Yoan Décimus, vainqueur de la finale du 4x400 m en 3’06’’17 (record de France) : « Nous n'étions peut-être pas les favoris, mais nous savions que nous avions une grosse équipe. On voulait boucler la boucle, terminer ces championnats sur une victoire. Dans le public, il y avait nos familles, nos amis, nos proches. Tout le monde s'est mobilisé pour cette victoire. Mais je voudrais tirer un grand coup de chapeau à Leslie Djhone car il a su répondre présent du premier au dernier jour. Maintenant, on va savourer cette victoire, puis aller la fêter. »
Réaction audio après sa finale
Laëtitia Denis, 3e de la finale du 4x400 m en 3’32’’16 : « Ce n’est pas fini, ce n’est qu’un début. On est six avec les remplaçantes, il y a même un gros collectif, nous sommes jeunes, et l’objectif reste les Jeux de 2012. On s’était dit que dans une finale, tout pouvait se passer, un bâton qui tombe, une chute…On a su rester concentrées, se nourrir du public, pour assurer une place à domicile. Là, on n’y croit pas encore… (A ses coéquipières) Les filles, on a une médaille ! On se le répète depuis vingt minutes. On veut dire merci à tous les coaches de l’équipe de France comme nos coaches personnels, c’est aussi grâce à leur travail qu’on est là. Je retournerais bien faire un 400 m, là, tout de suite… »
Muriel Hurtis, 3e de la finale du 4x400 m en 3’32’’16 : « On a bien failli ne pas venir, les entraîneurs du 4x400 se sont battus pour qu’on soit là, pour expliquer qu’on avait notre place dans cette sélection. La DTN ne voulait pas nous mettre en danger, car personne ne savait pas ce qu’on pouvait faire. Cette médaille est une belle réponse. On est heureuses, on a tout donné. »
Marie Gayot, 3e de la finale du 4x400 m en 3’32’’16 : « Je ne réalise pas encore. On est emballées par la piste, par ce public, par cette équipe. On s’est motivées pendant trois jours, on a eu de vrais moments de stress, mais l’encadrement nous disait qu’on pouvait y arriver, faire quelque chose. Une fois sur la piste, nous nous sommes transcendées. Ce n’est que du bonheur. Je ne sens même pas l’acide lactique ! Faire une médaille ici, c’est un rêve. »
Quelques réactions audio après leur finale
Quelques réactions audio après leur finale
Teddy Tamgho, vainqueur de la finale du triple saut avec 17,92 m (record du monde en salle) : « C’était compliqué : quand les gars ont commencé à 17,62 m, 17,70 sur les premiers essais, je me suis dit qu’il fallait les calmer tout de suite. Moi, je voulais rester calme, mais quand je les ai vus, je me suis dit « C’est fini, fais le fou » ! Si je sautais seulement à 17,70, ils allaient se dire qu’ils pouvaient me battre alors qu’en sortant un record du monde, ça les calmait. Pourtant mon saut n’est pas terrible car ma course est mauvaise. Je piétine car j’ai eu peur de mordre. Je ne voulais pas me retrouver avec un essai à 17,40 m… J’ai fait 17,92 m sans courir, et je pouvais aller plus loin si besoin. Si quelqu’un avait fait 93, j’aurais sorti un gros saut. Mais je ne vais pas faire la fine bouche, c’est quand même un record du monde sur un gros championnat. Le public a été extraordinaire. On devrait faire tous les championnats en France !Je tiens aussi à féliciter Yoann Rapinier. Ce qu’il fait, battre son record, entrer en finale pour son premier championnat, alors qu’il a commencé le triple saut voilà deux ans, ça me bluffe. Vraiment.
