Brillante en séries du 800 m hier, Rénelle Lamote enchaîne dès cette nuit en France (l’après-midi à Eugene) avec des demi-finales qui s’annoncent très disputées. On retrouvera aussi les perchistes en qualifications, ainsi que le 4x100 m masculin qui tentera de décrocher son billet pour la finale.

Les trois perchistes tricolores Renaud Lavillenie, son frère Valentin et Thibaut Collet ont été parmi les derniers quitter le camp de base de McMinnville pour rallier Eugene. Une mission les attend ce vendredi en qualifications : franchir 5,80 m, la barre requise pour une qualification directe en finale, ou se classer parmi les douze meilleurs sauteurs du jour. Renaud Lavillenie, qui a déjà franchi 5,80 m quatre fois cette saison (s’élevant notamment à 5,83 m fin juin à Stockholm), voudra d’emblée se mettre en confiance et s’assurer une place en finale pour rêver à une sixième médaille mondiale en plein air. La barre qualificative est également dans les cordes du Grenoblois Thibaut Collet, qui a enchaîné les concours de haute volée en juin (5,82 m à Prague, son record personnel) et qui a disputé son premier grand championnat l’hiver dernier à l’occasion des Mondiaux de Belgrade. Face au monstre suédois Duplantis, qui a banalisé les 6 mètres depuis deux saisons, et face aux outsiders, l’Américain Nilsen et le Brésilien Thiago Braz, le jeune papa Valentin Lavillenie, en délicatesse avec son tibia depuis les championnats de France de Caen, devra serrer les dents pour retrouver son meilleur niveau (5,85 m cet hiver) et atteindre la grande finale de dimanche.

3h14 - 4x100 m (série 2) : Equipe de France

Le 4x100 m tricolore masculin sera installé au couloir 5 dans la deuxième série. Si les mastodontes américains, auteurs d’un spectaculaire double ‘sweep ‘’ (triplé) sur 100 m et 200 m à Eugene, seront dans la première course, les Bleus auront tout de même fort à faire face à la Jamaïque de Yohan Blake, au Canada d’Andre de Grasse, à l’Afrique du Sud d’Akani Simbine et bien sûr à l’Italie, championne olympique à Tokyo à la surprise générale mais privée de son leader Marcell Jacobs, blessé. Le relais français sera composé, dans l’ordre, de Meba-Mickael Zeze, Pablo Mateo, Ryan Zeze et Jimmy Vicaut. Un collectif jeune et en progression, avec Richard Cursaz en guide et le recordman de France Jimmy Vicaut en pointure la plus expérimentée, qui a pu s'aguerrir et parfaire sa culture de la discipline lors des célèbres Penn Relays à Philadelphie en avril. Le quatuor tricolore tentera de rallier la finale mondiale comme en 2019 à Doha. Pour cela, il faudra terminer dans le top 3 de la série ou réaliser une des deux meilleures performances parmi les non qualifiés au temps.

3h35 - 800 m (demi-finale 1) : Rénelle Lamote (Racing Multi Athlon)

Rénelle Lamote a impressionné jeudi en remportant avec beaucoup de maîtrise sa série du 800 m en 2’00’’71, devant l’Ethiopienne Freweyni Hailu (2’00’’93) et l’Américaine Ajee Wilson (2’01’’02). La championne de France, dont la dernière finale mondiale remonte à 2015 à Pékin, a bien l’intention de jouer à nouveau dans la cour des grandes. Elle devra, pour cela, prendre l’une des deux premières places de sa demi-finale ou réaliser un des deux meilleurs temps parmi les non qualifiées direct. Un format de qualification qui va, comme toujours, faire de gros dégâts parmi les favorites. L’élève de Bruno Gajer retrouvera dans la première demie deux redoutables finisseuses, avec à nouveau Ajee Wilson, une habituée des podiums internationaux, et la polyvalente kényane Mary Moraa, qui possède un record en 50’’84 sur le tour de piste. De quoi lui donner envie de prendre la course à son compte ?

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