A moins de deux semaines du début des Mondiaux dans la capitale anglaise, deuxième volet de la présentation des Bleus avec les spécialistes du sprint long. Ils seront quatre en piste : Elea-Mariama Diarra, Déborah Sananes, Teddy Atine-Venel et Mamoudou-Elimane Hanne. Entre nouveaux visages et athlètes expérimentés, les Tricolores ont de belles cartes à jouer.

• Elea Mariama Diarra
• 400 m

Sa saison
C’est l’année de tous les records pour la sprinteuse de Décines Meyzieu Athlétisme, qui a amélioré ses meilleurs chronos sur 100 m (11’’76), 200 m (23’’45) et 400 m (51’’92). Très régulière depuis le début de l’été avec cinq chronos sous les 53’’, Elea-Mariama a atteint son pic de forme au bon moment, en décrochant le titre national à Marseille en 51’’92.

Ce qu’elle peut espérer
A 27 ans, pour son premier grand championnat chez les seniors en individuel, l’élève de Grégory Duval, dans la banlieue lyonnaise, n’a plus de temps à perdre. Pour décrocher son billet pour les demi-finales du 400 m, elle devra sans doute une nouvelle fois battre son record. Avant de servir de locomotive au relais 4x400 m en l’absence de Floria Gueï, forfait de dernière minute en raison d’un souci de santé.

La stat : 2
Sans faire de vagues, Elea-Mariama s’est offert cet été sa deuxième médaille d’or aux championnats de France Elite. Elle l’avait déjà emporté à la surprise générale en 2011 à Albi, en devançant de trois centièmes Marie Gayot.

• Deborah Sananes
• 400 m

Sa saison
Révélation de l’année 2016 sur le tour de piste, l’espoir de Bourg-en-Bresse a confirmé cette saison, en descendant à nouveau sous les 52’’. Troisième lors des championnats d’Europe par équipes à Villeneuve-d’Ascq, elle a été moins à son avantage lors des Europe espoirs à Bydgoszcz (Pologne), avec une huitième place en finale.

Ce qu’elle peut espérer
Comme Elea-Mariama, Déborah devra sans doute réaliser la meilleure course de sa carrière si elle veut espérer passer le cap des séries. Déterminée à tourner la page polonaise, elle tient une occasion en or de franchir un gros palier avant de fêter en octobre ses 22 ans.

La stat : 5
Alors qu’elle n’est encore qu’espoir, la Franco-Ivoirienne a déjà été sélectionnée à cinq reprises au sein du 4x400 m français. Elle est donc une valeur sûre au sein du collectif tricolore.

• Teddy Ative-Venel
• 400 m

Sa saison
Teddy réalise actuellement la meilleure saison de sa carrière, avec un record personnel battu lors du meeting de Forbach fin mai, en 45’’39. Un chrono qu’il a réédité au centième près lors des championnats de France Elite pour s’offrir le titre.

Ce qu’il peut espérer
Le sprinteur de Savigny Sénart Athlétisme a largement les moyens d’atteindre le stade des demi-finales. Pour entrer en finale, il devra réaliser un exploit sur une distance d’une densité exceptionnelle.

La stat : 2
Teddy Atine-Venel est un des athlètes les plus expérimentés de l’équipe de France, avec vingt-quatre sélections chez les A au compteur. Mais il s’apprête à participer seulement à ses deuxièmes Mondiaux en individuel, après ceux de Berlin en 2009. En Allemagne, il avait été éliminé en demi-finales (8e).

• Mamoudou-Elimane Hanne
• 400 m

Sa saison
Après une année quasi blanche en 2016 à cause de pépins physiques, le spécialiste normand du tour de piste a repris sa marche en avant. Il a battu de douze centièmes son record personnel cette année, avec quatre chronos sous les 46’’ et une performance de pointe en 45’’44. Il est monté sur la deuxième marche du podium aux France Elite.

Ce qu’il peut espérer
Toujours à son avantage en relais, Mamoudou-Elimane va enfin avoir la possibilité de s’exprimer en individuel au plus haut niveau mondial. S’il continue sur sa lancée, il doit pouvoir passer le cap des séries. Avant de tenter un gros coup en demi-finales.

La stat : 10’’52
Le sociétaire du SPN Vernon est actuellement le coureur de 400 m français le plus rapide sur la ligne droite. Il possède un record en 10’’52, établi en 2013. Soit mieux que Thomas Jordier (10’’61) ou Teddy Atine-Venel (11’’09, mais son dernier 100 m remonte à 2005).