, qualifiée : « Je suis fatiguée. J’ai couru avec le mental. J’ai senti le lactique monter dans la dernière ligne droite. Je vais maintenant avoir une bonne nuit de repos. Dans les cinquante derniers mètres, je vois la Russe revenir. En finale, on verra. On espère trois médailles, pourquoi pas ! »

Martial Mbandjock, 3e du 200 m en 20’’42 : « J’espérais un autre métal mais je suis content. C’est la médaille du dépassement. Je suis complètement crevé. Je me suis surpassé. Je savais que ça n’allait pas aller très vite. Je me suis levé dès ce matin déterminé. J’ai fait un très bon virage. Ensuite, Christophe nous a sorti sa ligne droite. Je ne peux que lui tirer mon chapeau ainsi qu’à son entraîneur. De mon côté, j’ai manqué de carburant sur la fin de course mais j’ai terminé proprement. Avec le relais, on nous attend au tournant. Mais je sais que si le bâton m’arrive dans la main, il y aura un chrono historique au bout. »

Muriel Hurtis-Houairi, 8e du 400 m en 52’’05 : « J’ai pris tous les risques. Ça a été dur. Mon objectif était de partir en suivant le wagon des Russes pour ne pas qu’elles ne fassent d’entrée la différence. J’étais complètement vidée dans la dernière ligne droite. Je n’ai aucun regret. Le niveau était très élevé. J’espère continuer à progresser pour pouvoir ces prochaines années tenir la distance jusqu’au bout. »

Dimitri Bascou, 4e du 110 m haies en 13’’41 : « Je rate complètement mon départ. C’est comme si quelqu’un m’avait poussé après le premier appui et m’avait dit : redresse-toi ! J’ai même mis une main au sol. Là, j’ai au moins perdu un dixième. Je suis dégoûté. Surtout que mon point fort, c’est la première partie de course. Je jouais la gagne aujourd’hui. Il va falloir changer Dimitri l’année prochaine, que j’arrive à réciter convenablement ce que je dois faire. »

Christophe Lemaitre, 1er du 200 m en 20’’37 : « J’avais les jambes lourdes. J’étais fatigué. J’ai eu du mal à me lancer dans le virage. J’ai dû m’employer à fond. Je ne pensais pas avoir gagné en passant la ligne. J’ai dû attendre de voir le résultat pour le savoir. Je me suis surpris ce soir. Dans le virage, j’ai bataillé. En sortie de virage, j’étais un peu lourd. Je n’avais pas de tonicité. C’était mauvais techniquement. Sur la fin, je n’y croyais plus. Je me voyais deuxième même en courant comme un fou. J’étais trop fatigué pour savourer ma victoire. Je l’ai vécue intérieurement. Il y a encore le relais dans lequel on a de bonnes chances de médailles. »

Fanjanteino Felix, 2e de sa série du 1500 m en 4’04’’75 : « Cette série s’est bien passée. J’étais contente d’être avec Alminova car je savais qu’elle courait toujours devant. C’était mon repère. Pour moi, c’était la série qui était le plus dur. Je n’étais pas à fond. Je regardais les autres filles à la fin. »

Garfield Darien, 2e du 110 m haies en 13’’34 : « Sur la fin, je vois un gars sur ma droite et je me dis : tu ne peux rien lâcher. J’ai fini au mental. J’aurais terminé à quatre pattes. Il n’y avait rien qui importait à part se donner à fond. J’ai des regrets. Honnêtement, je ne sais pas s’il y avait plus fort que moi ce soir. Mais j’ai fait des erreurs. Je continue à apprendre. Cette médaille d’argent, c’est quand même super. J’ai eu un parcours assez difficile. Je suis passé par pas mal d’épreuves. Ce podium va faire plaisir à toute ma famille. »

Sophie Duarte, 7e du 3000 m steeple en 9’35’’52: « Il y a deux sentiments. Le positif, c’est que je suis finaliste dans un contexte européen relevé. Je réalise mon meilleur temps de la saison mais je suis encore très loin de mon record. Le négatif, c’est que je n’ai pas réussi à me dépatouiller de l’Azéri. J’étais centrée sur elle. Mais je reviens de tellement loin cette année que je ne peux pas être déçue. Il faut maintenant regarder vers le futur. »

Leslie Djhone, 6e du 400 m en 45’’30 :  « C’est paradoxal. Contrairement à il y a quatre ans, j’y suis allé. Je suis parti. Il m’a manqué vingt mètres. Les trois premiers aux bilans de la saison ne sont pas sur le podium. C’est « space ». Je suis parti sur de bonnes bases. Je me retrouve très vite seul. A 50 m de l’arrivée, je sens que ça commence à être dur. Et à 20 m de la ligne, je ne peux plus relancer. Ce championnat était peut-être deux, trois semaines trop tôt pour moi. J’ai pris des risques cette saison en faisant pas mal de changements. Je n’arrive pas encore à tout maitriser. Mais j’étais obligé de faire des modifications dans ma préparation en vue de 2012. »

Yoann Kowal, 5e du 1500 m en 3’43’’71 : « Je vais déprimer un peu plus tard. C’est ma gestion et mon placement qui me font perdre la course. Il y a un mur devant moi dans la dernière ligne droite. Je ne peux pas passer. Je n’arrive pas à développer ma vitesse. Je passe la ligne sans être fatigué. J’ai couru comme un cadet. Je n’ai pas réussi à m’imposer. C’était ouvert. J’étais capable d’aller chercher la deuxième place. Maintenant, il faut que je me venge sur le chrono, que je pète mon record. »