Après la finale de la longueur (ndlr : où il finit 4e), je me suis dit que j’étais obligé de gagner. Je me suis isolé, j’ai créé l’envie pour pouvoir gagner. Il fallait juste bien doser le truc. »
Réaction audio après sa finale
Yoann Rapinier, 4e de la finale du triple saut avec 17,23 m : « J’ai juste pensé à me battre et faire du mieux possible. Quand j’ai vu les concurrents, je me suis dit que ce serait de toute façon très difficile de faire une médaille. Vu leurs perfs, je voulais simplement montrer que j’étais là. Le concours a commencé avec de grosses perfs, et il a fallu suivre. Mon président de club devait pourtant m’offrir un cadeau si je montais sur la boîte ! C’est le plus beau concours auquel j’ai participé. »
Christophe Lemaître, 3e de la finale du 60 m en 6’’58 : « C’est quand même une médaille, je ne peux pas me plaindre. Je sais que j’aurais pu espérer mieux, mais c’est le sport, une finale, et on n’y peut rien. Je ne suis pas parti, ça m’a coûté une meilleure perf. J’avais de bonnes sensations, mais moins bonnes qu’hier. Et sur une finale, il y a plus d’attente, plus de pression. Il me reste beaucoup de choses à travailler d’ici cet été. »
Réaction audio après sa finale
Myriam Soumaré, 7e de la finale du 60 m en 7’’24 : « Je suis très déçue, car je m’étais bien réveillée ce matin, tout allait bien à l’échauffement, c’était parfait, mais je suis passée à côté. Je ne sais pas pourquoi. Quelque chose m’a manqué, comme l’hiver dernier à Doha. Ce soir, je vais bien pleurer avant de repartir sur l’été. J’ai quand même battu mon record ce week-end… »
Véronique Mang, 6e de la finale du 60 m en 7’’22 : « C’est logique, nous sommes battues par plus fortes que nous. Cela montre que, même après l’effet Barcelone, il faut continuer à travailler. C’est ce que je vais faire, car les championnats du Monde à Daegu, cet été, seront encore d’un autre niveau avec les Jamaïcaines ou les Américaines. Ce sera un nouveau monde à conquérir. »
Réaction audio après sa finale
Jamale Aarrass, 8e de la finale du 1500 m en 3’44’’08 : « J’ai donné tout ce que j’avais, mais il en manquait encore un peu. Cela me montre le travail qui reste à faire pour être vraiment au niveau européen. Ça me donne les crocs pour revoir ce public que je remercie, revivre cette ambiance dans des endroits aussi magnifiques. C’est la première fois que je viens en équipe de France senior, et bravo au staff français qui m’a motivé. Je voulais juste faire une finale, mais le DTN nous a parlés, nous a persuadés qu’on pouvait tous viser une médaille. J’en avais des frissons. J’ai tout tenté dans la course, je me suis placé devant, mais il manquait encore du boulot. »
Christine Bardelle, 11e du 3000 m en 9’10’’40 : « J’étais mieux qu’hier. Ça n’est pas passé spécialement vite au 1000 m mais je ne suis pas arrivée à suivre quand ça a accéléré. Mon but, c’était d’être en finale. J’avais ma place. Les championnats d’Europe n’étaient pas mon objectif de début de saison. Ça n’est que du positif, même si j’avais les moyens de faire un tout petit mieux. »
Eloyse Lesueur, 4e de la longueur avec 6,59 m : « Je sais très bien que j’avais la capacité d’aller beaucoup plus loin. Mais il y a encore et toujours ce problème de marques. J’ai travaillé longtemps avec des soucis physiques. Maintenant que je vais beaucoup mieux, je dois m’adapter à de nouvelles sensations. Le premier et le dernier saut étaient très loin. Mais il faut faire avec. Je suis déçue mais pas abattue. Le point positif, c’est que mon corps m’a laissée tranquille. »
Linda Marguet, 4e du 800 m en 2’01’’61 : « Je ne peux pas être déçue. Je suis entrée en finale et je me suis battue pour arriver jusque-là. J’ai fait beaucoup de sacrifices. Je vais continuer. Les efforts que j’ai fournis ont payé. J’ai pris du plaisir. Je décroche la médaille en chocolat. Je vais savoir la savourer, ne vous inquiétez pas ! Aujourd’hui, j’ai voulu me replacer trop tôt. Je suis revenue sur deux autres filles mais malheureusement pas sur la Russe. »
Nadir El Fassi, 2ème l'heptathlon : « Au départ du 1000 m, je suis vraiment parti pour aller chercher la médaille d'or. Mais Krauchanka a couru, cette fois, plus que d'habitude. C'est un grand champion, il mérite sa victoire. Vice-champion d'Europe, ce n'est pas rien. Je suis super content. En plus, je bats six records personnels sur sept épreuves. En arrivant à Bercy, je me disais que peut-être, avec un peu de chance, si ça rigolait, je pourrais peut-être monter sur le podium. Finalement, je me retrouve en bagarre pour la victoire. Mais cela ne doit rien au hasard. Je me suis beaucoup entraîné pour ça. »