MES ACCÈS
Trouver un club près de chez vous
Derniers
clichés
Espaces
FFA
STRUCTURES
CLUBS
l'actu des espaces | infos

Bons Baisers de Moscou - Samedi 17 Août
Un regard quotidien sur les à-côtés de ces championnats du monde, au cœur d’une des villes les plus fascinantes du monde.
Un parfum de fin

A la veille de la cérémonie de clôture des championnats du monde de Moscou, un parfum de fin de partie commence à flotter dans la capitale russe. Les marches menant au sommet de la tribune de presse paraissent de plus en plus nombreuses aux journalistes, le ballet des jurys en poste le long de la piste est toujours aussi précis mais un peu moins rapide, et les athlètes encore en compétition se comptent, au sein de la plupart des délégations, sur les doigts d’une main.

Ce matin, le visiteur non averti s’aventurant dans les allées du Kremlin, la grande forteresse longtemps résidence officielle des tsars avant de devenir le symbole de la présidence, avait de quoi être surpris. Le petit microcosme de l’athlétisme avait en effet décidé, sans se concerter, d’envahir les lieux. Là, près de la cathédrale de l’Archange-Saint-Michel, un contingent de dirigeants jamaïcains vêtus en jaune et vert. Ici, devant le palais du Patriarche, une supportrice de la « team GB », le pays de Mo Farah et Christine Ohuruogu. A côté, un accompagnateur arborant un t-shirt du semi-marathon de Rabat.

Les athlètes français, eux, s’aventurent rarement en dehors de leur chambre du Golden Ring Hotel, pourtant situé en plein centre-ville. Les plus curieuses sont, semble-t-il, les plus anciennes, Christelle Daunay et Carmen Oliveras, qui profitent de leur temps libre pour effectuer quelques visites. C’est Jean-Hervé Stievenart, le coach de Gaëtan Saku Bafuanga, qui nous raconte la métamorphose de Moscou. Les bâtiments gris qu’il avait connus dans les années 70, lorsqu’il était un triple sauteur junior prometteur, sont de moins en nombreux. Et les rares voitures, souvent en très mauvais état, qui circulaient à l’époque, ont été remplacées par une avalanche de bolides.

« On nous a expliqué que Moscou n’était pas une ville très sûre, raconte le spécialiste du 400 m haies Mickael François. On préfère donc ne pas s’aventurer n’importe où en petit groupe. » Au-delà des questions de sécurité, plusieurs Tricolores préfèrent continuer à se concentrer uniquement sur leurs entraînements, en se rendant tous les jours au stade d’échauffement pour préparer la fin de saison. D’autres, à l’image de Yoann Decimus, enchaînent les parties de Fifa, un jeu de football, sur leur console de jeux vidéo. Ce dernier, toujours invaincu manette en main à la veille de la dernière journée de compétition, a vu les choses en grand. Il utilise un vidéoprojecteur et un drap blanc pour ses parties. Les soirées ? Elles se déroulent pour certains au Club France, sur une péniche en bord de Moskova, où la famille de l’athlétisme se retrouve tous les jours. Pour d’autres, elles se prolongent bien au-delà…

Sur la piste, la dernière journée des grands championnats offre souvent des images insolites aux observateurs les plus attentifs. On se souvient, ainsi, du retour sur la piste du stade olympique de Londres d’Usain Bolt, alors que la compétition s’était déjà achevée depuis quelques dizaines de minutes. Le Jamaïcain était simplement revenu tâter une dernière fois le tartan londonien. Les tribunes étaient vides, le spectacle était fini. Le sentiment de plénitude qu’il a dû ressentir, à cet instant, lui appartient pour toujours.

A Moscou, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

INFORMATIONSFORMATIONCOMMUNAUTÉBASES DE DONNÉESMÉDICALBOUTIQUE
NOS PARTENAIRES
CONDITIONS D'UTILISATION MENTIONS LÉGALES CONTACTS