MES ACCÈS
Les Bleus sont chauds

Après plusieurs jours d’attente, les 60 athlètes de l’équipe de France sont prêts à entrer en scène et dans le vif du sujet, dans la moiteur du Khalifa stadium de Doha. Deux ans après les trois titres mondiaux de Londres, et à dix mois des Jeux de Tokyo, les Tricolores abordent la huitaine à venir avec ambition et détermination.

Le sujet est sur toutes les lèvres, et sur toutes les tempes, depuis quelques jours : la touffeur de Doha (37° C et même 46° en ressenti, 80 % d’humidité) est la grande inconnue de ces championnats du monde 2019. Sportivement, ces conditions climatiques extrêmes ont été préparées, autant que faire se peut, « avec les athlètes, leurs entraîneurs et des spécialistes, pour amener nos athlètes à pouvoir s’exprimer pleinement », explique Patrice Gergès, le directeur technique national. L’autre enjeu, c’est la capacité à performer à une période inhabituelle, les Français ayant « historiquement du mal à programmer leur pic de forme en septembre-octobre », ce que l’encadrement s’est appliqué à enrayer depuis le lancement de la saison.
Très longue, cette dernière touche à sa fin, et chacun attend impatiemment de pouvoir montrer ce qu’il vaut au plus haut niveau. « On est là depuis dimanche, et on a vraiment hâte de commencer la compétition, synthétise Amandine Brossier, engagée en individuel sur 400 m et potentielle relayeuse au sein des 4x400 m féminin et mixte. Malgré la chaleur, on essaie d’être actifs, même en dehors des plages d’entraînement. On va se promener chaque matin, pour essayer de s’acclimater tout en partageant des moments entre relayeurs. Les coaches nous y encouragent, parce que rester allongée toute la journée dans une chambre climatisée pendant cinq jours, ce n’est vraiment pas le plus sympa. »

Renouvellement et équilibres

L’Angevine est l’une des représentantes de la nouvelle vague au sein de l’équipe de France. « Notre équipe, d’une grande diversité, est à la croisée des chemins entre la génération Barcelone 2010 et la génération Paris 2024, raisonne André Giraud, le président de la FFA. Nos soixante athlètes sont issus de 41 clubs, et treize des dix-huit ligues sont représentées, dont trois ultra-marines (Réunion, Martinique, Guadeloupe), ce qui prouve la richesse de nos territoires. »
« Cela fait longtemps qu’on n’a pas eu une équipe tendant vers la parité comme c’est le cas cette année, avec 17 filles qualifiées en individuel contre 13 en 2017, reprend Patrice Gergès. C’est encourageant, puisque nous visons l’égalité parfaite d’ici 2024. Il faut aussi noter que seize athlètes ont moins de 23 ans, ce qui valorise notre volonté de rajeunir nos effectifs. Ces jeunes sont amenés à devenir nos leaders pour l’olympiade 2020-2024. Mais pour être un leader dans trois ou quatre ans, il faut déjà connaître le niveau européen et mondial. C’est ce qui a guidé nos choix de sélection en invitant tous ceux qui ont rempli les conditions demandées par l’IAAF dans notre période de référence, à compter du 1er mai. »
En plus des jeunes pousses, les Bleus comptent dans leurs rangs huit athlètes qui ont déjà connu les joies d’un podium aux championnats du monde. « Ils seront nos fers de lance, et nous avons au sein de l’équipe le savoir-faire en termes de partage d’expérience qui doit permettre à chacun de trouver sa place et s’épanouir, des plus jeunes aux plus expérimentés. Nous disposons selon moi, de beaucoup plus de finalistes et de médaillés potentiels qu’on ne le croit. Beaucoup voudront montrer qu’ils ont un niveau olympique dès maintenant. Nous saurons dans quelques jours si nous récoltons déjà de bons fruits, ou si nous avons simplement planté une bonne graine », conclut le DTN.

A Doha, Etienne Nappey pour athle.fr
Photos : © S. Kempinaire / KMSP / FFA

INFORMATIONSFORMATIONCOMMUNAUTÉBASES DE DONNÉESMÉDICALBOUTIQUE
NOS PARTENAIRES
CONDITIONS D'UTILISATION MENTIONS LÉGALES CONTACTS