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Woldu en bonne gestionnaire

Mekdes Woldu s’est classée vingtième du marathon féminin, qui clôturait les épreuves d’athlétisme des Jeux olympiques de Paris, en 2h29’20’’, sur un parcours exigeant qui a mis à rude épreuve les organismes dimanche matin.

Placé en conclusion du programme athlétique des Jeux de Paris, le marathon féminin a sacré l’incroyable Sifan Hassan, qui a triomphé de la recordwoman du monde Tigst Assefa pour s’offrir la médaille d’or après avoir décroché le bronze sur 5000 m et 10000 m un peu plus tôt dans la semaine. Le tout en 2h22’55’’, nouveau record olympique, sur un parcours éprouvant à souhait. Vertigineux, à l’image du duel entre les deux athlètes dans les 400 derniers mètres, au coude à coude jusque sur l’esplanade des Invalides.

En deuxième rideau, Mekdes Woldu a joué la carte de la prudence, en se laissant décrocher entre le 10e et le 15e kilomètre, anticipant les deux grosses difficultés à venir : la montée de Ville d’Avray et la côte du pavé des gardes à Chaville. Gérant parfaitement la chaleur et ses ravitaillements, elle a réussi à revenir sur le peloton de tête au passage devant le château de Versailles, après 23 km, mais a payé ses efforts dans les dix derniers kilomètres, terminant à une vingtième place honorable, en 2h29’20’’. « Ce n’était pas une course facile, mais je pense avoir bien géré la compétition. J’ai perdu beaucoup d’énergie dans la première montée pour rattraper le groupe de tête, mais le public poussait très fort à ce moment-là. Je n’ai pas de mots pour exprimer mes émotions. Je me suis battue avec moi-même et, grâce à la France, c’était magnifique », rayonnait la native d’Erythrée, « fière d’avoir réalisé un rêve de 17 ans », se remémorant ses débuts en course à pied et son parcours de vie sinueux.

En tête au pied de la première difficulté du jour après avoir filé le train des favorites jusqu’alors, Mélody Julien « a manqué un ravito au quinzième kilomètre », et en a payé le prix fort. Elle a heurté « le mur à partir du 29e kilomètre », et a terminé en « serrant les dents alors que les jambes n’avançaient plus » pour terminer en 2h42’32’’. Méline Rollin, en difficulté depuis le départ en raison d’une douleur au dos apparue il y a dix jours, a vécu un « très long calvaire, spécialement dans les descentes », mais a mis un point d’honneur à rallier l’arrivée, en 70e position en 2h40’17’’. Même dans la difficulté, les deux Françaises ont noté l’engouement et la ferveur du public massé tout au long du parcours. Jusqu’au bout.

A Paris, Etienne Nappey pour athle.fr
Photos : KMSP / FFA

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