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Agnès Raharolahy, médaillée de bronze sur 800 m
« La course est partie sur des bases parfaites pour moi : rapides, mais pas trop. J’ai réussi à lancer ma course comme je voulais, et à me placer derrière Keely (Hodgkinson), comme je le voulais. J’avais le souvenir de ma quatrième place de la veille et de celle des France, et je ne voulais surtout pas revivre ça. J’ai tout donné jusqu’aux derniers centimètres, et ça valait le coup. Derrière Hodgkinson, c’était ouvert. En fonction de celle qui prend des risques ou qui a le plus envie, c’est soit l’une, soit l’autre qui monte sur le podium. Aujourd’hui, c’était pour moi, et j’espère que ça se reproduira à l’avenir. »
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Kevin Mayer, champion d'Europe de l'heptathlon
« J’ai fait une très bonne deuxième journée, dont un 1000 m pas du tout attendu. J’ai réussi à repartir à 400 m de l’arrivée, avec Makenson qui me criait tous les 50 mètres de relancer. C’était vraiment incroyable, cela faisait longtemps que je n’avais pas connu un 1000 m comme ça où je peux autant m’exprimer. J’ai eu du mal à renouer avec le demi-fond, mais ça commence à revenir, parce que même sur le 1500 m d’Eugene, en partant doucement, j’arrive à relancer. Je n’avais fait aucune séance de tempo depuis 2 ans, et faire 2’44’’ dans ces conditions-là, j’en suis vraiment fier. La médaille d’argent n’était pas envisageable, j’ai vraiment laissé mes tripes comme un taré. J’ai beau être très effrayé dans l’attente, j’arrive toujours à me transcender dans l’action. Les sept heures d’attente étaient horribles, mais ce 1000 m était trop bon. Il y en aura d’autres, et ce sera toujours pareil. »
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Les relayeurs du 4x400 m masculin, vice-champions d'Europe
« Il y a eu beaucoup de grabuge, on s’est beaucoup bousculés, dès les premiers tours. On a tous su rester lucides pour jouer notre rôle. Misry a été très malin en restant à la corde dans la dernière ligne droite pour doubler tout le monde. On était venus ici pour avoir une médaille ici, c’est chose faite et on est super contents. C’est dans la continuité de notre médaille de bronze de Munich l’été passé. C’est la récompense pour tout une équipe, avec un staff, Benoît, le remplaçant, et ceux qui n’étaient pas là mais qui auraient pu y être. On a une belle densité en France depuis des années. L’équipe change, mais les médailles restent. Cela apporte de la confiance à tout le monde, et de l’expérience à ceux qui débutent, et une bonne dynamique. On se pousse les uns les autres à être meilleurs d’année en année. »
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Ethan Cormont, 5e de la finale de la perche
« C’est une cinquième place au goût amer. Il y avait moyen de bien sauter, et je fais ce qu’il faut jusqu’à 5,70 m. Au premier essai, un cameraman a shooté ma marque, donc je l’ai replacée, mais un mère trop loin. C’était donc impossible de sauter. Au deuxième essai, les poteaux n’étaient pas au bon endroit. Ils m’ont redonné un essai, j’ai pris mes trois minutes pour souffler, et je passe pas loin. En cinq minutes chrono, mon concours était foutu. Ce n’est pas normal aux championnats d’Europe. J’aurais dû me ressaisir aussi, mais en finale des Europe, à la hauteur de mon record, ce n’est pas simple. Les réglages, ce n’est pas à cinq centimètres près. Je resauterai à Rouen et j’irai plus haut. »
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Laeticia Bapté, 5e de la finale du 60 m haies
« Je suis forcément déçue, parce que je m’attendais à une place sur le podium. J’ai quand même de bonnes courses sur ces championnats, et notamment les trois tours sous les 8’’. Je peux être fière de moi. Cela fait une belle cinquième place. Sur cette finale, je sens que je pars bien et que je suis à la bagarre, mais en arrivant sur l’avant-dernière haie, je perds le rythme. Je n’avançais plus, sans savoir pourquoi. Je vais revoir la course pour comprendre, et repartir au travail parce que j’ai du boulot pour cet été. J’ai quand même plus de confiance aujourd’hui. »
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Benjamin Robert, vice-champion d'Europe du 800 m
« C’est le jeu, il y a un premier et un deuxième, c’est moi le deuxième. C’est une sensation bizarre, parce que je suis content, mais pas trop non plus. Je suis fier du parcours que j’ai fait depuis l’été dernier. Beaucoup de travail a été fait, et ça s’est vu tout le week-end. Une finale à huit en salle, c’est quelque chose ! C’est ma première médaille internationale, c’est une étape importante, et c’est gratifiant. J’espère que la prochaine sera de couleur jaune, quand même. Ça récompense aussi le travail de tout une équipe. Cela montre également que l’équipe de France peut compter sur moi pour les prochains Mondiaux et les Jeux. »
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Just Kwaou-Mathey, qualifié en demi-finales du 60 m haies
