Le 4x400 m septième

L’équipe de France a enregistré une sixième place de finaliste lors de l’ultime épreuve des championnats du monde de Doha, grâce à la septième place du 4x400 m masculin, en 3’03’’06. Les Bleus repartent donc du Qatar avec deux médailles, obtenues par Quentin Bigot et Pascal Martinot-Lagarde.
Les championnats du monde de Doha se sont achevés sur la septième place du relais 4x400 m masculin. Dans une course remportée sans frémir par les Etats-Unis, en 2’56’’69, et dont la Belgique de Dylan Borlée, licencié à l’EA Saint-Quentin-en-Yvelines, a pris la médaille de bronze, les Français, avec la même composition que lors des séries (Ludvy Vaillant, Christopher Naliali, Thomas Jordier, Mame-Ibra Anne) ont bouclé l’affaire en 3’03’’06. « On n’a pas réitéré le chrono
d’hier, et c’est ce qui nous laisse quelques regrets. C’est dommage, parce qu’on pouvait sans doute faire même un petit peu mieux », soupirait Thomas Jordier après l’effort. Sixième chrono du premier tour, les Bleus, sans doute fatigués, ont perdu un rang, mais préféraient retenir qu’ils avaient fait le travail pour lequel ils étaient venus au Qatar.
« L’essentiel était de se qualifier pour cette finale, et donc pour les Jeux de Tokyo par ricochet. C’est chose faite et on va tous travailler individuellement pour abaisser nos chronos, et pouvoir s’exprimer au sein du relais l’an prochain. A Pékin en 2015, on fait sixième, avec un chrono de 2’59’’, alors qu’on était tous sous les 46’’. Cette année, ce n’était pas le cas, mais on est quand même en finale. C’est donc qu’il y a de quoi espérer », anticipe l’Amiénois.
L’équipe de France aura donc récolté deux médailles au cours des championnats du monde, par l’intermédiaire de Quentin Bigot (en argent au marteau) et Pascal Martinot-Lagarde (en bronze sur 110 m haies). Quatre autres ont réussi à se glisser dans le top 8 de leur épreuve : Djilali Bedrani (5e du 3000 m steeple), Alexandra Tavernier (6e du marteau), Valentin Lavillenie (6e de la perche) et le 4x400 m masculin.
Un bilan en deçà des espérances
« C'est un bilan décevant, reconnaît sans fard Patrice Gergès, directeur technique national. Il ne faut pas se voiler la face, nous n’avons pas été bons collectivement, même s’il ne faut pas retirer le mérite de nos médaillés et finalistes, parce que certains étaient vraiment bien préparés, sur tous les plans. Il y a un travail à mener sur notre méthodologie de préparation, en s’inspirant de ce qui se fait dans d’autres pays ou dans d’autres sports,
tout en conservant un cadre et un objectif commun. Il faut accompagner au mieux la vingtaine d’athlètes qui sont de probables ou possibles finalistes olympiques, pour construire autour d’eux, de leur projet et de leur structure en vue des Jeux de Tokyo l’an prochain. »
« Collectivement, on n’a pas su s’adapter aux particularités de ce championnat : le calendrier, le lieu, le climat. On n’a pas préparé ce championnat comme on aurait dû le faire normalement, mais cela va nous aider à mieux préparer Tokyo, et tous les paramètres que l’on rencontrera sur place, complète André Giraud, le président de la FFA. L’histoire nous montre que les années pré-olympiques ne sont jamais des années fastes. Il faut faire une analyse détaillée de ce qui n’a pas marché, discipline
par discipline, cas par cas. Le talent de nos athlètes n’a pas disparu subitement. Nous allons nous réunir et tirer les enseignements de ces échecs pour être présent au rendez-vous dans dix mois. »
A Doha, Etienne Nappey pour athle.fr Photos : S. Kempinaire - P. Millereau / KMSP / FFA
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