
 |
Les relayeurs du 4x100 m masculin, vice-champions d'Europe en 37’’94
« [Meba Mickael Zeze] C’était incroyable, le show était tout simplement impressionnant, avec les jeux de lumière. Je ne m’y attendais absolument pas. Il y a la médaille et le chrono qui va avec. Ca prouve qu’on était vraiment là, au rendez-vous. Ca nous fait vraiment plaisir. Je ne dirais pas que c’est une revanche, mais c’est un retour à nos bases. On a montré ce dont on était capable aujourd’hui, et il faudra compter sur nous les prochaines années. [Ryan Zeze] Il y avait énormément de cohésion dans ce relais et beaucoup de postulants, mais on n’est malheureusement que quatre à courir. On pense à eux, car c’est grâce au travail de tout le monde qu’on en est là. On partage la médaille tous ensemble. [Pablo Matéo] Franchement, je n’aurais pas pu rêver mieux. Je suis super heureux. J’avais une équipe incroyable avec moi. Après mon erreur à Eugene, ils m’ont super bien soutenu. Il fallait que je leur rende la pareille. [Jimmy Vicaut] Ça fait vraiment du bien, on en avait besoin. Le championnat ne s’était pas bien passé pour l’indiv’, mais je ne pouvais pas repartir sans médaille. En plus on descend sous les 38’’. C’est bien pour Budapest et Paris 2024. C’est eux qui ont fait tout le job, moi, j’avais juste à finir. C’est à eux que le mérite revient. »
|
 |
Les relayeuses du 4x100 m féminin, abandon en finale
« [Floriane Gnafoua] Ca n’est pas passé. Je pense qu’on était toutes en feu. On avait beaucoup de jus et d’énergie, et on a voulu tout donner. Malheureusement, ça n’est pas passé entre Gémima et moi. Gémima est partie fort. Elle ne m’a pas entendu et je n’ai pas pu la rattraper. On vaut beaucoup mieux que ce qu’on a fait en séries. C’est un très bon relais. Je pense qu’on sera prêtes et d’attaque l’année prochaine. Qui sait, on ramènera peut-être aussi une médaille, car c’est ce qu’on voulait faire ce soir. »
|
 |
Cyrena Samba-Mayela, 7e de la finale du 100 m haies en 13’’05
« A chaud, j’ai du mal à faire un retour clair et détaillé. Ça ne s’est pas passé comme prévu, cela arrive parfois. On va analyser ça avec mon coach, pour revenir plus forte l’année prochaine, tout simplement. J’ai tapé pas mal de haies, mais je ne saurais pas dire lesquelles. Même au départ, je fais un faux appui. Mes deux courses étaient difficiles, y compris la demi-finale. Je n’étais pas au top de mes sensations, mais il faut s’adapter. Je termine sur une note que je ne désirais pas, mais je ne peux pas me plaindre de cette année, je suis reconnaissante d’avoir pu être championne du monde en salle cet hiver. »
|
 |
Yann Schrub, médaillé de bronze sur 10 000 m en 27’47’’13
« Je venais avec le 15e temps, et le but recherché était de prendre une place de finaliste. Je n’avais pas de stratégie particulière, juste terminer dans les 8. Avant la course, mes coaches m’ont dit « sois intelligent, mais il faut quand même que t’y penses un peu (à la médaille), parce que tu n’as rien à perdre. C’est cette dernière phrase que j’ai retenue. Quand ça a attaqué, ça a fait tilt dans ma tête, et j’ai pris le risque de suivre
les premiers. J’arrive à avoir cette médaille inespérée au vu du panel de coureurs. J’ai une confiance en finish qu’il ne faut surtout pas que je perde, je sais que je peux faire de grandes choses grâce à ça. Rien n’est impossible, et même des Crippa et des Jimmy (Gressier) sont accessibles. Je suis super satisfait, parce que mes performances de l’année étaient un peu moyennes. J’ai montré ce soir que j’avais un potentiel, mais il faut désormais l’exploiter, parce qu’il y a une grosse échéance chez nous dans
deux ans. C’est de très bon augure pour la suite, en espérant pouvoir vraiment augmenter ma charge d’entraînement. Je ne sais pas s’il est possible d’aménager mon cursus scolaire (il est interne en médecine, NDLR). Il faut rester lucide, la médecine manque de médecins, les patients restent des patients et les malades continuent à être malades. Une chose après l’autre. Je vais d’abord savourer cette médaille. Je suis sur mon petit nuage, et je crois que j’ai le droit d’y rester au mois une semaine avant d’attaquer