« J’étais un peu choqué de voir l’Espagnol au sol avec les yeux fermés. C’était une célébration un peu spéciale, j’espère qu’il va rapidement se rétablir. Je ne savais pas si j’avais fait réussi à terminer troisième, il y avait un petit doute comme à Munich, l’histoire se répète. J’ai trébuché au départ, et j’ai vu toute ma vie défiler. J’ai peut-être trop voulu bien faire, pare que j’étais vraiment bien sorti des blocs. Peut-être aussi que je n’étais pas habitué à me retrouver là, puisque mes départs en séries et demie étaient moins bons. J’ai réussi à me rattraper directement, comme j’avais fait à Nantes l’an dernier. J’ai accéléré sur toute la course et j’ai cassé comme un fou, et voilà ! Je suis content, j’ai la médaille. J’en voulais une plus belle, mais c’est quand même une de plus. Je commence à faire mon petit palmarès, et j’en voudrais bien une mondiale maintenant. »
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Bastien Augusto, 14e de la finale du 3000 m
« A chaud, je suis dégoûté. J’avais pris un bon départ, et j’étais dans le bon tempo. A 600 m de la cloche, je me replace en troisième position, et ça a commencé à piquer, mais je m’y attendais. Là, à 300 m de la ligne, malheureusement, je tombe. Ça me coûte un bon résultat. J’avais les jambes coupées, mais j’ai quand même tenu à finir la course. Le très haut niveau, ça ne pardonne pas. J’apprendrai de mes erreurs et je reviendrai. Je peux quand même être très content de ma saison hivernale depuis le mois d’octobre. »
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Dimitri Bascou, éliminé en demi-finales du 60 m haies
« Je me suis blessé à l’échauffement, mais j’y suis quand même allé, au mental, pour voir. Un petit coup de poignard pendant l’échauffement. La gêne était légère, mais ça ne sentait pas bon. Je me suis dit que c’était peut-être dans la tête, mais c’était vraiment ça. J’avais beaucoup d’appréhension sur la ligne de départ. Je finis comme ça la saison hivernale, qui était super dure à organiser pour moi. L’âge joue beaucoup dans la récupération.
Avec deux semaines entre les France et les Europe, j’avais le choix entre faire du jus et monter le curseur d’un cran pour aller chercher la breloque. Comme je suis joueur, j’ai envoyé des séances, j’ai pris le risque. Le plus dur dans ce championnat, c’était l’enchaînement des courses le matin. Même plus jeune, ça aurait été compliqué. »
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Just Kwaou-Mathey, qualifié pour la finale 60 m haies
« Je suis un peu tombé à la cave au départ, mais le plus important était d’être dans les quatre premiers. Le chrono n’est pas satisfaisant, mais ce n’était pas l’objectif. Je suis content de passer en finale. Je vais bien me reposer cet après-midi, pour bien envoyer au départ. Ça ne se jouera pas que là-dessus, il y a toute une course, mais avec un bon départ, j’aurai plus de chances de gagner une médaille. Sur le reste, je voyais que je
remontais fort sur mes adversaires, donc ça me donne un peu de confiance. »
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Laeticia Bapté, qualifiée pour la finale du 60 m haies
« L’objectif fixé avec ma coach était d’entrer en finale, et c’est chose faite. J’avais plus de stress qu’en séries, parce qu’on sait qu’il y a plein de pièges et qu’on peut y passer facilement. En finale, j’espère me lâcher. Au couloir 6, j’ai pu faire ma course focus, sans regarder les autres et ça m’a aidé un peu. Maintenant, on va aller chercher la médaille ! »
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Cyrena Samba-Mayela, éliminée en demi-finales du 60 m haies
« Je suis carrément déçue. Je n’étais pas prête pour aujourd’hui. Je suis tombée malade en arrivant en Turquie. Ce n’est pas de chance, mais ce n’est pas sensé être une excuse. Je manquais d’énergie, mais je pensais quand même pouvoir sortir quelque chose en donnant tout. J’aurais dû être prête, ce n’était pas le cas. Mon départ était bon, mais ça s’est essoufflé ensuite, je n’ai pas su mettre les choses en place. Je l’accepte, et je vais
me préparer pour l’été. »
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Erwan Konaté, 7e de la finale de la longueur
« Mes sensations étaient très bonnes à l’échauffement, mais j’ai réveillé une grosse gêne au dos pendant le concours. Le premier essai était beau, je n’avais pas encore mal au dos, mais il est mordu. C’est la loi du sport. C’est de l’expérience qui rentre, mais je suis quand même dégoûté, parce que le podium me semblait largement accessible. Je repars avec des regrets mais grandi. Je sais désormais comment me préparer pour les grands championnats,
je ne suis plus un bébé. »
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Makenson Gletty, non-classé à la perche de l'heptathlon
« Mon échauffement à la perche était bon. Ça se passe toujours bien quand le fil est très haut, parce que j’y mets toutes les intentions qu’il faut. Je ne suis pas encore prêt à commencer à 4,60 m ou 4,70 m, qui est la hauteur qui m’incite à plus courir. J’ai un blocage quand la barre est basse, et ça donne ce genre de choses. C’est super frustrant. Je suis très déçu de moi-même. Sur les haies, c’était dans l’ensemble bien passé. Le temps
était correct parce que les intervalles n’étaient pas top. J’ai mis du temps à réveiller toute ma partie gauche ce matin, je paie peut-être l’enchaînement de trois hepta en un mois. Ma forme physique n’était pas top, mais dans ma tête, j’en voulais à mort ! J’ai appris à lâcher prise, et cet été, je ferai ce qu’il faut. »
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Etienne Nappey pour athle.fr
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