Pas de journée chômée à Tokyo, avec huit Français en piste. Rouguy Diallo prendra part à la finale du triple saut, alors qu’Alexandra Tavernier, prétendante au podium au marteau, débutera avec les qualifications. Les spécialistes du 800 m et du 400 m haies seront, eux, au départ des demi-finales.

2h10 - Marteau (qualifications - groupe A) : Alexandra Tavernier (Annecy Haute Savoie Athlétisme)

Les qualifications du disque féminin, disputées samedi, ont montré que le concours A, le plus matinal, pouvait être fatal à plusieurs têtes d’affiche. Alexandra Tavernier est bien décidée à ne pas tomber dans ce piège. La recordwoman de France, qui lancera en quatorzième position dans un concours où l’on retrouvera notamment la Polonaise Anita Wlodarczyk (77,93 m), est en pleine forme comme elle l’a raconté en conférence de presse : « Je descends de l’avion. Première séance à Kobe : je bats mon record avec le marteau de 3,7 kg, l’équivalent du 4 kg en compétition, en lançant à près de 75,80 m. Cela faisait quatre ans que je courais après. » Pour passer en finale, elle devra lancer à au moins 73,50 m, une marque qu’elle a dépassée lors de ses trois dernières compétitions, ou intégrer le top 12.

2h50 - Longueur (qualifications - groupe B) : Yanis David (Monster Club Athlé)

Comme sa compatriote spécialiste du marteau, la Guadeloupéenne sera la quatorzième à s’élancer, cette fois dans le concours B de la longueur. Pour se qualifier directement en finale, elle devra améliorer sa meilleure performance de la saison, pour l’instant fixée à 6,63 m, puisqu’une performance à 6,75 m est demandée. Là aussi, le top 12 intégrera la finale. L’objectif affichée de la sauteuse installée en Floride, qui essaye d’aborder ces Jeux « comme une compétition normale », sans se « mettre trop de pression ».

12h15 - 100 m (demi-finale 1) : Jimmy Vicaut (SCO Sainte-Marguerite Marseille)

Après avoir abaissé son meilleur chrono de la saison d’un dixième en séries, en 10’’17, le corecordman d’Europe du 100 m aborde les demi-finales dans la peau d’un outsider et n’aura rien à perdre. « C’est du bonus », affirmait d’ailleurs, samedi soir, celui qui sera placé au couloir 8. Le traditionnel mode de qualification à trois demies ne laisse pas de place à l’erreur : top 2 ou réaliser un des deux meilleurs temps parmi les non qualifiés directs. Une mission ardue pour Jimmy Vicaut, qui va affronter quatre athlètes ayant couru sous les 9’’90 cette saison, dont l’Américain Fred Kerley (9’’86) qui s’installera à sa gauche.

13h15 - Triple saut (finale) : Rouguy DiallO (Nice Côte d’Azur Athlétisme)

« Passer en finale, c’est déjà quelque chose d’énorme pour moi », confiait vendredi la triple sauteuse coachée par Teddy Tamgho. Pour son troisième top 12 consécutif en grands championnats, elle va pouvoir sauter libérée. Avec en tête la possibilité d’améliorer sa marque de référence (14,51 m) voire le record de France (14,69 m par Térésa Nzola Meso Ba). Il faudra sans doute atteindre au moins cette dernière mesure pour monter sur le podium, dont la plus haute marche semble promise à la Vénézuélienne Yulimar Rojas, qui flirte depuis plusieurs semaines avec le record du monde de l’Ukrainienne Inessa Kravets (15,50 m).

13h35 - 800 m (demi-finale 2) : Gabriel Tual (US Talence)

Les séries, particulièrement rapides samedi matin, ont donné le ton. Dans cette épreuve sans grand favori, la bataille pour les places en finale s’annonce particulièrement impitoyable, avec le même mode de qualification que sur 100 m. Gabriel Tual, qui a fait preuve d’une assurance de vieux briscard en série, devra se méfier tout particulièrement de l’Américain Clayton Murphy, 1’43’’17 cette saison et médaillé de bronze olympique à Rio, et du Canadien Marco Arop (1’43’’26). A suivre aussi : l’Australien Peter Bol, qui a abaissé son record à 1’44’’13 lors du premier tour. « Rien n’est fini, j’irai jusqu’au bout ! Je ne me mets pas de limites », a prévenu l’Aquitain.

13h45 - 800 m (demi-finale 3) : Pierre-Ambroise Bosse (Lille Métropole Athlétisme)

Qualifié au temps pour un centième après avoir mené sa série dès les premiers mètres, PAB a promis qu’on ne l’y reprendrait plus. Le champion du monde 2017 devrait donc rester bien caché en espérant trouver l’ouverture dans la dernière ligne droite. Il aura fort à faire face au Botswanais Nijel Amos, meilleur performeur mondial de l’année en 1’42’’91, au Kényan Ferguson Cheruiyot, 1’43’’57 cette saison et impressionnant en séries, ou encore au Britannique Elliot Giles (1’43’’63). Attention à l’Américain Isaiah Jewett, adepte des courses au train, qui pourrait bien imprimer un train d’enfer dès le départ.

14h05 - 400 m haies (demi-finale ) : Ludvy Vaillant (AC Saléen)

Le Martiniquais de l’AC Saléen a tiré le gros lot, avec une demi-finale réunissant les deux meilleurs mondiaux, Rai Benjamin (couloir 5) et Karsten Warholm (couloir 7), auxquels le sort a en plus attribué leur ligne favorite. Placé au couloir 3, l’élève de Jean-Claude Berquier devra élever son niveau de l’été de plusieurs crans et courir au niveau de son record personnel (48’’30) pour espérer rallier la finale. Le mode de qualification ne change pas par rapport au 100 m et au 800 m.

14h25 - 400 m haies (demi-finale 3) : Wilfried Happio (Lille Métropole Athlétisme)

Comme son compatriote, le hurdler entraîné par Olivier Vallaeys et Marc Vecchio devra réaliser un exploit pour intégrer le top 8. Au-delà de la qualification, il tient une occasion idéale d’améliorer son record personnel (49’’03) en descendant pour la première fois de sa carrière sous les 49’’. Il prendra place dans les starting-blocks au couloir 3, dans ce qui est sans doute la demie la plus ouverte, même si le représentant des Iles Vierges britanniques Kyron McMaster (47’’50) sera l’homme à battre. « Je suis prêt à mourir sur la piste s’il le faut », a promis le combatif Wilfried Happio.

A Tokyo, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

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