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Amdouni, des repères prometteurs

Dixième du 10 000 m après avoir été acteur de la première finale de ces Jeux olympiques en athlétisme, Morhad Amdouni a montré qu’il était en forme. De bon augure à neuf jours du marathon, son objectif principal. Au triple saut, Rouguy Diallo a décroché son billet au sein du top 12 pour le troisième grand championnat consécutif.

Le temps fort

Amdouni prend date avant le marathon

Morhad Amdouni n’est pas le genre d’athlète facile à impressionner. La chaleur, avec une température de 30°C, l’humidité, et la présence de l’armada africaine n’ont pas empêché le Corse de tenter crânement sa chance lors du 10 000 m, première finale disputée sur la piste du stade olympique. Dans une course marquée par de nombreux à-coups, avec les Ougandais, les Ethiopiens et les Kényans à la manœuvre, il est longtemps resté accroché à une place dans le top 5. Mais, avec sa caisse de marathonien, il n’a pas été en mesure de se mêler à la lutte pour le podium dans les deux derniers tours, quand le rythme a considérablement accéléré. Dixième en 27’53’’58, il termine à un peu plus de dix secondes du vainqueur, l’Ethiopien Selemon Barega (27’43’’22), qui devance les Ougandais Joshua Cheptegei (27’43’’63) et Jacob Kiplimo (27’43’’88). Le chrono du champion d’Europe 2018 de la discipline est plus qu’honorable, dans ce contexte.
« J’ai fait une course au feeling, à l’instinct, raconte Morhad Amdouni. Je me suis prêté au jeu et je me suis donné au maximum. J’avais tout à gagner et rien à perdre. Je savais que la course allait être difficile. Il y avait six médaillés internationaux au départ, c’était très relevé. Je ne pouvais pas espérer mieux, il me manquait des séances de miler dans les jambes. L’objectif principal, c’est le marathon. »
Le Corse du Val d'Europe Athlétisme va désormais mettre le cap sur Sapporo, où il disputera le dimanche 8 août les 42,195 km olympiques. « Ce 10 000 m était une sorte de pré-compétition, affirme-t-il. Ça m’a permis de pouvoir faire des repérages en conditions réelles. La récupération ne me fait pas peur. Dès qu’un coureur africain se lance dans un tel doublé, on trouve ça normal. Il faut casser cette barrière pour les Européens. D’ailleurs, Monsieur Mimoun l’a fait. » La légende du fond français avait terminé douzième sur les vingt-cinq tours de piste à Melbourne en 1956, avant d’entrer huit jours plus tard dans la légende lors de son marathon victorieux. Morhad Amdouni a vingt-quatre heures de récupération en plus.

La perf

Diallo, première triple sauteuse française en finale

Dimanche, Rouguy Diallo deviendra la première Française à disputer une finale olympique au triple saut. Troisième Tricolore à disputer la plus prestigieuse des compétitions dans cette discipline, après Térésa Nzola Meso Ba en 2008 et Jeanine Assani Issouf en 2016, la sociétaire du Nice Côte d’Azur n’a pas manqué l’occasion d’écrire une nouvelle page de l’histoire du triple hexagonal, ce vendredi soir à Tokyo.
Sur une piste encore humide après les orages de l’après-midi, l’élève de Teddy Tamgho a assuré un premier essai très propre, mesuré à 14,29 m (-0,1m/s). La marque virtuelle matérialisant les 14,40 m pour aller directement en finale n’était pas loin. « J’ai essayé d’en mettre à un peu plus après », explique-t-elle. Un engagement qu’elle n’a pas réussi à totalement maitriser, avec un deuxième essai mordu de quatorze centimètres puis un troisième non abouti à 13,91 m. Pas grave, l’essentiel était assuré avec une dixième place des qualifications, synonyme de billet pour la grande explication de dimanche.
« C’était un rêve de gosse d’aller aux Jeux olympiques. Passer en finale, c’est déjà quelque chose d’énorme pour moi », savoure la championne de France. Une bonne habitude prise depuis 2018, avec des qualifications franchies aux Europe de Berlin puis l’année suivante aux Mondiaux de Doha. Reste désormais à passer le cap lui permettant de s’inviter dans la bagarre pour le podium, alors que la Vénézuélienne Yulimar Rojas, autrice d’un essai à 14,77 m (-0,2m/s) en prenant son appel à quarante centimètres de la planche (!), est sur une autre planète. « On remet les compteurs à zéro, se projette Rouguy Diallo. J’ai eu un peu de mal à trouver mes marques aujourd’hui, mais ça m’a fait une bonne préparation pour la finale. Je vais devoir désormais prendre des risques et me lâcher en course. »

A Tokyo, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr
Photos : © Philippe Montigny / KMSP / FFA

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