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Des Bleus ambitieux et soudés

Trois jours avant le début des premières épreuves d’athlétisme, André Giraud, le président de la FFA, et Florian Rousseau, directeur de la haute performance au sein de la DTN, détaillent les espoirs qui seront ceux de l’équipe de France aux Jeux olympiques de Tokyo, cinq ans après les six médailles de Rio.

Après des mois d’incertitudes dus à la crise sanitaire, voici enfin venu le moment de vérité...

André Giraud : Le parcours jusqu’à ces Jeux olympiques a été long, mais on y arrive enfin, et c’est déjà une vraie satisfaction de se dire que les épreuves vont bien avoir lieu. Le processus de sélection, la préparation ont été longs, mais nous avons fait de notre mieux pour favoriser la performance, et avons mis en œuvre tout ce qu’il était possible pour que nos athlètes soient au top. Il y a toujours des déçus, mais c’est le lot du sport de haut niveau.

Florian Rousseau : Les premiers athlètes vont arriver à partir de mercredi au village olympique, et nous sommes ravis de retrouver nos collègues des autres sports. Être là, c’est déjà énorme, pour tout le monde !

Qu’attendez-vous des athlètes français durant ces Jeux ?

André Giraud : Notre ambition sera double : d’abord sur l’état d’esprit, puis sur les résultats. J’ai demandé à nos Bleus d’être exemplaires, à la fois sur le terrain et en dehors. Nous avons une équipe soudée, qui sait se serrer les coudes dans les moments délicats mais aussi partager les grands moments de joie. Sur le plan sportif, nous avons un potentiel de cinq à six médailles, mais ce ne sont pas des maths, ce n’est pas une science exacte. Nous espérons décrocher des médailles d’or, car dans l’histoire des Jeux, il n’y a que onze athlètes français qui ont été champions olympiques. Le dernier, c’était Renaud (Lavillenie) en 2012, et avant lui, il faut remonter à 1996 avec Marie-Jo Pérec et Jean Galfione. C’est un bonheur rare que nous espérons revivre cette année.

Florian Rousseau : Nous souhaitons nous inspirer de Rio en 2016, où la France était repartie avec six médailles (3 en argent, 3 en bronze). Tout le monde a suivi les premières épreuves de ces Jeux, et on sait que les médailles appellent les médailles. Cela donne envie aux athlètes. Voir l’épéiste Romain Canonne devenir champion olympique, alors qu’il était arrivé en qualité de remplaçant à Tokyo, c’est la preuve que tout est possible lors d’un tel événement. Je note que 54 % des sélectionnés ont battu leur record cette année, je n’ai donc aucun doute sur leur capacité à répondre présent lors de ce rendez-vous. Les sélectionnés ont mérité d’être là, et tous savent la chance qu’ils ont de pouvoir exprimer leur potentiel. Durant mon discours lors de la réunion d’équipe, je leur ai parlé d’entraide et de solidarité, à travers les encouragements, dans le stade comme au quotidien. Une même énergie doit animer tout le monde.

Au-delà de ces dix jours de compétition se profile déjà Paris 2024…

André Giraud : J’ai regardé attentivement les championnats d’Europe des U20 et des U23 à Tallinn début juillet, où nos athlètes ont été brillants, avec de nombreux podiums et beaucoup de finalistes. Certains d’entre eux seront déjà de la partie à Tokyo, où ils pourront découvrir et apprendre ce qu’est le très haut niveau. C’était une volonté de notre part de pouvoir leur permettre de faire les deux.

Florian Rousseau : Nous avons ici une équipe hétérogène, avec des leaders très expérimentés mais aussi des jeunes qui découvrent ce genre de grandes compétitions. Pensez par exemple qu’Ethan Cormont, Gemima Joseph et Cyréna Samba-Mayela n’étaient pas encore nés lorsque Mélina Robert-Michon disputait ses premiers Jeux à Sydney en 2000. C’est une chance pour eux d’avoir à leurs côtés des exemples de la trempe des Lavillenie, Mayer, Diniz, Robert-Michon, pour les guider vers ce qui sera le point d’orgue de leur carrière dans trois ans.

La rédaction

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