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Résumé du Dimanche 1er juillet

Lavillenie reste invincible

Feu d’artifice final pour l’équipe de France, avec le titre de Renaud Lavillenie et quatre nouvelles médailles lors de cette dernière journée des championnats d’Europe d’Helsinki. Avec quatorze podiums, le bilan des Bleus est de très bonne facture et prometteur à un mois des Jeux, même si la concurrence sera tout autre.

Renaud Lavillenie est un extraterrestre qui monte très haut dans le ciel. Capable, par exemple, d’intimer par trois fois à la barre de rester sur les taquets pour finalement conserver son titre européen. Toujours invaincu cet été, le Clermontois a offert, avec l’Allemand Bjorn Otto, un des concours de saut à la perche les plus beaux de ces dernières années. Tout commence véritablement à 5,82 m, alors que le Français se retrouve bien esseulé face à trois Allemands. Après avoir effacé 5,60 m au deuxième essai et 5,77 m au premier, il est en difficulté à 5,82 m et s’élance pour sa troisième tentative. Une hauteur qu’il franchit en esquivant avec beaucoup de finesse la barre. Son soulagement est énorme. Il va pouvoir sauter désormais libéré. C’est le début d’un magnifique duel avec le solide Björn Otto, à la technique très pure. Renaud efface 5,87 m puis 5,92 m au premier essai avec beaucoup de talent et un peu de réussite, puisque la barre hésite longuement à tomber. Mais Björn Otto répond presque coup sur coup, en franchissant à son tour la même hauteur. Les près de vingt mille spectateurs massés dans les tribunes du stade olympique d’Helsinki se passionnent pour cette fin de concours somptueuse et à suspens, par un temps enfin estival. Le Français a, en fait, encore de la ressource. Et écœure définitivement l’Allemand, en passant au premier essai à 5,97 m, la meilleure performance mondiale de l’année. Les deux concurrents échoueront, quelques minutes plus tard, par trois fois à 6,02 m. Le bonheur de Renaud Lavillenie est énorme et partagé avec les relayeurs du 4x100 m, qui viennent de décrocher le bronze. Le protégé de Damien Inocencio conserve son titre européen et montre qu’il reste le patron incontesté de sa discipline. Il démontre surtout, comme cet hiver lors des Mondiaux en salle, qu’il peut se sublimer lors des grands championnats. Il ne pouvait pas rêver meilleure répétition, à un mois des Jeux de Londres.

La moisson des argentés
Pas d’autres médailles d’or à mettre au crédit de l’équipe de France lors de cette dernière journée de compétition. Mais ce dimanche a été très prolifique pour les Bleus. Garfield Darien a décroché l’argent sur 110 m haies en 13’’20, dans une course de très haut niveau remportée par le Russe Sergey Shubenkov en 13’’16. Ralenti par un contact avec le bras de ce dernier à mi-parcours, le Lyonnais a sans doute perdu quelques précieux centièmes lors de ce petit incident de course. Il est de toute façon en grande forme, comme le prouvent ses 13’’15 fluides en demi-finale, son nouveau record personnel. Avec ce chrono, il devient le deuxième meilleur performeur français de tous les temps derrière Ladji Doucouré et ses 12’’97. L’autre nouveau vice-champion d’Europe tricolore en individuel est un demi-fondeur. Florian Carvalho, un peu en difficulté hier lors des séries du 1500 m, a su prendre ses responsabilités en finale. Son démarrage à deux cents mètres de l’arrivée a failli faire la différence. Mais le Francilien a finalement un peu pioché sur la fin, et a vu le Norvégien Henrik Ingebrigtsen (3’46’’20) le devancer de treize petits centièmes. Il monte pour la première fois sur un podium international, une sacrée performance. Garfield Darien était le seul Français au départ de la finale. Ladji Doucouré (7e en 13''66) et Samuel Coco-Viloin (3e en 13''50) ont en effet été éliminés au stade des demi-finales. Le premier, en tête de sa course, a commis une faute rédhibitoire sur la neuvième haie. Abattu, il a été réconforté à l'arrivée de sa course par Renaud Lavillenie. Samuel, lui, n"a manqué la qualification pour la finale que pour deux centièmes, dans la demie avec le plus de vent de face. Rageant.

Troisième médaille d’argent du jour pour les Français ? Celle du 4x400 m féminin. C’est peut-être la plus surprenante, puisque le dernier podium tricolore dans cette épreuve remontait à 1994 et l’ère Marie-José Pérec. Déjà épatante en séries hier, Phara Anacharsis, Lenora Guion Firmin, Marie Gayot (qui remplaçait Elea-Mariama Diarra alignée samedi) et Floria Guei ont récidivé lors de la grande finale. En 3’25’’49, elles ne sont devancées que par les Ukrainiennes (3’25’’07). Leur excellent chrono leur offre un billet mérité pour les Jeux olympiques de Londres. Privé de Jimmy Vicaut, forfait en raison d’un petit pépin physique, le relais 4x100 m hommes (Pognon, Lemaitre, Pessonneaux et Biron) a tout de même décroché le bronze en 38’’46, sur les talons des Pays-Bas (38’’34) et de l’Allemagne (38’’44). Déception, en revanche, pour les filles (Louami, Ikuesan, Jacques-Sébastien et Arron), avec une cinquième place en 43’’44 et un premier passage de relais très compliqué.

Encore une finale pour Robert-Michon
Côté concours, Mélina Robert-Michon entre une nouvelle fois dans le top 8 d’une compétition internationale avec une sixième place et un meilleur jet à 60,41 m. La jeune maman a eu du mal à gérer son concours mais se retrouve à moins de deux mètres du podium (62,91 m pour l’Ukrainienne Nataliya Semenova). Sixième place également pour Stéphanie Falzon au lancer du marteau. Malgré un concours d'une belle régularité, avec un meilleur jet mesuré à 68,03 m, la sociétaire de l'Es Bruges termine à trois mètres du podium. Kafetien Gomis et Salim Sdiri, eux, sont passés à côté de leur concours de la longueur. Les deux Français n’ont pas réussi à intégrer le top 8, avec des meilleurs sauts à respectivement 7,88 m et 7,48 m.

L’équipe de France termine ces championnats d’Europe d’Helsinki avec quatorze médailles dont cinq en or, et une troisième place au tableau des médailles (quatrième  à la placing table) derrière l'Allemagne et la Russie. Le meilleur total depuis trente ans, si l’on excepte la cuvée exceptionnelle de Barcelone il y a deux ans. « C’est un bilan très satisfaisant, apprécie Bernard Amsalem, président de la Fédération. On a vu une équipe de France rajeunie, avec de nouveaux talents qui apparaissent. » Ghani Yalouz, le directeur technique national, abonde : « On va savourer ce que les jeunes ont fait. Il y a eu du dépassement et de l’engagement. Mais aujourd’hui, c’est une étape. L’objectif aux Jeux, plus que de mouiller le maillot, ce sera de le rendre liquide ! » Le message est forcément passé. Mais quoi qu’il arrive, ce rendez-vous continental n’aura pu faire que du bien aux jeunes pousses de l’équipe de France.

A Helsinki, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

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