En clôture de ses championnats du monde, la petite île caribéenne a remporté un troisième titre consécutif sur le relais 4x100 m masculin. La Jamaïque confirme son outrageuse domination sur le sprint mondial depuis cinq ans, tant chez les hommes que chez les femmes. Et elle le doit en grande partie à sa star, Usain Bolt.

La Foudre n'est jamais rassasiée. Après son accroc sur 100 m en 2011, Bolt voulait rééditer son triplé de 2009 à Berlin (Allemagne). Cet après-midi, après avoir regardé ses coéquipiers qualifier le relais jaune et vert pour la finale, il a pris place dans la dernière ligne droite.

Au départ, Nesta Carter a parfaitement lancé le quatuor et transmis le témoin à Kemar Bailey-Cole, seulement 21 ans et nouvelle pépite du sprint jamaïcain. Dans le dernier virage, Nickel Ashmeade a pris la place de Warren Weir pour lancer parfaitement Usain Bolt. A la lutte avec l'Américain Justin Gatlin, le double champion du monde de 26 ans a rapidement fait la différence pour s'offrir une troisième médaille d'or dans ses championnats du monde, avec un chrono de 37''36.

« La Foudre » remporte sa dixième médaille mondiale, et surtout sa huitième en or. Il entre dans l'histoire en rejoignant les Américains Allyson Felix, Carl Lewis et Michael Johnson, dans le cercle très fermé des athlètes ayant obtenu le plus de médailles d'or mondiale.

Les Etats-Unis, qui n'étaient plus montés sur un podium mondial avec le 4x100 m depuis leur titre de 2007, ont décroché l'argent en 37''66. Il s’agit de la trois centième médaille des Etats-Unis en championnats du monde. Emmenés par Charles Silmon, Mike Rodgers, Rakieem Salaam et Justin Gatlin, les Américains auraient pu espérer mieux sans un dernier relais complètement cafouillé. La Grande-Bretagne du vétéran Dwain Chambers et de l'étonnant Adam Gemili prend la troisième place en 37''80. Mais Bolt et la Jamaïque étaient, une nouvelle fois, bien trop forts.

A Moscou, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr