MES ACCÈS
Les relais prêts à enchaîner

Présentation des athlètes français à suivre lors du rendez-vous continental, organisé dans la capitale italienne du 7 au 12 juin. Cinquième volet avec les cinq relais.

4x100 m

Médaillé d’argent il y a deux ans à Munich, le 4x100 m masculin repart en campagne, avec l’ambition de faire au moins aussi bien. « C’est un collectif qui arrive à maturité, avec un cinq majeur qui se dégage, auquel est venu se greffer Antoine Thoraval depuis les Relais mondiaux aux Bahamas », raisonne son entraîneur, Richard Cursaz. Les cinq piliers sont les frères Ryan et Meba-Mickael Zeze, Pablo Matéo, Jeff Erius et Aymeric Priam. Les trois premiers étaient déjà de l’aventure en 2022, et sont d’ailleurs engagés en individuel à Rome : M.Zeze sur 100 m, son cadet R.Zeze sur 200 m et Pablo Matéo sur les deux distances. Les champions olympiques italiens, à domicile, seront les grands favoris de l’épreuve. « Ils sont chez eux, et comme ils ont été disqualifiés à Nassau, on peut imaginer qu’ils ne feront pas l’erreur deux fois, donc ils seront difficiles à aller chercher, mais rien n’est impossible », philosophe Richard Cursaz. Les Britanniques sont toujours redoutables, quelle que soit la composition d’équipe, et les Hollandais pointent à la deuxième place du bilan continental à ce jour.

Chez les femmes, « notre espoir est de surfer sur la réussite de Nassau, où nous avions obtenu une deuxième place, alors que toutes les meilleures nations du monde étaient présentes », rappelle Franck Né, l’entraîneur du collectif. « Notre ambition sera raisonnée, parce qu’on sait que sur le potentiel individuel de nos athlètes, il y a des nations plus fortes que nous », reprend le technicien provençal, en référence à la Grande-Bretagne, l’Italie et l’Allemagne, qui figurent actuellement en tête des bilans. « Mais on a montré qu’avec le collectif, on peut faire de belles choses. Il ne faut rien s’interdire, car dans une course de relais, tout est envisageable. » Pour la bande à Gemima Joseph, leader naturelle du collectif au vu de ses chronos de pointe au printemps, il faudra « ne pas faire de bêtise en séries et tout lâcher en finale. »

4x400 m

Trois courses, et potentiellement des tours de piste à répétition pour les relayeurs français. Amandine Brossier, Louise Maraval (sur 400 m haies), David Sombe, Téo Andant et Gilles Biron seront tous concernés, en parallèle, par les épreuves individuelles, et pourraient donc courir jusqu’à cinq fois en l’espace de six jours. Pas de quoi les effrayer, puisqu’ils ont tous clamés qu’ils étaient « prêts à enchaîner » lors des conférences de presse organisées cette semaine à l’Institut français de Rome. « Plus je cours, mieux c’est. A chaque opportunité de s’exprimer sous le maillot bleu, c’est une motivation supplémentaire », a notamment clamé Téo Andant. « On s’entraîne pour ça toute l’année », ont ajouté Gilles Biron et Amandine Brossier. Pour tous, l’objectif est simple, résumé par David Sombé : « On a trois relais (masculin, féminin, mixte), on veut trois médailles ».

L’épreuve mixte donnera le la dès vendredi soir. « On y va à fond sur tout, on ne priorise rien. On a tous nos ambitions individuelles, mais on est tous très attachés au relais », a expliqué Louise Maraval, pour bien faire comprendre que la dernière épreuve à avoir fait son entrée au programme olympique ne serait pas laissée de côté par les Français. Face aux Hollandais (avec ou sans Femke Bol ?), aux Polonais et aux surprenants Irlandais, deuxièmes performeurs de l’année, les Bleus devront être dans le bain sans tarder, mais peuvent rêver en grand.

Les hommes, vice-champions du monde à Budapest l’an passé, ont « grillé une cartouche » (dixit Andant) aux Relais mondiaux à Nassau, et veulent « viser le plus haut possible, même si on sait que pour la qualification olympique, notre destin n’est plus entre nos mains. » Troisième à Munich, ils entendent faire au moins aussi bien cette année. Les Polonais, les Hollandais et les Britanniques semblent leurs plus dangereux rivaux dans cette optique.

Les femmes, elles, sont « en confiance après avoir engrangé de l’expérience collective et créé un bon socle pendant les trois semaines entre Jacksonville et Nassau » au mois d’avril », annonce leur capitaine de route, Amandine Brossier. Huitième de la finale aux Bahamas cette année, les Françaises, finalistes des deux dernières éditions des championnats du monde, espèrent montrer que leur élimination en séries il y a deux ans n’était qu’un accident de parcours. Les Hollandaises et les Polonaises disposent, sur le papier, d’individualités plus avantageuses que les Bleues, mais la solidité d’un relais ne se résume pas à une somme d’individus.

Etienne Nappey pour athle.fr

INFORMATIONSFORMATIONCOMMUNAUTÉBASES DE DONNÉESMÉDICALBOUTIQUE
NOS PARTENAIRES
CONDITIONS D'UTILISATION MENTIONS LÉGALES CONTACTS