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Chaussinand et Meniker au rendez-vous

Le lanceur de marteau clermontois et la sauteuse en hauteur montreuilloise se sont qualifiés pour la finale de leur épreuve vendredi matin, lors de la première session au Stade de France. Makenson Gletty a également régalé le bouillant public parisien lors du concours de poids du décathlon.

Après une semaine à regarder les autres sports à la télévision, puis les marcheurs au Trocadéro jeudi, les athlètes ont enfin pu se mesurer aux milliers de supporters qui remplissaient, dès le coup d’envoi de la session, le Stade de France et son écrin de velours violet. Ils n’ont pas été déçus par l’ambiance régnant dans l’enceinte dionysienne, bien au contraire. Premier en lice, Yann Chaussinand avouait s’être « fait surprendre par le bruit », alors même qu’il s’y était préparé. « Le stade renvoie bien le bruit, ça vous prend au corps », imageait le lanceur de marteau clermontois. Après un premier jet dans la cage, il s’est remis la tête à l’endroit pour lancer à 75,43 m puis 76,86 m. Une marque à quatorze petits centimètres de la ligne de qualification directe, mais largement suffisante pour rallier la finale. « J’ai réussi à bien me reprendre, et à ne pas retomber dans mes travers. Cela faisait deux nuits que je ne dormais pas très bien à cause de la chaleur et du stress, mais maintenant, ça devrait aller mieux », savourait le géant auvergnat devant la presse, après son galop matinal. Il reviendra dans la cage, et sur un plateau qui semble mieux convenir aux discoboles qu’aux spécialistes du marteau, pour se frotter au gratin planétaire dimanche soir. Avec cette fois une nouvelle ligne dans le viseur : les 80 m, à partir desquels tous les rêves sont permis.

Meniker avec aplomb

Dans la même demi-lune, Nawal Meniker s’est sortie sans trembler des qualifications de la hauteur, en franchissant 1,92 m à sa deuxième tentative. Il n’en fallait pas plus pour figurer parmi les heureuses qualifiées pour la finale de dimanche. « Je savais que ça se jouerait à cette barre, et ça s’est confirmé dès le début du concours. Les filles ne sautaient pas très haut », notait la Pyrénéenne du CA Montreuil. Elle aussi a adoré l’accueil qui lui a été réservé, et qui lui a rendu le concours « incroyable ». Un sentiment visiblement partagé par son clan. « Mon coach m’a dit qu’il était fier de moi parce que j’ai réussi à rectifier assez vite des choses que je n’ai pas l’habitude de corriger très rapidement. Je me sens libérée et je vais lâcher les chevaux en finale. » Elle sera la première Française à fréquenter un tel niveau de compétition depuis Mélanie Skotnik en 2012.

Dans l’autre concours de qualifications, Solène Gicquel a échoué de très peu, « un poil de c** » selon ses propres mots à 1,92 m. Malgré la « déception de s’arrêter là », la Bretonne n’en a pas moins passé « un moment sur une autre planète » et s’apprêtait à renvoyer l’ascenseur à sa sœur Lucille, présente en tribunes pour l’encourager, et qui jouera dimanche avec l’équipe de France de volley.

Gletty s’est débloqué au poids

Visiblement crispé lors du 100 m inaugural (10’’72), puis lors du concours de saut en longueur (7,10 m), Makenson Gletty a retrouvé de l’allant lors de sa troisième épreuve de la matinée. Avec 16,37 m d’entrée de jeu, puis 16,64 m à son troisième essai, le Niçois a signé la meilleure performance du plateau, devant l’Allemand Leo Neugebauer (16,55 m), qui occupe provisoirement la tête du classement avec 2876 points. Big Mak pointe au onzième rang, avec 2653 unités, avant la hauteur et le 400 m.

Maël Gouyette et Azeddine Habz, malheureux lors des séries du 1500 m, retenteront leur chance lors des repêchages dimanche. Le Breton, coincé dans le trafic dans les deux derniers tours, a compris assez tôt qu’il ne pourrait pas se glisser dans les six premiers directement qualifiés en finale, et s’est économisé dans la dernière ligne droite (15e en 3’37’’87). Au contact avec la tête jusqu’à la sortie du dernier virage, Azeddine Habz n’avait plus assez d’énergie pour l’emballage final, et a pris la neuvième place de sa série en 3’37’’95. « Je ne saurais pas trop expliquer pourquoi, mais il m’en manquait un peu, pestait-il. Maintenant, je n’ai plus le choix, je vais faire tout ce qu’il faut pour être dans les trois premiers de ma course de repêchage. »

Enfin, Gémima Joseph a connu la déveine d’être la première éliminée lors des séries du 100 m, malgré un chrono plus qu’honorable de 11’’13, qui lui aurait permis de se qualifier à la place dans cinq des huit courses du matin. Une situation rageante qui pourrait faire naître un sentiment de revanche pour la suite de son programme, composé du 200 m et du relais 4x100 m.

A Paris, Etienne Nappey pour athle.fr
Photos : KMSP / FFA

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