Les 100 qui ont fait l’athlé français : La fine fleur des lanceurs
Découvrez, en vidéo et biographies, les lanceurs et lanceuses tricolores ayant marqué de leur empreinte l’histoire de notre sport. De B, comme Bigot, à V, comme Velu.
Quentin Bigot
Fou de marteau
La passion du marteau chevillée au corps, le Messin brille dans les catégories jeunes, en étant sacré champion d’Europe juniors en 2011. Sélectionné pour les Jeux de Londres en 2012 et les Mondiaux de Moscou en 2013, il est suspendu pendant deux ans à partir de l’été 2014, suite à un contrôle positif
au stanazol qu’il a assumé. De retour à la compétition en 2016, il se classe quatrième des Mondiaux
de Londres en 2017. Deux ans plus tard à Doha, le conducteur de trains décroche l’argent aux championnats du monde de Doha.
Jacqueline Mazéas
Le bronze inaperçu
La Rouennaise est peut-être la moins connue des médaillées olympiques françaises de l’après-guerre. Sans doute parce que sa troisième place au disque aux Jeux de Londres en 1948, grâce à un jet à 40,47 m, fut éclipsée par la victoire d’une certaine Micheline Ostermeyer. Après avoir longtemps
pratiqué la longueur, elle découvre le disque après la vingtaine, par l’intermédiaire de son mari qui est aussi son entraîneur. Elle se prend au jeu, s’entraîne tous les jours l’année des J.O., qui seront sa troisième et dernière sélection. Puis retrouve, heureuse, l’anonymat et son poste de prof de gym dans un lycée.
Manuela Montebrun
Un palmarès en deux temps
Championne d’Europe espoirs du marteau en 2001, la Lavalloise confirme rapidement les
espoirs placés en elle en s’octroyant deux médailles de bronze dans la foulée : aux Europe de Munich en 2002 et surtout aux Mondiaux de Paris Saint-Denis en 2003, devant son public. Elle accumule ensuite les places d’honneur. Qui se transformeront quelques années plus tard en nouvelles troisièmes places aux Mondiaux d’Helsinki 2005 (initialement 4e) et aux Jeux de Pékin 2008 (initialement 5e), suite à la suspension pour dopage de nombre de ses adversaires. Des récompenses qu’elle accueillera avec satisfaction
et fatalisme, fidèle à son tempérament placide.
Violette Morris
Comme un roman
Avec six meilleures performances mondiales de tous les temps dans les années 1920, au javelot et au poids, avec un et deux bras (le distinguo existait à ce moment-là), « la Morris », comme on la surnommait, est la recordwoman du monde française la plus prolifique de l’histoire de l’athlétisme. Une
vie de personnage de roman, que nous ne pouvons conter ici faute
de place et achevée de façon dramatique, qui font d’elle un personnage à part dans le monde sportif de l’entre-deux-guerres.
Micheline Ostermeyer
La virtuose
Première Française championne olympique en athlétisme, la Nordiste a même fait beaucoup plus fort, en décrochant trois médailles dont deux en or aux Jeux de Londres en 1948. En plus du poids, elle domine également le disque, fraîchement introduit au programme olympique, et se pare de bronze
à la hauteur. Elle s’essaiera plus tard au pentathlon, en plus de mener une brillante carrière professionnelle de pianiste, son autre passion.
Mélina Robert-Michon
La discobole qui repousse les limites
Qualifiée pour ses premiers Jeux olympiques à Sydney en 2000, la lanceuse de disque lyonnaise est plus que jamais en course pour être de la partie, une sixième fois, à Tokyo en 2021. Se bonifiant avec l’âge et avec la complicité de son entraîneur depuis
plus de vingt ans, Serge Debié, Mélina a trouvé la voie vers le plus haut niveau au cours de la décennie 2010, glanant au passage des médailles aux Mondiaux 2013 (argent) et 2017 (bronze), aux Europe 2014 (argent), et aux Jeux olympiques 2016 (argent). Le tout en jouant un rôle de vigie et de mentor pour ses camarades lanceurs, qu’elle a réussi à décomplexer et guider vers les sommets, mais aussi pour tous les athlètes de l’équipe de France, toutes disciplines et âges confondus.
Alexandra Tavernier
Deux médailles pour grandir
Championne du monde juniors du marteau en 2012, Alexandra Tavernier confirme trois ans plus tard en s’adjugeant le bronze aux Mondiaux de Pékin, dans une discipline à maturité tardive. Une première médaille difficile à digérer, mais après avoir quitté son entraîneur de père, Christophe, pour rallier
Gilles Dupray et la Bretagne, l’Annécienne relève la tête et réussit à décrocher l’argent en 2018, lors des championnats d’Europe de
Berlin. En chipant au passage le record de France à Manuela Montebrun.
Lucienne Velu
La reine des stades
Née en 1902 à Paris, Lucienne Velu doit attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour débuter l’athlétisme. La reine des stades, son surnom, rattrape vite le temps perdu. Son palmarès traduit une polyvalence sans égal, avec trente titres de championne de France entre 1925 et 1942 : quatre sur
80 m entre 1927 et 1933, quatre sur 200 m entre
1927 et 1930, huit au poids entre 1928 et 1937, quatorze au disque entre 1925 et 1942. Quatrième du 100 m lors des Jeux olympiques d’Amsterdam, en 1928.