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Le relais mixte au pied du podium

Les Bleus (Biron, Maraval, Andant et Brossier) ont pris la quatrième place d’un 4x400 m à rebondissements. Un résultat à la fois frustrant et prometteur pour cette équipe pleine d'avenir.

Le Temps Fort

Ils ont pris date

« Dans un relais, tout peut arriver », rappelaient ce matin les relayeurs tricolores du 4x400 m mixte, après leur qualification en séries agrémentée d’un record de France. La finale l’a confirmé avec la terrible chute de Femke Bol à dix mètres de l’arrivée. A la lutte pour la victoire avec l’Américaine Alexis Holmes, la star hollandaise a chuté et lâché le témoin avant de se relever, le visage marqué par la détresse. Un incident de course qui a bouleversé le classement final, avec l’or pour le pays à la bannière étoilée en 3’08’’80, devant la Grande-Bretagne (3’11’’06) et la République Tchèque (3’11’’98). Les Bleus, eux, terminent au pied du podium en 3’12’’99, peut-être un peu émoussés avec une équipe qui n’avait pas évolué par rapport au premier tour le matin et qui disputait donc sa deuxième course de la journée : Gilles Biron en rampe de lancement, suivi de Louise Maraval et Téo Andant, et enfin Amandine Brossier en dernière lame.

« Il y a de la déception, de la frustration, de la sidération, confiait après la course la dernière nommée, qui retrouvera la piste dès ce dimanche matin pour disputer les séries du 400 m. On pensait pouvoir aller chercher une médaille. Aujourd’hui, on se rend compte qu’il reste du travail. On est si proches et en même temps un peu loin quand même. » Reste que les Bleus prennent date, dans une épreuve apparue au programme des Mondiaux en 2019 et dans laquelle ils n’avaient jamais goûté à une finale jusque-là. « C’est prometteur, même si c’est un peu dur sur le moment. Il faudra compter sur nous pour la suite », concluait l’espoir Louise Maraval, joli symbole de ce collectif promis à un bel avenir.

La décla

« Je me suis éclatée aujourd’hui, j’ai vécu une incroyable première journée. Je suis tellement heureuse d’être là, de me battre avec les filles au niveau mondial. J’ai juste envie de tout donner et de continuer demain. »

Si le bonheur communicatif devait être personnifié, Auriana Lazraq-Khlass ferait figure de candidate idéale. La combinarde d’Athlétisme Metz Métropole a vécu un samedi de rêve. Après s’être approchée de son record sur 100 m haies (13’’62) et l’avoir égalé à la hauteur (1,77 m), l’élève de Julien Choffart a failli perdre gros au poids, avec deux premiers essais ratés. « J’avais de bonnes sensations à la ‘’chauffe’’ et je me suis dit que ça allait passer tout seul, racontait-elle après ses quatre premières épreuves. Erreur de débutant : ça n’est jamais facile un hepta. J’ai regardé la foule lors de mes deux premiers essais et j’ai ressenti une pression terrible, j’étais hyper fébrile. Je me suis dit qu’il en restait un. ‘’One shot, one opportunity’’, comme dit Eminem ! J’ai réussi à me remettre dedans. » Avec un jet salvateur à 13,48 m.

Sur un nuage, l’athlète de 24 ans aux ailes bleus, blanc, rouge sur le coin des yeux a conclu sa journée par un 200 m en 24’’02, record personnel amélioré de douze centièmes. Avant de pousser un grand cri de joie, qui a résonné dans le stade. « Je le voulais vraiment, ce record, s’exclamait-elle, euphorique. Je me suis sentie pousser des ailes. J’ai des jambes de feu. » Neuvième avec 3712 points d’un classement dominé par l’Américaine Anna Hall (3998 pts) devant la Britannique Katarina Johnson-Thompson (3905 pts) et une autre représentante des USA, Chari Hawkins (3900 pts), Auriana Lazraq-Khlass est à portée d’une place de finaliste. Il faudra pour cela qu’elle poursuive sur sa lancée. « J’ai juste envie de tout donner et de continuer demain, se projetait-elle. J’aime bien enchaîner les journées. Et je sais que je vais bien dormir ce soir, vu ma fatigue. »

Elle sera accompagnée sur la piste par Esther Condé-Turpin et Léonie Cambours. Autrice d’une bonne entame, la première nommée a été en retrait au poids (12,79 m) par rapport à son niveau habituel puis a tout donné sur 200 m (25’’04). Elle vire en 14e position avec 3626 unités. On retrouve deux places derrière Léonie Cambours, 16e avec 3581 points, qui s’est bien remobilisée au poids avec 13,39 m, après un concours de la hauteur qu’elle espérait bien meilleur, avant de conclure par un demi-tour de piste en 25’’03.

Et aussi

Contrat rempli pour Habz

Sixième de sa série du 1500 m en 3’35’’16, Azeddine Habz a obtenu le dernier billet qualificatif pour les demi-finales. Dans une course courue sur un train très rapide pour un premier tour, le médaillé de bronze continental en salle a pu se permettre de contrôler dans les derniers mètres. Il sera dès ce dimanche soir au départ des demies. « Le principal est fait, appréciait-il. J’ai gardé du jus et je suis vraiment confiant. » Moins de réussite pour Julian Ranc, qui a dû se contenter de la 14e place de sa série en 3’48’’63, dans une course beaucoup plus tactique.

Au triple saut, il n’a pas manqué grand-chose à Jean-Marc Pontvianne pour se qualifier pour sa troisième finale mondiale. Handicapé par une contracture à la cuisse droite, le Nîmois s’est classé 14e des qualifications avec 16,64 m (-0.2), à sept centimètres du douzième et dernier pris. Vingt-cinquième place pour Enzo Hodebar avec 16,17 m (vent nul), qui souffre depuis de longs mois du dos.

Enfin, Mouhamadou Fall a été éliminé en séries du 100 m. Dans une course marquée par plusieurs rappels du starter et une disqualification, le sprinter de l’Entente Franconville Cesame Val d’Oise, 4e en 10’’19 (vent nul), a été un peu juste.

Florian Gaudin-Winer pour athle.fr
Photos : S. Kempinaire - JM Hervio / KMSP / FFA

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