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Les Bleus veulent transformer les promesses

Le rendez-vous continental débute ce vendredi dans la capitale italienne. L’équipe de France ne manque pas d’atouts, avec de nombreux athlètes en pleine ascension et des têtes d’affiche qui voudront tenir leur rang. A moins de deux mois des Jeux olympiques de Paris, c’est l’heure de faire le plein de confiance.

« Je viens chercher trois médailles, de préférence en or », affirmait jeudi Pablo Matéo, à deux jours de faire ses grands débuts en individuel en équipe de France seniors à Rome, où il sera aligné sur 100 m, 200 m et avec le 4x100 m. A travers ces mots, prononcés lors de la conférence de presse organisée au sous-sol de l’Institut français, transparait l’opportunité que représentent les championnats d’Europe. Celle de permettre à de grands talents d’éclore au grand jour, dans un contexte relevé, avant de partir conquérir le monde.

Une trajectoire dont rêve le sprinter du Lisses AC, quatorze ans après le triplé royal de Christophe Lemaitre à Barcelone. Comme lui, de nombreux athlètes tricolores en pleine ascension ont la possibilité de graver dans le marbre leurs progrès sur la piste bleue et baignée de soleil du majestueux stade olympique, au nord-ouest de la capitale italienne. Gémima Joseph (100 m), Agathe Guillemot (1500 m), Louise Maraval (400 m haies), Clémence Beretta (20 km marche), Ilionis Guillaume (triple saut), Ryan Zézé (200 m), Yanis Méziane (800 m), Gabriel Bordier (20 km marche), Yann Chaussinand (marteau), Teuraiterai Tupaia (javelot), ou encore Makenson Gletty (décathlon) sont quelques-uns des podiumables en puissance, pour lesquels une médaille continentale aurait un effet d’accélérateur de carrière.

Mayer et Robert-Michon dans la Ville éternelle

A leurs côtés, la sélection tricolore peut compter sur des pointures plus expérimentées, qui ont déjà goûté aux joies des podiums ou des grandes finales. C’est le cas du double champion du monde du décathlon Kevin Mayer, qui part à l’assaut d’un premier titre européen et d’une qualification olympique. Et bien sûr de l’insubmersible Mélina Robert-Michon, qui va disputer dans la Ville éternelle ses septièmes championnats d’Europe et devenir, pour l’occasion, la recordwoman de sélections en équipe de France en ayant porté le maillot bleu à 70 reprises chez les seniors.

Cyréna Samba-Mayela (100 m haies), Alice Finot (3000 m steeple), Gabriel Tual (800 m), Azeddine Habz (1500 m), Jimmy Gressier et Yann Schrub (10 000 m), Wilfried Happio (400 m haies) et Thibaut Collet (perche) ont aussi montré, cette saison et par le passé, qu’ils avaient les épaules pour jouer les premiers rôles, tout comme les cinq relais engagés. Autant de têtes d’affiche qui, malgré quelques forfaits de dernière minute, permettent à l’équipe de France d’aborder ces championnats avec une densité qu’elle n’avait peut-être plus connue au niveau européen depuis dix ans et la moisson de Zurich.

« Faire le plein de confiance »

Reste à traduire ses promesses sur la piste, comme n’a pas manqué de le rappeler devant la presse Romain Barras, après avoir évoqué en préambule l’annonce de sélection mouvementée des derniers jours. « On peut tous faire une erreur, mais on ne doit pas la rééditer et on ne la refera pas. Pendant toute cette histoire, on s’est serré les coudes et on s’est tordu en deux pour que la cause des athlètes puissent être entendue. »

Le directeur de la haute performance à la direction technique nationale se projette désormais vers la compétition avec envie : « Quand on porte le maillot de l’équipe de France, on doit être la meilleure version de soi-même. C’est important de réaliser aux Europe une performance. C’est l’occasion de faire le plein de confiance, de s’imposer sur le plan international et de gonfler la poitrine. » A moins de deux mois des Jeux olympiques de Paris, les Bleus ont une nouvelle occasion de faire rêver leurs supporters. A eux de jouer.

Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

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