La somptueuse cérémonie d’ouverture des J.O., qui s’est déroulée vendredi soir sous la pluie et sur la Seine, a célébré la France, son histoire, ses symboles et sa diversité. L’athlétisme y a occupé une place à part grâce à deux de ses grandes dames, Marie-José Pérec et Mélina Robert-Michon.

On s’est réveillé ce samedi avec des images un peu folles en tête. La capitale sous un déluge de pluie ricochant sur une Seine traversée par des bateaux regorgeant d’athlètes, pendant que des tableaux somptueux et baroques se déroulent en son cœur et sur ses bords. Des stars internationales qui nous donnent des frissons, de Lady Gaga reprenant Zizi Jeanmaire au bouquet final de Céline Dion entonnant L’Hymne à l’amour perchée là-haut sur la Tour Eiffel, en passant par le groupe de métal Gorija, de grands noms de la musique française qui nous font tour à tour rire et pleurer, avec Juliette Armanet, Philippe Katerine et le show d’Aya Nakamura associée à la Garde Républicaine dans un superbe symbole.

Mais non, ça n’était pas un rêve. C’était la cérémonie d’ouverture de la XXXIIIe olympiade de l’ère moderne, qui, vendredi soir, a déroulé pendant un peu plus de trois heures le récit de la France d’hier et d’aujourd’hui, dans une ode au sport, à l’art, à la diversité et à la différence qui a ému les centaines de milliers de Parisiens en place sur les quais malgré les averses et, plus largement, le monde entier. Les délégations, elles, étaient aux premières loges, sur les navires traversant la Seine pour offrir un défilé unique et inoubliable. La dernière embarcation à passer, celle des Français, était bien sûr la plus grande.

Parmi les nombreux Français à bord, Mélina Robert-Michon était aux premières loges en tant que porte-drapeau. La lanceuse de disque, qui s’apprête à participer à ses septièmes Jeux, a eu l’honneur de prononcer au Trocadéro le serment olympique avec le nageur Florent Manaudou, en compagnie d’un entraîneur et d’un officiel. « Il y a forcément beaucoup d’émotion car la soirée a été complètement dingue, a réagi la vice-championne olympique en 2016. C’était vraiment fou de voir tout le public français massé sur les bords malgré le temps et c’était beau de pouvoir partager ça avec eux. C’est une immense fierté d’avoir pu tenir ce rôle à Paris et de se dire qu’on y est, c’est parti ! »

L’athlétisme n’en avait pas fini avec les honneurs puisque, après l’image saisissante du ‘’King’’ Carl Lewis transportant la flamme sur un bateau filant à vive allure sur la Seine avec trois autres icônes du sport à son bord, Rafael Nadal, Serena Williams et Nadia Comaneci, c’est une autre reine qui est entrée en piste. A la suite des relais de plusieurs grands noms du sport français, ce sont Marie-José Pérec et le judoka Teddy Riner qui se sont emparés de la flamme dans le jardin des Tuileries pour allumer la vasque, avant qu’une montgolfière ne s’envole dans le ciel parisien dans un somptueux nuage doré. Légendaire.

Florian Gaudin-Winer pour athle.fr