la suite. »
|
 |
Jimmy Gressier, quatrième du 10 000 m en 27’49’’84
« Je me sens comme un quatrième. Je suis forcément un peu déçu. Je fais de grosses erreurs en fin de course. Quand le Norvégien part, je dois prendre sa foulée tout de suite. Sauf que je joue avec Crippa, parce que je savais qu’il serait devant dans le dernier tour. Il a fini sur un gros dernier tour, ce que je n’ai pas réussi à faire. Je n’ai que ce que je mérite, je n’ai pas su prendre mes responsabilités. J’étais aussi émoussé, la saison a été longue, avec trois 10 000 m, ce qui fait mal mentalement. Ma mauvaise gestion me coûte cher. Mais je suis très content pour Yann, il mérite vraiment cette médaille. Il faudra mieux gérer l’an prochain, pour être plus frais en championnats. Je suis frais en début de saison lors des cross, mais aujourd’hui, ce n’était pas la même limonade. Le départ rapide ne m’a pas pénalisé, je ne l’ai même pas senti dans les jambes quand je me suis replacé dans le peloton au quatrième kilomètre, j’étais assez facile. Quand j’ai vu que tout le monde collait en passant en 8’10’’ aux 3000 m, je me suis dit que ce n’est pas comme ça que ça allait marcher. »
|
 |
Solène Gicquel, 13e de la finale de la hauteur avec 1,86 m
« Ma finale est plutôt réussi. Je pense que j’aurais pu passer 1,90 m. Il m’a manqué un peu d’impulsion verticale pour cela. Mais une première finale pour un premier championnat d’Europe, c’est de la folie. Je n’avais pas particulièrement de pression, même si mon échauffement n’était pas ouf. Ma réussite à 1,82 m m’a bien lancée, et j’ai vraiment tout donné. Sur la course d’élan, je n’ai jamais mis autant d’énergie. Ce sont de nouvelles sensations, auxquelles je ne suis pas habituée. »
|
 |
Benjamin Robert, 5e de la finale du 800 m en 1’45’’42
« Du 580 m au 600 m, je ne colle pas. J’arrive à en remettre une dans la dernière ligne droite, mais il me manque 10 ou 20 mètres. Le lactique monte. Le podium était vraiment dur (à aller chercher). Je suis quand même content, j’ai fait ma première finale chez les grands. En tant que compétiteur, je ne peux pas non plus être satisfait de ça. Je veux plus, des médailles. J’ai maintenant l’expérience, pas seulement de la finale mais de cette
saison, où j’ai gagné et fait des podiums en Diamond League. Par rapport à l’an dernier, ça n’a rien à voir. J’ai travaillé plus dur. Le haut niveau, c’est ça. Il faut évoluer, grandir, mûrir. Je pense que je suis sur la bonne voie pour Paris, mais il va falloir être encore plus pro et plus fort partout. »
|
 |
Laura Valette, 7e de sa demi-finale du 100 m haies en 13’’20, éliminée
« Quand je vois le chrono qu’il fallait faire pour passer, je n’ai pas trop de regrets. Je pense que j’avais un 12’’9 dans les jambes dans un bon état. C’est juste un peu rageant d’arriver pour la deuxième fois en grand championnat sans être à 100 %. Hier, je me suis un peu abimé l’ischio sur l’avant-dernière haie. Avec mon problème au genou, dès que j’ai un peu mal, ça tire. Ça a été dur de se remettre dedans ensuite, physiquement comme
moralement. Mais je suis fière d’être allée au bout des choses. La saison a été longue, il va falloir maintenant se reposer pour revenir plus forte l’année prochaine. »
|
 |
Laeticia Bapté, 5e de sa demi-finale du 100 m haies en 13’’16, éliminée
« Démarrer en demi-finales, c’était compliqué, surtout que je savais que ça allait être des grosses demies et qu’il fallait tout donner. J’essaye mais je fais une faute en début de course, qui me déséquilibre. Les autres partent et je n’arrive pas à les rattraper. Je suis surtout déçue du chrono, j’espérais mieux. Je vais maintenant couper. »
|
Florian Gaudin-Winer et Etienne Nappey pour athle.fr
|