A deux jours du coup d’envoi des épreuves d’athlétisme aux Jeux olympiques, Athle.fr vous propose le septième volet de sa présentation de la délégation française, famille par famille. Coup de projecteur sur les marcheurs.

20 Km Marche Femmes

Ce jeudi 1er août, en l’espace d’une course, la marche française va doubler son nombre de participantes aux Jeux olympiques. Jusqu’au rendez-vous parisien, elles n’étaient en effet que trois à y avoir participé : Nora Leksir et Fatiha Ouali en 2000, et Emilie Menuet en 2016. Retrouver au départ Camille Moutard, Clémence Beretta et Pauline Stey est donc historique et symbolise le renouveau de la discipline dans l’Hexagone chez les femmes. Les trois Bleues se présenteront au départ, situé au Trocadéro, après avoir connu des préparations différentes. Camille Moutard est en pleine bourre, sur la lancée de sa superbe cinquième place aux championnats d’Europe de Rome en 1h28’55’’, la deuxième meilleure performance hexagonale de tous les temps. Celle qui la devance au bilan, la recordwoman de France Clémence Beretta (1h28’44’’), septième dans la capitale italienne, s’est mise au vert dans les Alpes suisses à Saint-Moritz et a connu des dernières semaines sans accroc. C’est finalement Pauline Stey qui part le plus dans l’inconnu, après avoir dû stopper la marche pendant un mois à cause d’une blessure au pied, dans la foulée de son huitième rang continental. Le meilleur résultat d’une marcheuse tricolore aux J.O. sur 20 km reste le treizième rang d’Emilie Menuet il y a huit ans à Rio. Les trois Tricolores ont le potentiel pour faire aussi bien, voire se rapprocher d’une place de finaliste dans un contexte très relevé, avec notamment la Péruvienne Kimberly Garcia, l’Italienne Antonella Palmisano et l’Espagnole Maria Perez parmi les prétendantes au titre.

20 Km Marche Hommes

Tous les voyants sont au vert pour Gabriel Bordier et Aurélien Quinion, qui ont effectué leurs dernières séances d’entraînement dans la quiétude de l’Insep. Il y aura de l’orage dans l’air jeudi matin au Trocadéro, avec un ciel capricieux qui pourrait faire des siennes. Pas forcément une mauvaise nouvelle pour le premier nommé, qui aime les conditions un peu humides et qui, de toute façon, sait s’adapter à tous les scénarios. Excellent dixième aux Mondiaux de Budapest et au pied du podium lors des Europe de Rome, le Mayennais de 26 ans aborde avec sa sérénité habituelle ces Jeux olympiques, lors desquels il peut légitimement viser une place de finaliste. L’imprévisible et talentueux Aurélien Quinion, douzième dans la Ville Eternelle après avoir pris deux minutes de pénalité, aura à cœur de s’appliquer sur le plan technique pour s’accrocher le plus longtemps possible au peloton de tête, où l’on devrait retrouver aux avant-postes le Japonais Koki Ikeda, l’Espagnol Alvaro Martin, le Suédois Perseus Karlström ou encore le tenant du titre italien Massimo Stano.

Marathon Relais Marche

Le Marathon Relais Marche fait son apparition aux Jeux olympiques, à l’occasion de l’olympiade parisienne, et devrait réserver son lot de surprises, même si les championnats du monde par équipes, organisés à Antalya fin avril, ont donné une première idée de la hiérarchie. En Turquie, Gabriel Bordier et Pauline Stey avaient réussi à obtenir un quota pour l’équipe de France en se classant à une bonne neuvième place. Le duo tricolore qui sera aligné sur les 42,195 km (12,195 km pour le concurrent masculin au début, puis 10 km pour sa coéquipière, 10 km à nouveau pour le garçon, et enfin une dernière section de 10 km pour la fille) ne sera défini qu’après les épreuves individuelles de jeudi, en fonction de l’état de forme des athlètes et de leur sûreté technique, tant les éventuels cartons et pénalités peuvent influer sur le résultat final. Les Tricolores viseront une place de finaliste, alors que le Japon, l’Espagne et l’Italie, vainqueure à Antalya, partiront avec la faveur des pronostics.

Florian Gaudin-Winer pour athle.fr