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Tual et Pontvianne en finale

Gabriel Tual a couru en patron pour se qualifier pour la finale du 800 m, prenant la deuxième place de sa course, tandis que Benjamin Robert a été le premier éliminé au temps en demi-finales. Jean-Marc Pontvianne a également glané son ticket pour la grande explication au triple saut, avec un triple bond mesuré à 16,95 m. Rénelle Lamote a, de son côté, passé avec aplomb le premier tour du double tour de piste.

La promesse

Tual comme un chef

Il était la bonne surprise de la finale des Jeux olympiques l’été dernier. Un an plus tard, Gabriel Tual n’a plus rien d’une surprise. Ce jeudi dans l’Oregon, l’Agennais de l’US Talence a conquis sa place  dans le top 8 avec aplomb et un sens tactique dont il commence à faire sa signature. « J’ai sorti la course qu’il fallait au bon moment », avouait-il sans forfanterie après son effort. Satisfait de son placement tout au long de la course, il a porté son attaque à la sortie du dernier virage pour consolider sa deuxième place derrière l’Algérien Djamel Sedjati en 1’45’’53, et distancer ses rivaux sans leur laisser le moindre espoir de retour. Loin de s’enflammer, Tual savourait d’avoir « confirmé [sa] place parmi les huit meilleurs du monde », tout en se projetant déjà sur l’ultime baston à venir. « C’est intéressant de voir que je ne perds pas les pédales dans ce genre de courses. J’ai des souvenirs de l’an passé qui vont me servir d’expérience pour dans deux jours. »

Benjamin Robert a bien failli rejoindre son compère parmi les finalistes de cette 18e édition des championnats du monde d’athlétisme. Mais le Toulousain, quatrième de la dernière demie en 1’45’’67, a terminé avec le troisième chrono des non-qualifiés à la place, alors que seuls les deux premiers touchaient le gros lot. Chanceux la veille lors des séries, il avait cette fois épuisé son quota de réussite, et a payé un positionnement trop lointain dans la première partie de course.

La décla

« Je me suis préparé pour la finale, pas pour les qualifs »

Malgré des sensations pas dingues, Jean-Marc Pontvianne est sorti sans trembler des qualifications du triple saut. « Avec [ses] armes », le Nîmois a mordu de peu un premier essai qui lui aurait probablement assuré une qualification directe (17,05 m étaient demandés pour cela), mais n’est « pas retombé dans [ses] travers » (aucun de ses sauts n’avait été mesurés l’an passé à Tokyo, NDLR). Au contraire, il est « resté calme pour réagir rapidement », et est retombé à 16,95 m à sa deuxième tentative, ce qui suffisait largement pour inscrire son nom parmi ceux des douze élus du soir. Avant d’aller « débriefer avec le coach », Pontvianne a promis qu’il aurait de bien meilleures jambes pour la finale, sur une « piste géniale ».

Enzo Hodebar et Benjamin Compaoré n’ont malheureusement pas réussi à imiter leur coéquipier. Le premier est pourtant passé à seulement quatre centimètres du dernier strapontin. Son premier essai à 16,64 m était « prometteur », mais le Guadeloupéen de l’EFCVO a mordu les deux suivants, en essayant de mettre plus de vitesse dans sa course d’élan. L’Alsacien du CA Montreuil 93, pour sa part, a connu un jour sans, « sans pouvoir l’expliquer. Ceux qui ont mérité d’être en finale sont les douze premiers des deux concours, et sur mes trois sauts, je n’ai pas prouvé que je méritais d’en faire partie », reconnaissait-il, beau joueur.

Lamote s’est rassurée

Athlète stressée s’il en est, surtout à l’approche des grandes compétitions, Rénelle Lamote a parfaitement géré son premier tour sur 800 m, en remportant sa course en 2’00’’71, face à des clientes comme Hailu, Wilson et Bell. Calée dans la foulée de l’Américaine Ajee Wilson, Lamote se félicitait de l’avoir attaquée à 200 m de la ligne. « En temps normal, je n’aurais pas osé, j’aurais sans doute attendu la dernière ligne droite. Avoir réussi à le faire, c’est symbolique, ça montre que j’ai confiance en ce que je fais », se réjouissait-elle à sa sortie de la piste. Elle peut désormais aborder plus sereinement sa prochaine mission : se qualifier pour la finale « à la place, sans regarder le chrono. » Réponse dans la nuit de vendredi à samedi, à l’heure française.

Etienne Nappey pour athle.fr
Photos : S. Kempinaire - JM Hervio / KMSP / FFA

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