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Jeunesse et expérience chez les sauteurs

Derrière la locomotive Renaud Lavillenie, en chasse d’une troisième médaille olympique de rang, d’autres jeunes sauteurs auront à coeur de se montrer au Japon, comme Ethan Cormont à la perche, mais aussi Rouguy Diallo et Melvin Raffin au triple saut.

Saut à la perche : Un patron, son lieutenant, et la jeune recrue

Champion olympique en 2012, médaillé d’argent en 2016, Renaud Lavillenie n’a plus grand-chose à prouver. Mais à 35 ans, le Clermontois a toujours aussi faim de perche et de médailles. Malgré une entorse survenue à trois semaines des Jeux, à cause d’une mauvaise réception à l’échauffement du meeting de Sotteville, le deuxième performeur mondial de l’année (5,92 m cette année), devrait  être en mesure de tenir sa place et son rang. Battre l’épouvantail Mondo Duplantis ne sera pas aisé, alors que Sam Kendricks a malheureusement été contraint au forfait, après un examen positif au Covid-19.
Pour Valentin Lavillenie et Ethan Cormont, qui ont tous les deux franchi 5,80 m cet été, le jeu pourrait également s’ouvrir de façon intéressante, s’ils parviennent d’abord à s’extirper des qualifications. Le premier cité a plus d’expérience que le second, mais Cormont fera jouer son insouciance pour étirer encore un peu plus sa belle progression cette année.

Saut en longueur : Une chance à saisir

Brillante en 2019, aussi bien au triple saut qu’en longueur, Yanis David est de celles qui ont le plus pâti de l’arrêt des compétitions l’an passé. Depuis, la Guadeloupéenne du Monster Athlé n’a pas retrouvé la totalité de ses repères, mais elle a signé un bond encourageant à 6,63 m en longueur lors des championnats de France à Angers.
Après une préparation perturbée par divers petits pépins, l’élève de Nic Petersen à Gainesville (Floride), sait qu’elle devra améliorer sa meilleure marque de la saison pour entrer en finale, voire son record personnel (6,84 m), dans une discipline ou six filles ont dépassé les 7 m cette saison. Cela tombe bien, puisque la championne du monde juniors 2016 avait le don, lors de ses jeunes années, de briller dans les grands rendez-vous. Une bonne habitude à retrouver pour confirmer chez les seniors.

En pleine ascension depuis trois ans, Augustin Bey avait fait le choix de couper plus vite que prévu sa saison estivale 2020, pour assurer financièrement son avenir. Il a repris sa dynamique cette année, puisque son record est tombé à Hengelo, début juin, avec 8,16 m. Champion de France pour la troisième année, il a surtout pris le pli de démarrer ses concours pied au plancher.
Une force certaine pour le sauteur d’Athlé Metz Métropole s’il veut se sortir des qualifications, lors desquelles il n’aura que trois essais pour se faire une place au soleil, dans la moiteur de Tokyo. Pour sa première grande compétition internationale, Bey a la dix-septième performance mondiale (à 3 par pays), et donc une chance raisonnable de passer le cap, s’il se montre sous son meilleur jour.

Triple saut : De solides outsiders

Rouguy Diallo n’est sans doute pas la plus tapageuse des triple sauteuses, mais la Niçoise s’est progressivement installée dans le paysage mondial. Aujourd’hui détentrice de la douzième performance des engagées, elle a battu son record avec 14,51 m à Madrid le 19 juin, après plusieurs années à tourner autour des 14,40 m qu’elle tutoyait déjà lors de son sacre mondial chez les juniors en 2014. Constante et techniquement au point, Diallo peut envisager sereinement de se frayer un chemin en finale. Une fois dans les 12, le jeu deviendra plus qu’intéressant, puisque si la première place semble promise à l’intouchable Yulimar Rojas, les deux suivantes devraient être beaucoup plus ouvertes.

Chez les hommes, Melvin Raffin et Jean-Marc Pontvianne ont tous les deux amélioré leur record en plein air cette année, avec respectivement 17,19 m et 17,17 m. Une telle performance en qualifications vaudra a coup sûr une place en finale au Bordelais et au Nîmois, qui bénéficie tous les deux des conseils de Teddy Tamgho. Pour jouer les médailles, il faudra ensuite gagner une bonne trentaine de centimètres, tant la densité mondiale dans la discipline est élevée, à l’image du Burkinabè d’Artois Athlétisme, Hugues-Fabrice Zango.
Troisième Français engagé au triple saut, Benjamin Compaoré a gagné sa place à la faveur du ranking (17,03 m cette saison). Avec son expérience, le champion d’Europe 2014 peut également espérer se sortir des qualifications, pour s’offrir une fin de carrière en beauté.

Etienne Nappey pour athle.fr

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