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Robert-Michon et Finot dixièmes

Mélina Robert-Michon et Alice Finot ont toutes les deux pris la dixième place de leur finale ce mercredi au Hayward Field de Eugene, respectivement au disque et sur 3000 m steeple. Gabriel Tual et Benjamin Robert ont rallié les demi-finales du 800 m.

Le chiffre

9

En se classant au dixième rang de la finale du disque, grâce à un meilleur jet mesuré à 60,36 m, Mélina Robert-Michon s’est hissée pour la neuvième fois de sa carrière dans le top 10 planétaire, en comptant six éditions des Mondiaux (2009, 2013, 2015, 2017, 2019 et 2022) et trois des Jeux olympiques (2008, 2012 et 2016). Si sa performance du jour la laissait « frustrée », la discobole du Lyon Athlétisme n’avait pas le moindre regret quant à son classement. « Cela reflète mon niveau du moment. J’étais 18e aux bilans en arrivant, je repars dixième. Si on m’avait dit ça en début de saison, j’aurais pris, parce qu’elle a été compliquée », synthétisait-elle à sa sortie de l’aire de lancer, où elle a assisté aux premières loges à l’une des grandes surprises de la semaine. La victoire de la Chinoise Bin Feng a scotché tout le monde avec ses 69,12 m au premier essai, auquel ni Sandra Perkovic (68,45 m) ni Valarie Allman (68,30 m) n’ont pu répondre.

‘’MRM’’ de son côté, estimait son mouvement encore « trop instable » pour se retrouver « à la bagarre avec les autres filles », en raison d’un manque de répétitions de jets à haute intensité. « J’ai essayé de prendre des risques, parce que je n’ai pas la marge suffisante pour assurer ma place dans les huit et m’amuser ensuite. Ça n'a pas marché, je suis déçue mais réaliste en même temps. » A 43 ans, l’insatiable recordwoman de France voyait tout de même en son résultat du jour « une base solide pour la suite. »

La décla

« C’était de la folie ! »

Alice Finot a vécu une course mouvementée ce mercredi soir dans l’Oregon. En ouverture, elle a dû affronter le départ canon des coureuses des hauts plateaux, la Kazakhe (née au Kenya) Norah Jeruto en tête. Pas vraiment la tasse de thé de la Montreuilloise installée en Espagne. « J’espérais que ce serait tactique comme les garçons, car ça m’aurait donné une chance. Tout ce que j’avais à faire, c’était de m’accrocher au maximum. Ce n’était pas agréable, et j’ai dû faire des efforts très tôt », soupirait-elle.

A deux tours de l’arrivée, la Tricolore a trouvé les ressources pour amorcer une remontée sur la grappe de concurrentes la précédant. Un effort convaincant, qu’une mésaventure est venue ternir. « J’ai voulu attaquer la dernière rivière. Mon pied a glissé, j’ai tapé avec le tibia de l’autre jambe et j’ai fait un soleil », relatait Finot. Relevée fissa, elle a repris sa chevauchée dans les 120 derniers mètres, doublant deux nouvelles adversaires pour se classer finalement dixième, en 9’21’’40. « Je ne peux pas avoir de regrets. J’ai des étapes à passer, et si j’avais déjà fait un top 8 pour mes premiers Mondiaux, j’aurais fait quoi après ? Je reviendrai avec une meilleure version de moi-même », lâchait-elle, dans un sourire, en guise de conclusion.

Les promesses

Tual et Robert à bon port

Malgré des scénarii opposés, Gabriel Tual et Benjamin Robert seront tous les deux au rendez-vous des demi-finales jeudi dans l’Oregon. L’Aquitain de l’US Talence s’est « fait peur au rabattage » en jouant des coudes avec ses adversaires canadien et hollandais, mais a ensuite géré comme un chef pour prendre la deuxième place de sa course en 1’46’’34.

L’Occitan du SATUC Toulouse Athlé est passé par tous les états après sa quatrième place dans la deuxième série. Ses 1’45’’94 ont longtemps tenu la corde pour l’un des six meilleurs chronos, mais à l’issue de la sixième et dernière tournée, il est tombé au septième rang, celui du premier à rester sur le carreau. Apparu abattu en zone mixte, le Toulousain a retrouvé le sourire quelques minutes plus tard en apprenant la disqualification de l’Américain Jonah Koech, qui lui offrait alors un ticket in extremis. Tous les deux auront de nouveau fort à faire jeudi pour se glisser dans le top 8. « Il ne faudra pas trop regarder les noms des adversaires, on sait que ce sera très dur, quoiqu’il arrive », prophétisait Tual. Mais les Bleus ont toutes leurs chances.

Etienne Nappey pour athle.fr
Photos : S. Kempinaire - JM Hervio / KMSP / FFA

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