MES ACCÈS
Chevrier et Konaté à bon port

Si tout n’a pas été simple pour les Français ce vendredi matin à Istanbul, Margot Chevrier à la perche et Erwan Konaté à la longueur ont réussi à se hisser jusqu’en finale de leur épreuve. Gilles Biron sera au rendez-vous des demi-finales du 400 m dans la soirée.

Les qualifiés

Konaté in extremis

Pour ses premiers championnats chez les grands, Erwan Konaté a connu un apprentissage en accéléré dans la capitale turque. Dos au mur après deux premiers sauts mordus, le double champion du monde juniors a eu la lucidité de se dire qu’il n’était « pas l’heure de chercher quelque chose de grand, mais juste de me calmer pour faire ce que je sais faire. » Avec 7,93 m à son ultime tentative, sa meilleure performance de l’année, il s’est classé cinquième des qualifications, et a gagné le droit de revenir avec les huit meilleurs. Ce sera alors le moment de sortir le grand jeu.

Chevrier avec poigne

Même face au danger, Margot Chevrier n’a peur de rien. Obligée de recourir à une troisième tentative à 4,55 m, l’intrépide perchiste Niçoise ne s’est pas démontée, même quand elle a constaté qu’elle était « super loin » de ses marques à quatre foulées du butoir. « En une fraction de seconde, je me suis rappelée que lorsque j’avais passé 4,70 m l’an dernier, c’était déjà le cas. Au final, ce saut était un de mes meilleurs au cours des deux dernières années », soufflait-elle après sa sortie de l’Atakoy Arena. Une sortie un peu trop rapide à son goût, puisqu’ayant fini par trouver les repères qui lui manquaient lors de son échauffement très matinal, elle avait « très envie de tenter 4,65 m… Ce sera pour la finale ! »

Biron en patron

Gilles Biron a lui aussi quitté la salle stambouliote avec le sourire. Victorieux de sa série du 400 m, le Martiniquais a employé un plan parfaitement huilé pour obtenir ce qu’il était venu chercher. « Je savais que le Néerlandais était un gros partant donc je n’étais pas effrayé de le voir devant moi dès les 70 premiers mètres. Ensuite, j’ai pu bien caler ma foulée, c’était cool. » Avant de filer au massage, il a furtivement glissé que son chrono de 46’’50 à 10h le matin valait sans doute un « 45’’ » lors des demi-finales.

Et aussi

Chapelle frustrée mais rassurée

Il s’en est fallu de peu pour que Ninon Chapelle rejoigne Margot Chevrier en finale de la perche. Un peu de chance sur l’une de ses « trois belles tentatives » à 4,55 m, ou un peu de réglages sur son premier essai, manqué, à 4,45 m (un franchissement sans accroc à cette hauteur suffisait pour être dans le top 8). A la fois déçue d’être restée à quai et soulagée d’avoir retrouvé de la constance dans ses sauts, la Val d’Oisienne analysait avec justesse sa prestation. « J’avais eu du mal à me régler tout au long de l’hiver, je n’arrivais pas à faire deux fois le même saut, mais aujourd’hui, ça n’était pas le cas : j’ai réussi à faire des sauts construits à chaque fois. C’est frustrant pour aujourd’hui, mais c’est très encourageant pour demain. » Dans le même concours, Marie-Julie Bonnin s’est arrêtée à 4,30 m, en manque total de repères. « Je ne maitrisais pas, je n’avais pas les bons repères ni les bonnes intentions », relevait-elle sans fard. Et de clamer son envie de repartir rapidement à l’entraînement pour « tout reprendre à zéro et retrouver la confiance. »

Kounta et Cleyet-Merle au bout de l’effort

La longueur masculine n’a pas souri à Jules Pommery, qui a mordu ses trois sauts, dont un dernier aux abords des 8 m, ni à Jean-Pierre Bertrand, dixième avec 7,60 m. Le Nantais a également « croqué » ses deux premiers sauts, et s’est « fait avoir en voulant trop assurer » sa dernière tentative, au point d’en avoir « complètement oublié de courir et de m’appuyer sur [sa] vitesse. »

Sur la piste, Muhammad-Abdallah Kounta n’a jamais été en mesure de livrer bataille dans sa série du 400 m, achevée en 47’’55, et a regagné les coulisses avec peine. Bérénice Cleyet-Merle a terminé sa série du 1500 m en 4’18’’58, en septième position. Longtemps dans le bon paquet, la Francilienne s’est heurtée à « un mur dans le dernier tour », et s’est retrouvée à court d’énergie quand le rythme des meilleurs s'est emballé.

Enfin, Léonie Cambours a été contrainte à l’abandon à l’issue du saut en hauteur, deuxième épreuve de son pentathlon, en raison d’une vive douleur à la cheville. Elle avait jusque-là réalisé 8’’52 sur 60 m haies et 1,71 m à la hauteur.

Etienne Nappey pour athle.fr
Photos : S. Kempinaire / KMSP / FFA

INFORMATIONSFORMATIONCOMMUNAUTÉBASES DE DONNÉESMÉDICALBOUTIQUE
NOS PARTENAIRES
CONDITIONS D'UTILISATION MENTIONS LÉGALES CONTACTS