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Neuf demi-fondeurs au rapport

Benjamin Robert, Bastien Augusto et Agnès Raharolahy seront les chefs de file du demi-fond tricolore, qui sera représenté dans toutes les disciplines aux championnats d’Europe d’Istanbul ce week-end. Avec de vraies chances de médailles.

800 m femmes

Dans une discipline en plein renouveau depuis deux ans, trois Bleues feront le déplacement sur les rives du Bosphore, même en l’absence de la patronne Rénelle Lamote, gênée cet hiver par une contracture au mollet. La détentrice de la meilleure performance de l’hiver est Agnès Raharolahy, dont les 2’00’’83 la placent au quatrième rang européen, mais la championne de France est Charlotte Pizzo, 12e des engagées avec 2’02’’18. Entre les deux est venue s’intercaler Lena Kandissounon, créditée de 2’01’’31, et qui découvrira les grands championnats, deux ans après sa première sélection en A à l’occasion de la Coupe d’Europe. Hormis la Britannique Keely Hodgkinson, qui semble très au-dessus du lot avec ses 1’57’’71 en 2023, elles sont une bonne quinzaine à se tenir entre 2’00’’50 et 2’03’’00. Il faudra donc être vigilantes et offensives dès les séries pour se faire une place au soleil.

800 m hommes

Benjamin Robert portera sur ses solides épaules les espoirs du 800 m masculin français. Le Toulousain apparaît à la dixième place des engagés avec son chrono d’1’46’’78. Mais ce chrono ne dit pas grand-chose de la valeur réelle de Robert, homme de grands rendez-vous s’il en est. Ses victoires aux meetings de Metz et de Liévin en attestent, tout comme ses six victoires de rang lors des championnats de France depuis l’été 2020 (salle et plein air confondus). Son finish dévastateur et son expérience qui commence à peser seront également des atouts non-négligeables pour le cinquième des championnats d’Europe de Munich. Derrière le leader belge aux bilans Tibo de Smet, ils seront une bonne douzaine de prétendants crédibles à la médaille d’or. Toutes les courses seront donc au couteau, dès les séries.

1500 m femmes

Onze ans après sa première sélection, chez les juniors, Bérénice Cleyet-Merle touche du doigt le très haut niveau, après des Europe par équipes en 2021 et les Jeux méditerranéens l’été dernier. A 28 ans, la demi-fondeuse d’Athlé Villeneuve la Garenne, passée par les Etats-Unis après avoir été formée au Doubs Sud Athlétisme, vient de remporter les championnats de France sur 1500 m, quelques jours après avoir porté son record à 4’10’’15 à l’occasion du prestigieux meeting de Liévin. Cette performance la place au neuvième rang des engagées. Une qualification en finale ne relève donc pas de l’utopie pour « BCM », si elle parvient à trouver la bonne stratégie lors des séries. Côté favorites, les Britanniques Laura Muir et Katie Snowden sont les mieux placées pour s’imposer, l’Ecossaise étant la seule du lot à avoir déjà couru la distance en moins de 4’ entre quatre murs.

1500 m hommes

A 29 ans, Azeddine Habz est dans les meilleures années de sa carrière. Demi-finaliste aux Jeux de Tokyo en 2021 et dixième de la finale des championnats d’Europe de Munich l’été dernier, l’athlète du Val d’Europe Montévrain Athlétisme a déjà une petite habitude des grands rendez-vous. Polyvalent, il est capable de sortir son épingle du jeu dans tous les formats de course, au train ou tactique, et cette faculté lui sera fort utile pour se sortir du piège des séries. Une fois en finale, celui qui apparaît à la quatrième places des bilans aura de sérieux atouts en main.
Très déçu de sa finale européenne sur 3000 m steeple au mois d’août, Louis Gilavert a mis les bouchées doubles pour rebondir dans la foulée. Ses 3’37’’26 réalisés à Metz lui ouvrent les portes de ces championnats d’Europe, pour lesquels il se présente avec le dixième chrono des engagés en 2023. Le numéro 1 des bookmakers est sans contestation le Norvégien Jakob Ingebrigtsen, recordman du monde et champion olympique.

3000 m femmes

Et si c’était elle la bonne surprise de ces championnats d’Europe ? Pas favorite sur le papier, ses 9’07’’53 la plaçant en quatorzième position sur la startlist, à bonne distance de la numéro 1 allemande Konstanze Klosterhalfen (8’34’’89), Leïla Hadji pourra s’inspirer de l’exploit réalisé par Alice Finot sur la même distance il y a deux ans à Torun. En Pologne, la Française installée en Galice avait déjoué tous les pronostics pour aller cueillir une inattendue médaille d’argent, qui a depuis propulsé sa carrière dans une autre dimension. Médaillée de bronze aux Jeux méditerranéens l’été dernier à Oran, la demi-fondeuse du Pays de Fontainebleau visera d’abord un nouveau record dans une course qui devrait probablement être emmenée sur des bases élevées, comme à son habitude, par la Turque Yasemin Can.

3000 m hommes

Sixième des derniers Europe de cross en individuel, et médaillé d’or par équipes, Bastien Augusto est l’homme qui monte du demi-fond français. Avec ses 7’42’’10 de Metz, le Berrichon occupe la quatrième position des bilans européens au moment de se lancer dans son premier grand championnat (il a manqué Munich l’été passé pour cause de blessure). L’Allemand Sam Parsons occupe la tête des bilans continentaux, mais le véritable favori est à chercher du côté de Jakob Ingebrigtsen, qui se lance le défi de réaliser le doublé 1500 m - 3000 m, comme l’avaient fait avant lui Laura Muir en 2017 et 2019, et Lidia Chojecka en 2007. Il y a donc fort à parier que la finale sera tactique, et Augusto devra se montrer audacieux et malin dans son placement pour espérer monter sur la boîte, qui semble à sa portée dans un grand jour.

Etienne Nappey pour athle.fr

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