Cinquante-et-un athlètes portent les couleurs de l’équipe de France lors de ces Championnats du monde. Nous sommes allés à leur rencontre pour leur demander ce qu’évoquait pour eux « le maillot bleu ».

A quand remonte votre premier maillot de l’équipe de France ?
A un match international en salle cadets, en Italie, en 2005. J’avais été sélectionné au saut en longueur. J’avais gagné le concours avec 7,63 m. La dotation était réduite, un maillot, un short, un survêtement et un sac à dos. Mais cela ressemblait déjà à un début de sélection. Malgré tout, l’ambiance tenait plus des interclubs, à mes yeux, que d’une compétition internationale, car j’étais avec tous mes amis, garçons et filles. On découvrait tous cet univers. Je me souviens, par exemple, que Yoann Decimus était venu m’encourager à mon dernier essai, au bord de la piste d’élan.

Qu’avez-vous fait de vos anciens maillots nationaux ?
Au début, je les gardais car ne pensais pas en avoir d’autres. Le niveau senior me semblait hors d’atteinte, au moins dans l’immédiat. Et puis, j’ai fini par y arriver plus vite que prévu. Pour la seule année 2013, j’ai déjà cinq sélections. Du coup, quand je suis arrivé chez les seniors, j’ai jeté tous mes maillots des sélections jeunes. Pour moi, c’était une façon de me dire que j’étais chez les grands et qu’il fallait laisser le passé derrière moi. Une démarche psychologique mais importante à mes yeux.

Qu’attendez-vous des Mondiaux 2013 à Moscou avec le 4x100 m français ?
Nous avons perdu Christophe Lemaitre, mais nous avons toujours l’envie et la détermination. A nous de nous battre sur la piste. Nous avons tous un potentiel autour de 10’’10/10’’20. En relais, tout est possible, le passé l'a prouvé. Nous ne nous donnons pas d’autre choix de que viser une finale.

A Moscou, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr