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Cambours a connu le grand frisson

Septième de ses tout premiers championnats du monde à Belgrade ce vendredi, avec 4442 points au pentathlon, Léonie Cambours a pris rendez-vous pour l’avenir en réalisant une journée de compétition pleine, en évitant les pièges inhérents à une plongée dans le grand bain.

Bien des athlètes se contenteraient d’un statut de finaliste au terme de leurs premiers championnats du monde. Pas Léonie Cambours. Enfin, pas tout à fait. Interrogée à sa sortie de l’anneau de la Stark Arena, où elle venait de compiler 4442 points à la fin de ses cinq épreuves, la Normande se disait d’abord « un peu déçue ». En cause, un concours du poids où elle est « passée à côté », avec un meilleur jet à 12,00 m, un concours de longueur où sa prise de risque n’a « pas réussi à concrétiser les progrès de l’entraînement » (5,98 m et des essais plus lointains mais mordus) et, dans une moindre mesure, un 60 m haies initial « frustrant » (8’’37).
Mais à y réfléchir un peu plus, l’élève de Wilfrid Boulineau trouvait quand même « du positif à dire, dans toutes les épreuves ». D’abord sur la hauteur, ou sa meilleure performance de la saison (1,83 m) a montré qu’on pouvait « compter sur [elle] », et un 800 m où elle s’est arrachée « pour aller chercher [sa] place de finaliste. Même si on en veut toujours plus, il faut que je m’en satisfasse. »

Les yeux déjà tournés vers Munich

Et en se retournant sur ce moment si spécial quand s’ouvrent en grand les portes d’un nouveau monde, elle pouvait mesurer le chemin parcouru, en seulement quelques heures. « A l’échauffement avant les haies, je me sentais bien. Mais quand on a commencé la présentation, avec les lumières qui s’éteignent, j’avais les chocottes (rires), des frissons et des bouffées de chaleur. Je n’avais jamais connu ça, c’était incroyable ! J’ai beaucoup appris aujourd’hui, j’ai pris de l’expérience, je le sais. Mais entre le savoir et accepter de ne pas avoir fait mieux, il y a encore un petit pas que je dois faire », expliqua-t-elle.
Au moment de s’éclipser, presque à regret tant elle aurait aimé rester encore un peu sur la piste, pour prendre encore plus d’expérience et de plaisir avec un maillot bleu sur le dos et des camarades de jeu d’un autre niveau que celles qu’elle connaissait jusque-là, Cambours a pris soin de donner rendez-vous. « Je n’ai que 21 ans, et tout l’avenir devant moi. Les Europe de Munich seront le point d’orgue de mon année 2022, comme je l’avais dit avant de commencer. »

Etienne Nappey pour athle.fr
Photos : Stéphane Kempinaire / KMSP / FFA

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