Finot carbure, Joseph, Parisot, Zhoya et Maraval assurent
Alice Finot a parfaitement négocié son entrée en matière en se qualifiant sans forcer pour la finale du 3000 m steeple. Gémima Joseph et Hélène Parisot ont rallié les demi-finales du 200 m sans encombre, tout comme Louise Maraval sur 400 m haies et Sasha Zhoya sur 110 m haies.
La prise de contact d’Alice Finot avec la piste violette du Stade de France s’est transformée en « bain de foules, d’amis et de famille », en plus des sept rivières qui étaient à son programme. Deuxième de sa série en 9’14’’78, « tout en contrôle pour ne pas gaspiller d’énergie », la Montreuilloise installée en Espagne a rendu une copie parfaite pour oblitérer son ticket pour l’explication finale. « J’ai désormais le luxe que la demi-finale soit
une formalité. La stratégie
et l’influx nerveux seront différents en finale, mais je n’ai que des bons signaux. La piste est très rapide, on va aller très vite », a-t-elle expliqué à la presse.
Sasha Zhoya et Louise Maraval se sont également montrés bons élèves pour se qualifier pour les demi-finales. Le spécialiste du 110 m haies a pourtant commis « beaucoup de fautes » sur ses obstacles, puisqu’il estimait « qu’il n’y a aucun passage dont [il] peut être fier ». Mais sa troisième place en 13’’43, dans une course survolée par Grant Holloway en 13’’01, était suffisante pour s’offrir trois jours de calme avant les demi-finales.
Une bonne nouvelle pour son abducteur
gauche, qui l’a un peu gêné ces derniers jours. Le fantasque clermontois prévoyait au moins une séance de danse pour s’occuper, tout en travaillant sa souplesse et son relâchement.
La championne de France du 400 m haies a fait fi de la fatigue accumulée lors des deux courses de relais mixte vendredi et samedi pour s’extirper de sa série. « J’ai senti que c’était un peu dur physiquement, et j’ai mis une foulée de plus sur le dernier obstacle, ce que je ne fais pas habituellement. » Lucide et avec l’expérience d’une taulière de 23 ans, elle a terminé troisième en 55''32. La Vendéenne pouvait savourer un « nouvel accueil magique du
public.
C’est déjà la troisième fois, et je ne m’en lasse pas. Je veux revivre ça encore et encore. » Dans sa course, la recordwoman du monde Sydney McLaughlin-Levrone a déroulé en 53’’60.
Le chiffre
2/2
Pour la première fois depuis 20 ans, il y aura deux Françaises en demi-finales du tour de piste. Gémima Joseph et Hélène Parisot ont franchi le cap des séries avec la manière ce dimanche matin. La Guyanaise s’est appliquée à « bien sortir des blocks pour laisser la championne olympique du 100 m le plus longtemps possible derrière elle ». Deuxième en 22’’72, elle n’a laissé personne s’intercaler entre Julien Alfred (22’’41) et elle, et devrait
occuper un couloir avantageux
lors des demi-finales. « Après la déception du 100 m, je me suis vite reconcentrée, et le 200 m est mon épreuve de prédilection. Même si j’ai plus bossé la ligne droite en 2024, le virage, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas », souriait-elle.
La Francilienne a suivi le mouvement quelques minutes plus tard, même si elle a dû revoir ses plans initiaux suite au forfait de la championne du monde jamaïcaine Shericka Jackson. « J’avais élaboré mon schéma en me basant sur elle, mais elle n’était pas au départ. Je n’ai pas trop respecté mes intentions de relâchement, mais ce n’est qu’une mise en jambes », relativisait-elle devant les journalistes. En 22’’99, elle a pris la troisième place de sa série,
remportée
par la Britannique Daryl Neita en 22’’39.
Et aussi
Les hurdlers à la relance
Wilhem Belocian et Raphaël Mohamed devront passer par le tour de repêchage pour espérer être au départ des demi-finales du 110 m haies. Le premier nommé a sorti son meilleur chrono de la saison, en 13’’48, mais il aurait fallu gagner deux dixièmes de plus pour se glisser dans le top 3 de sa série. Le Mahorais avait visiblement de bonnes jambes de feu entre les obstacles, mais une grosse faute sur la première haie, puis une autre quarante mètres plus loin, l’ont condamné à courir après ses rivaux plutôt qu’à leurs côtés. Cinquième en 13’’61, lui aussi aura ses chances à la repêche.
Shana Grebo retentera également sa chance sur 400 m haies, après une première course où elle ne s’est pas facilité la tâche en franchissant le premier obstacle avec la mauvaise jambe. La suite fut forcément plus ardue, et son tour de piste s’est achevé en 56’’70, à la septième place.
Première à ouvrir le bal ce dimanche matin sur 3000 m steeple, Flavie Renouard a fait tout son possible pour ne pas laisser un trou trop grand avec le peloton de tête, mais l’élastique a fini par craquer. Elle a achevé son aventure olympique avec une dixième place, en 9’27’’70, son meilleur chrono de l’année. Dans les qualifications du saut en longueur masculin, Tom Campagne a fait avec ses armes du moment. Après un mois à soigner une tendinite à l’adducteur, le sauteur bordelais manquait logiquement de repères et a dû se contenter d’une meilleure marque à 7,51 m.
Enfin, Rose Loga et Alexandra Tavernier se sont arrêtées en qualifications du marteau. Très affaiblie par le Covid contracté fin juin, Loga n’avait pas retrouvé assez d’énergie et de vitesse d’exécution pour aller plus loin que ses 68,94 m du jour, la classant au 19e rang du classement combiné des deux groupes. Son aîné Tavernier a connu un jour sans dans le groupe B, puisqu’aucun de ses jets n’a malheureusement été mesuré.
A Paris, Etienne Nappey pour athle.fr Photos : KMSP / FFA
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