Gros plan sur une des disciplines phares au programme de la journée avec un neuvième et dernier volet consacré à la finale du 1500 m masculin, qui aura lieu ce dimanche. Pascal Machat, entraîneur national du demi-fond, nous apporte son analyse sur cette future finale et sur le sacre annoncé d'Asbel Kiprop.

Les demi-finales
Les demi-finales et les séries ont été très serrées. Il y a eu beaucoup de contacts. C'étaient des courses très tactiques. Le Kényan Asbel Kiprop a marqué les esprits et a dégagé une impression de facilité. Dans l'ensemble, il n'y a pas eu de surprises.

La finale
Je pense que la course sera lente. Avec ce genre de départ, les 300, voire même les 500 derniers mètres, sont souvent très rapides. Mais je ne pense pas que la course se jouera sous les 3'30''. Kiprop n'a pas forcément l'intention d'aller chercher un gros chrono. A l'image de Mo Farah, il possède une telle marge sur ses adversaires qu'il peut se contenter de gérer la victoire.

Les favoris
Asbel Kiprop sera le grand favori. Il est très en forme et je ne vois pas comment il pourrait être battu. Même si la course n'est pas rapide, c'est un bon finisseur. Il est capable de boucler le dernier tour en 51''. Et si jamais la course va vite, cela lui conviendra parfaitement. Les deux autres Kényans pourraient compléter le podium, à moins que l'Ethiopien Mekonnen Gebremedhin ne se glisse sur une des marches. L'Américain Matthew Centrowitz semble être le seul non-africain à pouvoir se hisser sur le podium. Cela sera quand même compliqué pour lui.

Florian Carvalho
Globalement, il a déjà réussi ses championnats. Je le connais très bien car je l'ai eu en équipe de France juniors et espoirs. C'est un garçon qui possède un grand sens tactique. Il sent très bien les coups et cela lui a permis d'accéder à la finale. Maintenant, même avec du nez et quand on est un bon tacticien, aller battre des garçons qui courent en 3'30'' quand on a un record à 3’33’’, c'est très compliqué. Il est en grande forme cette année, mais cela ne devrait pas suffire pour monter sur le podium. 

Vincent Petitpez pour athle.fr