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Navarro et les marathoniens pas loin du compte

Les marathoniens français, emmenés par un très bon Nicolas Navarro cinquième en individuel en 2h10’41’’, ont pris la quatrième place du classement par équipes lundi matin dans les rues de Munich. Un temps à la lutte pour une médaille, Mélody Julien a fait preuve de panache pour sa première sélection chez les seniors.

Il s’en est fallu de peu pour que les Bleus ouvrent leur compteur à breloques dès la deuxième finale de la semaine de compétition. Hélas, la réussite a fui les marathoniens tricolores sur le bitume du centre-ville de Munich. Nicolas Navarro, très bon cinquième en 2h10’41’’ a joué de malchance au 25e kilomètre, en chutant suite à un croc-en-jambe d’un concurrent israélien. « Je me suis retrouvé projeté vers l’avant, comme si je marquais un essai au rugby, souriait jaune le Français après la course. C’est pile au moment où la course s’est emballée, et j’ai perdu pas mal d’énergie pour revenir sur la tête. C’est ce qui m’a manqué en fin de parcours… » Dans l’ultime et interminable ligne droite, Navarro a ramassé le favori espagnol Lamdassem, et n’est pas passé loin de s’offrir une médaille en chocolat, voir même un peu mieux, dans les derniers hectomètres. Pas très loin devant, l’Israélien Teferi a bien cru faire main basse sur la couronne continentale en venant à bout des Allemands Patros et Ringer, avant de voir le dernier nommé revenir des enfers pour le coiffer sur la ligne en 2h10’’21. Douzième du marathon olympique l’été dernier, l’Aixois pourra tout de même se satisfaire d’avoir confirmé qu’il était bien un homme de championnats, capable de répondre présent quand il le fallait malgré une préparation perturbée par un virus puis le Covid, et un scénario de course défavorable.

Gras placé

Si Navarro n’a pas trop souffert de la chaleur qui a tanné la cité bavaroise surtout dans la deuxième moitié de l’épreuve, les autres Français ont connu plus de difficultés. Après un départ prudent et intelligent, Michael Gras, en confiance, s’est payé le luxe de mener le train peu après la mi-course, mais il a ensuite été victime de crampes aux ischios entre le 35e et le 40e km. Cela ne l’a toutefois pas empêché de se faire une place dans le top 10 (10e en 2h12’’39). « Je n’ai pas perdu trop de places, mais j’y ai laissé pas mal de temps. Quand je vois qu’on termine quatrièmes au classement par équipes à moins d’une minute du podium, je me dis que sans ces crampes, j’aurais pu la gagner, cette minute », relevait-il. Au final, les Bleus accusaient un retard de 24 secondes sur les Espagnols, troisièmes du classement collectif, alors qu’Israël a pris la médaille d’or devant l’Allemagne. C’est Benjamin Choquert qui a classé l’équipe de France en terminant 21e et troisième Français en 2h15’48’’. Même s’il a rapidement compris qu’il n’avait pas les jambes pour viser haut, Florian Carvalho a tenu à rallier l’arrivée pour faire honneur au maillot. Yohan Durand et Emmanuel Roudolff-Levisse, dans un jour sans, n’ont pas réussi à rallier l’arrivée.

Julien a tenté sa chance

A 23 ans, Mélody Julien a joué crânement sa chance dans la course féminine, partie une heure avant celle des hommes, et qui a moins été impactée par les températures élevées. Alors que son entraîneur lui avait donné comme consigne de rester aux alentours du top 15, la Montredonnaise a squatté les premières positions pendant plus de trente kilomètres, passant même plusieurs kilomètres en tête de course après un passage à mi-parcours en 1h14’30’’. « J’ai du mal à rester derrière », souriait-elle après l’arrivée, qu’elle a finalement ralliée en quatorzième position. A l’aise pendant les deux premières heures de course, la Tarnaise a par la suite connu les tracas propres aux marathoniens : point de côté, maux de ventre, jambes en coton. La jeune fondeuse française, qui faisait là sa troisième sortie sur 42,195 km, a bouclé son effort en 2h32’’19’’, à quarante secondes de son record. Un chrono qui ne la laissait « pas satisfaite », mais qui lui a donné une bonne dose d’expérience, puisqu’elle a vu de tout près ce qui la séparait du gratin européen.

Etienne Nappey pour athle.fr
Photos : JM Hervio / KMSP / FFA

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