MES ACCÈS
Les 100 qui ont fait l’athlé français : Le gotha des sauteurs

Découvrez, en vidéo et biographies, les sauteurs et sauteuses tricolores ayant marqué de leur empreinte l’histoire de notre sport. De C, comme Camara, à V, comme Vigneron.

Pierre Camara

L’année en or

Le 12 mars 1993, Pierre Camara se fait une place parmi le gotha du triple saut mondial en décrochant sa première médaille internationale lors de la finale des championnats du monde en salle à Toronto, grâce à un essai mesuré à 17,59 m. La même année, il domine la Coupe d’Europe à Rome et se classe cinquième des Mondiaux en plein air à Stuttgart. Ce sera malheureusement sa dernière apparition internationale, à 28 ans, en raison de problèmes musculaires.

Anne-Marie Colchen

La première reine du continent

À la fois basketteuse et athlète, Anne-Marie Colchen remporte quatre fois les championnats de France de saut en hauteur au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, et trois fois le championnat de France de basket féminin dans les années 1950. En 1946, elle frappe encore plus fort en étant la première Française championne d’Europe, grâce à un saut à 1,60 m à Oslo. Elle participe également à cette occasion à la médaille de bronze du 4x100 m tricolore.

Benjamin Compaoré

L’art du rebond

Champion du monde juniors du triple saut en 2006, le Strasbourgeois semblait destiné à dépasser un jour la barrière mythique des 18 m. Les blessures, qui ont jalonné toute sa carrière, en ont pour l’instant décidé autrement, avec tout de même un record à 17,48 m. Mais l’éternel élève de Jean-Hervé Stievenart a eu le bonheur de goûter à l’or chez les seniors en 2014, lors des championnats d’Europe de Zurich. Une récompense pour sa ténacité, complétée par une médaille de bronze mondiale indoor en 2016.

Jean Galfione

Les cimes avant le large

Pur produit de l’école de perche française et de Maurice Houvion à l’Insep, le Parisien multiplie les honneurs avant de trouver le chemin de la victoire au meilleur des moments, en finale des Jeux olympiques d’Atlanta en 1996. Impérial jusqu’à 5,92 m, il prend la suite de Quinon, en attendant l’éclosion de Lavillenie. Premier Français à 6 m, lors de son titre mondial en salle en 1999, à Maebashi (Japon).

Renaud Lavillenie

Le boulimique

Mordu de perche jusqu’au bout du bout des ongles, le Cognaçais surmonte une taille jugée trop petite pour briller grâce à une détermination et un mental hors normes. Champion olympique en 2012, médaillé d’argent quatre ans plus tard, il s’offre entretemps le scalp du record du monde mythique de Bubka en 2014 (6,16 m), et collectionne chaque année les titres et médailles mondiales ou européennes, en salle comme en plein air, depuis 2009.

Eloyse Lesueur-Aymonin

2014, l’année royale

Révélée en 2008 par une quatrième place aux Mondiaux en salle à même pas vingt ans, la sauteuse en longueur parisienne éclot quatre ans plus tard en devenant championne d’Europe à Helsinki, quelques semaines avant d’entrer en finale olympique à Londres. L’année 2014 est celle de son apothéose, avec un titre mondial en salle à Sopot puis une nouvelle couronne européenne à Zurich, avec à chaque fois un saut à 6,85 m.

Jacques Madubost

La hauteur bleu, blanc, rouge

Un doublé français à la hauteur aux championnats d’Europe, cela fait aujourd’hui rêver. Un exploit que réalisent à la surprise quasi générale Jacques Madubost et Robert Sainte-Rose en 1966 à Budapest. Avec un saut à 2,12 m, le premier nommé monte sur la plus haute marche du podium, en étant départagé aux essais avec son compatriote. Le sauteur du Stade Français et de l’AS Police Paris améliore à deux reprises le record de France cette même année, avec 2,14 m puis 2,15 m, en rouleau ventral.

