MES ACCÈS
Romain Barras : « Profiter de l’effervescence »

Le directeur de la haute performance de la Fédération Française d’Athlétisme attend avec grande impatience de voir ses troupes débuter leurs épreuves à partir de jeudi matin, sur la place du Trocadéro et au Stade de France.

Les Jeux olympiques de Paris, c’est demain…

C’est quelque chose dont on parle depuis des années, dont les athlètes ont rêvé depuis qu’ils sont tout petits pour certains. Maintenant, ça se concrétise. Ils voient les stades pleins dans les autres épreuves, l’effervescence du public qui est monstrueuse dès qu’il y a un maillot bleu en lice, que ça gagne ou non. Ils ont tous hâte d’y être, vraiment. Le stress, c’est normal de l’avoir, du fait des attentes de la famille, des proches, des médias, des sponsors. Il faut évacuer le stress négatif et retrouver le plaisir originel, ce pourquoi on fait de l’athlé, depuis la première fois où on a mis des pointes aux pieds. C’est l’essence de leur pratique, et c’est comme ça qu’ils vont réussir à se transcender.

Où en sont les derniers préparatifs ?

Le pré-camp à l’Insep a commencé depuis quelques jours, dans une ambiance sereine et très concentrée. Toute l’équipe est très imprégnée par l’ambiance des Jeux. Nous voulons offrir à nos athlètes une fin de préparation la plus optimale possible. On a tout mis en place avec le service médical et le staff technique depuis très longtemps. On essaie de retarder au maximum l’effervescence du village, cette fourmilière avec tous ses divertissements.

La réunion d’équipe, dimanche, a été un temps fort…

La prise de parole de Mélina Robert-Michon, notre porte drapeau, a été un moment intense. Elle est aujourd’hui un modèle pour toute notre délégation, et l’émotion est une dimension importante des Jeux, d’autant plus quand on est en compétition devant sa famille, ses proches dans les tribunes.

Les excellents résultats des autres sports peuvent-ils avoir une influence sur les athlètes ?

Les médailles des autres sports, ce n’est que du positif, certainement pas de la pression supplémentaire pour l’athlé qui arrive en fin de programme. Les premiers athlètes viennent de rejoindre le village olympique, tout le monde a la banane et est derrière nous. C’est ce qu’on attendait. Le grand public est bienveillant et nous soutient, les retours des médias sont tous très positifs. Ce qu’on souhaite, c’est que les athlètes puissent profiter de l’émulation et de l’engouement autour de ces Jeux, et tirer bénéfice du home advantage. Contrairement à Paris 2003, nos athlètes sont tous armés psychologiquement pour gérer une compétition à domicile. Cela fait des années qu’on leur en parle, à travers le dispositif Ambition 2024 mené par Pierre-Charles Peuf. On a fait venir des anciens pour partager leur expérience. Et en plus, ils sont presque tous staffés individuellement, avec des psychologues ou des préparateurs mentaux qui les suivent tout au long de l’année.

Que peut-on attendre en termes de résultats chiffrés ?

Si on regarde les statistiques, on s’aperçoit qu’on a quinze athlètes dans le top 8 de leur épreuve, 21 athlètes dans le top 12, 31 dans le top 16. Ça veut dire que dans chaque discipline, on a la possibilité de passer des tours, d’entrer en demies puis en finale. On a une génération d’athlètes décomplexée qui arrive au premier plan, au meilleur moment. A mes yeux, la situation est comparable à 2010. Ils veulent faire partie des meilleurs mondiaux, pas seulement les regarder de près. Certains jeunes ont dynamité l’équipe de France, ils ont mis des étincelles de plaisir dans les yeux de tout le monde. Il y a aussi un groupe France heureux, on a retrouvé l’état d’esprit où chacun est là pour partager des bons moments. Chacun regarde les résultats de l’autre, et c’est très positif. C’est un des axes de travail que nous avons mis en place il y a deux ans et demi, et qui porte ses fruits aujourd’hui.

Etienne Nappey pour athle.fr

INFORMATIONSFORMATIONCOMMUNAUTÉBASES DE DONNÉESMÉDICALBOUTIQUE
NOS PARTENAIRES
CONDITIONS D'UTILISATION MENTIONS LÉGALES CONTACTS