Romain Mesnil

L’ascension tardive

L’élève de George Martin, champion d’Europe espoirs en 1999 et troisième des Mondiaux indoor en 2001, a dû attendre ses 29 ans pour monter sur son premier podium en plein air chez les seniors. En argent sous la pluie à Göteborg, lors des Europe 2006. Le déclic, puisque le perchiste a la technique fluide a ensuite enrichi superbement son palmarès, avec le même métal lors des Mondiaux d’Osaka en 2007 et de Berlin en 2009. Troisième performeur français de tous les temps avec 5,95 m.

Robert Paul

Un record pour 28 ans

Le sauteur en longueur de l’entre-deux guerres, avec six titres consécutifs de champion de France entre 1931 et 1936. Le sociétaire du CA Bègles et du Racing Club de France améliore sept fois le record hexagonal de la longueur pour le porter à 7,70 m en 1935. Une marque qui ne sera améliorée que vingt-huit ans plus tard par Christian Collardot (7,73 m). Vingt-cinq sélections en équipe de France A, dont une huitième place lors du concours mythique des Jeux de Berlin 1936 remporté par Jesse Owens.

Pierre Quinon

L’éphémère en or

Perchiste et artiste, Quinon ne compte que cinq sélections en équipe de France, pour une seule victoire. Mais quelle victoire ! Aux Jeux de Los Angeles en 1984, il devient le premier Français à toucher le Graal dans cette discipline, un an après avoir battu le record du monde, à une époque où la marque de référence s’échange fréquemment entre Français et Soviétiques. Il fut le premier homme au monde à s’attaquer à une barre placée à 6 m.

Jacques Rousseau

L’envol praguois

Le sauteur en longueur guadeloupéen se révèle en 1972, en décollant à 8,02 m et en terminant dixième des Jeux de Munich. En 1976, le Racingman retombe à 8,26 m à Villeneuve-d’Ascq. Un record de France qui ne sera amélioré qu’en 1997 par Kader Klouchi. À deux centimètres du podium lors des Jeux de Montréal la même année, le double champion d’Europe indoor connaît son heure de gloire à Prague, lors du rendez-vous continental en plein air, en étant sacré avec 8,18 m. Son avant-dernière sélection à 27 ans, puisqu’il ne se remit jamais entièrement d’une opération du tendon rotulien survenue quelques semaines plus tard.

Teddy Tamgho

Le talent brut

Souvent freiné par les blessures, Teddy Tamgho a signé quelques coups d’éclat qui font de lui l’un des plus grands triple sauteurs de l’histoire. Champion du monde en salle (Doha 2010) puis en plein air (Moscou 2013), champion d’Europe en salle à domicile à Paris en 2011, avec un record du monde indoor (17,92 m) qui tient toujours à la clé, il est le seul Français à avoir dépassé les 18 m au triple saut, à l’occasion de son chef d’oeuvre des Mondiaux de Moscou (18,04 m).

Thierry Vigneron

L’homme des records

Avec le développement des perches en fibre de verre, le record du monde de la discipline poursuit son ascension vertigineuse au début des années 80. Les Français y contribuent largement, et en particulier Thierry Vigneron. Le natif de Gennevilliers l’améliore à cinq reprises, le portant jusqu’à 5,91 m. Médaillé de bronze olympique en 1984, vice-champion du monde en plein air en 1987, et récompensé six fois en salle au niveau international, le septuple champion de France aurait même pu faire encore mieux sans l’arrivée soudaine d’un jeune Ukrainien, un certain Sergueï Bubka.

--------------------

Episode 4 : Les patrons du fond et de la marche
Episode 3 : Les rois du demi-fond
Episode 2 : Les hurdlers au sommet
Episode 1 : Les sprinters en haut de l’affiche

INFORMATIONSFORMATIONCOMMUNAUTÉBASES DE DONNÉESMÉDICALBOUTIQUE
NOS PARTENAIRES
CONDITIONS D'UTILISATION MENTIONS LÉGALES CONTACTS